Un grain de poussière si petit petit

■ À la question de la pommelée, Irisviel sourit. « Une pommade, c'est comme une substance un peu grasse faite à partir de plantes ou de fleurs qui aideront aux blessures à cicatriser. » expliqua-t-elle, en posant son doux regard dans celui de sa nouvelle amie.

■ La jument s'approcha et sourit, tout en secouant lentement la tête de droite à gauche, si douce. « Mais, non! Voyons. C'est simplement parce que tu as vécu bien reculé de tout. Si tu veux, je peux t'apprendre tout ce que tu désires. » souffla-t-elle, en l'invitant à la rejoindre sur le sentier de gauche, reprenant lentement la route et un rythme normal.

■ Aux paroles de la grise, l'ange sourit et pointa ses oreilles vers l'avant. « Malheureusement, non... Tout le monde n'est pas aussi chaleureux et bienveillant. » avoua-t-elle, en baissant calmement les yeux vers le sol. Puis, elle se redressa avec allure et parut si lumineuse. « Je ne t'en voudrai pas si tu ressens de la méfiance envers moi. C'est normal et tout naturel. Mais, je ne te ferai jamais quoi que se soit que tu ne désires pas. Sois en rassuré, Etosha. » déclara-t-elle, avec douceur et sincérité.

La nuit n'allait pas tarder et la femelle savait qu'ici, il y avait des prédateurs dangereux, il ne faudrait pas que les deux juments se retrouvent dans la misère. L'archange tourna la tête en direction de la jument, sérieuse. « Il commence à se faire tard et si nous partions? » lança-t-elle, douce et inquiète.

■ Elle pointa doucement les oreilles en direction de Etosha et sembla réfléchir. « Bien, j'en ai croisé très peu ici. Mais, il ne faut pas s'arrêter juste à cela, car on passerait à côtés de belles rencontres et on pourrait le regretter. » dit-elle, douce et souriante. Puis, voyant les gros nuages s'approcher et en plus d'être bien noir, l'ange savait qu'il ne fallait pas rester ici. « La dernière fois que j'ai assisté à une terrible tempête de sable, j'ai manqué y laisser ma peau et présentement, je pense qu'il serait plus intelligent de trouver un abri. C'est assez violent les tempêtes de sables dans les déserts... » avoua-t-elle, inquiète. Il était temps de partir et rejoindre un abri ou bien tout simplement se diriger vers nos clans respectifs.

■ Les terres abritaient des méchants présentement, mais Irisviel ne les avait pas tous encore rencontrés et c'était peut-être mieux ainsi, pour tout avouer. Ce n'était pas toujours facile ce genre de rencontre, cela finissait soit très mal ou encore très très mal, l'ange prenait souvent un seul jour à a fois. Chaque rencontre lui apportait toujours plus, elle le savait et ce, même si c'était du négatif, par moment, elle prenait ce qui se présentait devant elle, sans rouspéter.

Elles se mirent à avancer, décidées à trouver un lieu où se mettre à l'abri et l'archange au bout de plusieurs minutes trouva un endroit sécuritaire entre deux ruines, avec une entrée. Elles pourraient passer le temps là sans soucis et dès que la tempête débuterait, elle serait à l'abri. Iris tourna les yeux vers Etosha. « Mon dominant m'a raconté qu'il y a eu beaucoup de guerre, dans le passé et que présentement, c'était tout de même bien tranquille... mais jusqu'à quand? Il ne le sait pas, mais quelque chose se trame dans d'autres clans et il faut demeurer prudent. » avertit-elle, sérieuse et sincère, ne racontant pas des bobards.

■ Elle demeura sérieuse. « Je ne suis pas certaine du clan, mais j'ai entendu dire qu'il s'agissait de ceux habitants sur une île et dans le désert. Mais, ce ne sont que des rumeurs, est-ce véritablement vrai, on le saura seulement le jour opportun. Je ne désire vraiment pas que ce jour arrive, mais on ne peut ignorer l'inévitable et s'il faut qu'une guerre éclate, je dois être prête à soigner le monde. » avoua-t-elle, en levant les yeux vers le ciel, pensive et triste.

La tempête arriva brusquement et les ruines servaient de boucliers, l'ange se tenait dans l'unes d'elles, tout en gardant un oeil sur Etosha. Le vent et le sable étaient particulièrement violent, il ne fallait pas sortir, aucunement. « Voilà! Ça a commencé. » dit-elle, en pointant le museau vers l'extérieur en désignant la tempête de sable violente qui s'acharnait dehors, là, sur eux. « Nous devrons passer la nuit ici et demain, nous pourrons quitter. » avoua-t-elle, réconfortante.

■ La jument demeura là où elle était et posa son regard vers l'extérieur, la tempête faisait rage, ce n'était pas de tout repos, malheureusement. L'ange tourna les yeux vers Etosha, sereine. « Dis-moi, Etosha... As-tu pensé à quel clan tu aurais aimé appartenir ou tu voudrais demeurer solitaire? » demanda-t-elle, par curiosité.