disgrâce ∆ H

Alors qu'elle faisait mine d'être boudeuse, c'est finalement la tristesse qui s'empare de son visage de velours. Elle voulait en écouter d'autres.. Mais son petit cœur se serre, sentant étrangement une tristesse qui n'est pas la sienne. Oui.. souffle-t-elle d'une voix faible, la tête basse de ne pas avoir d'autres chansons. Mais elle se ressaisit ! L'alezane se redresse, un peu aidée par le poulain, prête à reprendre la route, se mettre au chaud et au sec.

Il n'avait nommé personne pour prendre le poste de conseiller après la mort de Winterfell, préférant agir seul plutôt que de s'efforcer de nommer quelqu'un qui ne correspondait pas trop aux exigences. Alors, nécessairement, cette décision amenait son lot de travail. Il devait distribuer lui-même ses sentinelles en équipe de patrouille, partir avec eux aussi de temps en temps, monter la garde. Le soir, alors qu'il rentrait enfin pour aller rejoindre sa petite famille, il n'avait pas vu signe de Hope nulle part dans le camp. Avec son handicap, il était plus inquiet pour elle que pour n'importe quel autre de ses enfants qui, eux, étaient capables de se déplacer sans problème si jamais c'était nécessaire.
Njörd était donc parti à sa recherche, le coeur battant, osant espérer qu'elle ne soit pas tombée sur Fléau ou n'importe quelle autre menace. Quel fut son soulagement lorsque ses prunelles se posèrent sur sa silhouette palomino, accompagnée par un autre poulain alezan. Il se précipita vers eux, serrant sa fille contre lui en levant les yeux vers l'alezan. Merci d'avoir veillé sur elle Gaara. Il finit par se reculer pour fixer la pouliche d'un regard plus sévère, un brin en colère. Il savait que ça faisait partie de son développement de désobéir et pourtant ça lui faisait toujours aussi peur. Dois-je te rappeler les règles, Hope ?

merci mary d'amiur  

Plus ils se rapprochent du camp, et plus Hope sent une boule d'angoisse grossir dans le creux de son estomac. La voix de Njörd résonne comme une touche de miel, un rayon de soleil contre ce nuage d'orage qui déboule pour la serrer contre lui. Malgré tout l'amour qu'il dégage, c'est surtout la colère que le petit bout aspire telle une éponge. Son regard émeraude rivé sur le sol, elle n'ose plus observer son nouveau copain, et encore moins son père. Pardon.. parvient-elle simplement à murmurer. Elle ne lui dit pas que ça ne se reproduira plus ; malgré son jeune âge, elle n'aime pas les mensonges.

L'étalon noir détestait devoir se montrer sévère avec ses enfants, mais il n'hésitait pas non plus lorsque c'était nécessaire. Regarde moi quand je te parle Hope. Sa voix était tout de même calme, mais son ton était ferme. Il ne se souciait pas vraiment du fait qu'elle n'aimait peut-être pas se faire disputer devant un ami, ce serait là sa punition. Tu dois être accompagnée pour sortir du lagon et tu le sais. Tu veux sortir seule ? Je peux comprendre. Mais avertis quelqu'un d'abord pour qu'on ne meurt pas d'inquiétude. Tu aurais fait quoi si une meute de loups te pourchassait ? Il soupira et tourna la tête vers l'alezan. Tu l'as trouvée où ? demanda-t-il à Gaara, préférant le savoir de lui.

Plus son père lui parlait, plus elle ressentait de la colère envers lui. Une émotion étrange encore, si brûlante et désagréable. Comment osait-il lui mettre la honte comme ça devant un copain, elle qui avait tellement de mal à en avoir. Son visage se crispe, mais ne lui répond rien. Lorsqu'il s'adresse à Gaara, elle sent l'inquiétude grimper et tourne aussitôt sa tête vers lui. Mais il ne dit rien pour l'enfoncer. Un sourire timide et reconnaissant survol ses lèvres, tandis qu'elle repose un regard boudeur sur son père, rejoignant le nid familial sans un mot.

Out. Jattends vos réponses, et je ferais une ellipse drug pour ne pas en refaire un

La réponse du rouquin ne se fit pas trop attendre et il goba l'information sans se poser des questions. À ses yeux, Gaara valait mieux que des mensonges, il lui faisait confiance. Peut-être ne devait-il pas parce qu'il ne restait qu'un enfant au final, mais peu importe. Il commençait à vouloir se radoucir fasse à sa fille, lui dire et redire que s'il la disputait s'était simplement parce qu'il l'aimait très fort et qu'il ne voulait pas que quelque chose de grave lui arrive. Mais son silence le fit serrer la mâchoire en la voyant prendre le chemin vers le camp sans rien lui dire, visiblement en train de bouder. Njörd soupira, jetant un dernier regard vers l'alezan. Merci de l'avoir ramenée. Elle ne se rend pas compte de l'inquiétude qu'elle nous provoque parfois. Son regard se tinta légèrement de tristesse. Il aurait tant aimé ne pas avoir à s'angoisser autant pour elle, il aurait tant aimé qu'elle ne vive pas constamment avec la douleur et la difficulté à se déplacer. À quelque part, il ne pouvait pas lui en vouloir de s'échapper du camp de temps en temps, elle ne voulait être qu'une enfant normale. Il lâcha un nouveau soupir, salua le jeune d'un geste de la tête, avant de prendre le chemin du camp, le pas lourd.

out

Je vais me balader. elle ne dit pas où, avec qui, jusqu'à quelle heure. Hope ne préfère pas précisée pour ne pas mentir, chose qu'elle déteste. Le poupon de déplace un peu mieux, plus rapidement, mais toujours avec douleur et sans pouvoir galoper. Cette nuit elle a rêvée de Gaara, étrangement. C'était le moment de le retrouver, elle en était certaine. C'était un signe. Blondie se déplace alors jusqu'au territoire des loups, sans s'avancer plus loin pour ne pas risquer le danger.

Hope est fièrement dressée sur ses quatre membres, dans une position confortable pour lui éviter toute douleur. Le nez en l'air, elle reconnaît très nettement l'odeur de Gaara. Elle se sent gonflée de bonheur, persuadée dans son petit cœur qu'il avait lui aussi fait le même rêve ! La pouliche se pince les lèvres, se retenant avec difficulté de crier son nom.