Ice and Fire ▬ H

Elle est presque surprise de le voir répondre avec malice. Ah, parce qu'il sait rigoler en plus de ça ? Un sourire glisse sur ses lèvres alors que son regard vairon s'anime.
- J'avoue que tu n'es pas trop mal, pour ton âge, finit-elle par déclarer après l'avoir attentivement regardé, de bas en haut et de haut en bas.  
Et bim la tite punchline qui fait plaisir. Qu'il ne la remercie pas, ça lui fait plaisir.

Pour tout avouer, il l'intrigue. Et elle aime bien le personnage qu'il semble être. Peut-être parce qu'ils ont quelques points communs. Et puis elle ne s'ennuie pas avec lui. Il n'est pas comme les autres à faiblir à la moindre remarque ou à s'emporter inutilement. C'est intéressant et en plus de ça, elle se sent défiée. Et on le sait, relever des défis, c'est sa grande passion.
- Ouais la sagesse et la diplomatie et blablabla... rétorque-t-elle en levant les yeux au ciel.
Bah oui, parce qu'elle n'a pas compris l'allusion la pauvre gosse.
En même temps, comment pourrait-elle savoir ? Elle est complètement novice. Elle ne sait même pas ce que c'est. Mais depuis quelques temps, ça l'intrigue de plus en plus. Au point qu'elle se demande quand le moment se présentera. La plupart des gosses de son âge ne semblent pas intéressés ou sinon, ils courent déjà après d'autres minettes. Ce qui dépasse Hirondelle, elle qui ne comprend pas comment on peut vouloir s'attacher à quelqu'un ainsi.
- Alors comme ça j'suis à ton goût... ? Minaude-t-elle.

Avec la réponse de l'isabelle elle comprends enfin et le feu lui monte brutalement aux joues.
- Je suis assez grande ! Répond-elle avec indignation.
Hirondelle se sent électrique. Elle déteste qu'on la considère comme une gamine - bien qu'elle en soit encore une. Ses oreilles se cachent dans sa crinière blonde.
- Tu vas voir si ce n'est pas de mon âge, tonne-t-elle en le rejoignant d'un pas décidé.
Elle s'arrête face à lui, un peu perdue. A vrai dire, elle ne sait pas vraiment comment s'y prendre. Comment est-ce qu'on courtise quelqu'un ? Merde. Elle aurait dû demander à sa mère. Tant pis, elle va faire sans. Ses naseaux effleurent l'encolure du mâle. C'est un bon début, non ? ¬¬

Hirondelle arque légèrement son encolure, ses naseaux s'arrêtant en haut du poitrail de l'étalon. Sa peau est chaude et elle trouve que c'est agréable. C'est d'ailleurs la première fois qu'elle ose un tel contact. D'habitude, c'est plutôt lors de bastons qu'elle touche le corps des autres.
Les lèvres du doré glissent jusqu'à sa tempe pour y déposer un baiser furtif. Hirondelle frissonne ; ça aussi, c'est une première. Elle ne trouve pas ça désagréable. C'est même plaisant. Elle sent comme un fourmillement sous sa peau, là où ses lèvres l'ont touchée. Ca lui donne envie d'en savoir plus et d'aller plus loin dans cette nouvelle expérience. Et surtout, elle veut ressentir d'autres sensations semblables à celle ci. Sa question lui arrache un sourire. Peut-être que la question mériterait réflexion. Après tout, ce n'est pas une décision à prendre à la légère. Mais Hirondelle n'est pas vraiment du genre à suivre les chemins tout tracés, n'est-ce pas ?
- Certaine, répond-elle avec assurance.
Au fond, que ce soit lui ou un autre, qu'importe. Pour Hirondelle, ça n'a pas beaucoup d'importance. Enfin, pour l'instant. C'est ce qu'elle pense, avec son regard de jeune adulte à peine sortie de l'adolescence. Pour le moment, rien d'autre ne compte, d'autant plus qu'elle ignore si l'occasion se représentera prochainement. Pourquoi refuserait-elle celle ci alors qu'elle se sent prête à franchir le pas ? Ce serait stupide. Ses naseaux glissent jusqu'à son oreille.
- Apprends-moi, lui susurre-t-elle à l'oreille, d'une voix caressante.

Hirondelle se pose bien moins de questions que l'étalon. Elle est plus instinctive, plus à l'écoute de ses désirs et envies. Pour elle, tout est simple et aussi limpide que de l'eau de roche. Elle veut quelque chose ; elle cherche à l'obtenir. Et au diable les bonnes mœurs et autres dictats de la société. Hirondelle ne s'est jamais sentie en phase avec, de toutes manières. Alors ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va s'en préoccuper. Pour elle, la notion de bien et de mal n'existent pas. Et c'est tellement plus simple de vivre ainsi. Loin des volontés imposées par les autres.
Elle tressaille légèrement lorsque les naseaux du mâle viennent se poser sur sa gorge. Cet endroit est si sensible... La silver ne peut réfréner un frisson. C'est un peu son point sensible. Ses yeux se ferment à mi-clos et elle se laisse porter par la délicatesse de son geste. Elle sent une douce chaleur glisser sous sa peau. Une chaleur qu'elle ne connaissait pas. Ses yeux s'ouvrent de nouveau lorsque ses lèvres quittent son cou. Elle se sent fiévreuse maintenant et elle découvre d'autres sensations qu'elle ne connaissait pas encore. Le désir, entre autres. Alors lorsqu'il lui répond qu'il faut pratiquer pour apprendre, elle ne sait pas comment l'interpréter. Est-ce qu'il est entrain de lui suggérer de faire ses débuts avec d'autres ? L'assurance de la silver s'ébranle quelques peu. S'est-elle montrée trop sûre d'elle, encore une fois ? Elle qui ne se posait pas de questions commence à s'en poser. Et s'il ne partageait pas ses envies ? Car elle n'y a pas songé sur le coup, au fait qu'il n'y avait pas qu'elle qui devait être consentante pour s'adonner au plaisir de la luxure.
Lentement, et presque avec timidité, ses naseaux vont à la rencontre des siens. C'est vrai qu'elle est encore un peu enfantine dans ses gestes. Malgré elle. Parce qu'elle aimerait envoyer une toute autre image d'elle et non celle d'une enfant qui manque de confiance en elle.
- Faut-il encore savoir que faire pour pratiquer... ¬¬
Et s'il lui avait simplement indiqué la marche à suivre en lui conseillant d'agir ? Incertaine, elle commence à remonter ses naseaux le long de son encolure, comme il l'avait fait avec elle. Son souffle chaud s'écrase contre sa peau dorée juste avant que ses lèvres ne viennent se lover dans le creux de son cou. Est-ce que ça lui fait de l'effet, à lui aussi ? Parce qu'elle n'en a pas l'impression.

Hirondelle détache lentement ses lèvres de la gorge de l'isabelle, pile au moment où lui même décide de se dérober à son contact. Elle n'a pas fait attention à son petit tressaillement. Pour elle, cette approche est complètement ratée. Ce qui ne l'agace pas tant que ça puisqu'il s'agit de ses premiers pas dans la séduction. Son intérêt se ranime lorsqu'il lui souffle qu'elle peut se contenter de prendre ce qu'il lui offre pour aujourd'hui. Hirondelle est curieuse et elle adore les mystères. Alors, forcément, elle se demande ce qu'il va lui offrir, justement.
- J'ai hâte de voir ça, répond-elle sans cacher son intérêt.
Et surtout, elle espère ne pas être déçue. C'est un peu le problème avec les surprises ; soit c'est parfaitement réussi, soit c'est parfaitement loupé. Qu'il enchaîne sur un demi compliment la trouble un peu. Comment ça la vulnérabilité lui va bien ? La silver n'est pas loin de s'offusquer quand elle sent les lèvres du mâle se poser sur son garrot. Ouais, c'est mignon, c'est un truc qu'on fait entre potos ça. De nouveau, elle est à deux doigt d'ouvrir sa grande bouche pour fanfaronner jusqu'à ce qu'elle sente une décharge électrique naître dans ses cervicales et glisser le long de son colonne vertébrale pour finalement s'éteindre dans ses reins, là où le souffle de l'étalon se dépose. Cette caresse subtile la prend au dépourvue en allumant un véritable incendie au creux de ses reins et elle creuse légèrement son dos, comme pour fuir ces flammes qui lui lèchent le dos.

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Le picotement qu'elle ressent dans ses reins s'étire et se propage. C'est déstabilisant et Hirondelle ne saurait dire si elle trouve ça agréable... Ou bien désagréable. Par contre, pour les chatouilles, elle peut clairement le dire ; elle déteste. Son corps tout entier se contracte et elle n'est pas loin de lui envoyer un coup de sabot pour lui dire d'arrêter. Heureusement pour lui, il ne s'y attarde pas et la silver retrouve vite son calme. Elle essaye de comprendre ce qu'il est entrain de faire ; ses naseaux voyagent d'une zone de son corps à une autre sans jamais réellement s'arrêter. Hirondelle sursaute légèrement lorsqu'il effleure ses fesses. Elle ne pensait pas que ce serait aussi gênant ¬¬ Pourtant elle ne dit rien ni ne réagit ; elle veut savoir ce qui l'attend ensuite. Un peu tendue, elle se laisse surprendre par le baiser qu'il dépose si près de son intimité et frissonne de plus belle lorsqu'elle sent son souffle chaud caresser cet endroit si sensible de son corps. Et dire que quelques minutes avant ça, elle pensait que c'était la gorge, l'endroit le plus sensible.