▵ Rewrite the stars (suite)

Suite de : Je tombe dans ta tombe

Le trajet c'était effectué dans le silence, avec pour berceuse le souffle du vent frais du Nord. Bee savait parfaitement quels sentiers empruntés, même lorsqu'ils étaient recouverts de neige, pour parvenir aux sources chaudes. Elle avait zieuté à de nombreuses reprises derrière, ou à côté, d'elle en fonction de là où Boa se trouvait, pour s'assurer qu'il la suivait toujours.
Arrivés devant le bassin, elle n'en profite pas plus pour ouvrir la bouche et se contente de rentrer dans l'eau chaude. Habituellement, elle apprécie la différence de température assez brutale, mais aujourd'hui, elle est saisie d'une flopée de frissons. Cependant, elle n'est pas certaine que ce soit l'eau qui lui fasse cet effet là.

(Ouais j'hésite encore, donc je pense que je vais la mettre en pause et la faire revenir adulte et voir ce que ça donne. Je dirai qu'effectivement elle a été enrôlé par les parias)

Bee pivote pour lui faire face, mais continue à s'enfoncer un peu plus dans l'eau, à reculons. Peut être que oui, peut être que non. souffle t-elle dans un murmure, un sourire mutin sur ses lèvres entrouvertes et le regard illuminé d'une lueur espiègle. Ici, en tout cas, il fait chaud. minaude t-elle en penchant légèrement sa tête sur le côté, malicieuse.

Bee esquisse un léger sourire amusé lorsqu'elle aperçoit les traits de son visage se métamorphoser sous le coup du plaisir procurer par les sources chaudes. Alors ? Pas déçu ? demande t-elle en arquant un sourcil, même si la réponse se lisait clairement sur sa tête. Et avant qu'il ne réponse, elle avance vers lui pour se retrouver face à face, tout juste face à face, ses yeux de biches dans les siens.

Elle ne lui restitue pas plus d'espace mais n'en dérobe pas d'avantage. Elle cherche inlassablement à pouvoir le sonder, mais il semble hermétique à toutes ses initiatives. Elle tente autre chose. L'autre fois, on a parlé de nos peurs. Maintenant, parle moi de ce que tu aimes, justement.

(Va falloir soit qu'on abrège soit qu'on bouge le topic vu qu'on est chez les parias maintenant)

(Les terrasses nacrées ?)

Bizarrement, ses indécisions ne l'agacent pas, elles ont beau se répéter, elle continue de trouver ça charmant. Il avait ce côté touchant et sincère qui la troublait. Alors qu'elle pensait qu'il allait lever les yeux vers le ciel, elle s'apprêtait à l'imiter, leurs regards se heurtent et s'accrochent, frénétiquement. De nouveau elle sent son coeur tambouriner dans sa poitrine, elle a la sensation étrange que le monde entier peut l'entendre, si bien qu'elle pince légèrement les lèvres pour se concentrer et tenter de se contrôler. Elle a envie de rebondir sur sa famille, pour tenter d'en savoir plus, une fois encore, mais de crainte de le braquer, elle se tait. Peut être a t-elle bien fait, voilà qu'il lui avoue aimer ses yeux. Ne s'y attendant pas vraiment, elle se sent rougir comme une tomate, et finit par détourner timidement ses prunelles sombres des siennes, avant d'y revenir, tout aussi timidement mais avec cette once de détermination qui la caractérisait. Pour tenter de camoufler sa stupéfaction, elle répond avec amusement : Et moi je suis carrément jalouse de tes crins ! Un rire cristallin s'échappe de sa gorge.

Sérieux ? réplique t-elle avec une petite mine surprise, bien qu'elle ne le soit en réalité qu'à moitié. Il avait vraiment des crins extraordinaire, ça devait en faire pâlir plus d'un ... Ou d'une. Jalouse Bee ? Elle ne sait pas trop. Curieuse peut être plutôt. Ou bien un mélange des deux, qui sait ? Elle faisait naître en elle des choses encore inconnues, qui lui plaisait autant que cela pouvait parfois la rendre perplexe. Elle se rapproche encore un peu plus de lui. Y a qui d'autres qui te l'a dit ? demande t-elle avec un brin d'amusement et de malice. Une manière peut être aussi d'en savoir un peu plus sur son cercle amical ou bien familial.

Il la fait rire, d’un rire doux, cristallin. Charmant, charmé et charmeur. Toujours sans moquerie. Ton père et moi, ça fait effectivement plusieurs personnes. Confirme t’elle, le regard amusé. Comment s’appelle t’il, ton père ? Peut être que je le connais.