≠ where the streets have no name.

Ven 29 Nov 2013 - 16:59

hamlet. Tu t'approches du bord de la falaise. Sans peurs, sans angoisses, sans même le moindre vertige. Non, tu es ici chez toi. Fils du dominant, faut pas déconner non plus hein ! Pourtant, loin de saisir les enjeux de ce que ça signifierait, tu fermes les yeux, et écoutes le vent.

Le brave dominant veille sur sa progéniture comme il a veillé sur sa mère, tout comme il veille sur chacun des membres des Rocheuses. Immobile derrière un rocher de granit, il regarde son jeune fils s'avancer vers le vide, l'air sûr de lui. Inquiet comme un père peut l'être, le bai s'approche au petit trot, et ronflotte doucement, son regard soucieux posé sur son gosse. Ils se connaissent encore si peu, mais Oural en est déjà gaga.

Tu l'aurais parié. Tu sais bien évidemment de qui est-ce qu'il s'agit. L'instinct, peut-être. Tu ne te retournes même pas. Derrière-toi, tu le sais, l'ombre de ton avenir. Un étalon, grand et fort, comme tu le deviendras. « N'aie pas peur, papa. » fais-tu doucement avec un soupçon d'amusement dans ta petite voix d'enfant.

« T'es encore un minus, tu sais à peine tenir sur tes pattes, tu aurais tôt fait de chuter dans le vide, et comme j'ai pas d'ailes je ne pourrais pas venir te récupérer ... » raconta l'étalon en s'approchant de son fils, soufflant sur lui bruyamment.

Tu te mets à rire en l'entendant. « Mais moi j'en ai, des ailes ! » Tu ris, secoues la tête; non, ça c'est sûrement ta mère qui oserait le dire. Toi, tu ne crois pas à tout ça. « Tu ne vas pas me couver comme un manchot toute ma vie ! » fais-tu en faisant mine de râler. Seulement quelques jours, bien sûr c'est pour le charrier.

En effet, Oural croit entendre Nevaeh, et il regarde son fils d'un air attendri. Il craignait tant pour lui ; il voulait le protéger à tout prix, mais il avait peur d'être un piètre père. « Non, parce que ... parce que je mourrais un jour, mais pour l'instant je te laisse pas sortir seul, tu te ferais kicker en deux secondes èé »

Tu ne cilles même pas lorsqu'il évoque sa mort un jour. Non, parce que pour toi, ça ne te surprend pas. Ne t'attriste pas. Tu finiras comme ça, toi aussi. « Mais par qui, papa ? » demandes-tu, curieux de voir s'il y a des « méchants » qu'il faut éviter.

A ce mot si personnel, ce « papa » qu'il n'a jamais entendu, le coeur d'Oural se met à fondre et à dégouliner dans sa poitrine ~~et il meurt~~. Il sourit avec fierté devant son fils, et reste un instant à le regarder de cette façon stupide , oubliant ce que l'enfant vient de lui demander. « Euh ... ah oui ! Oui, alors tu es né dans une période de crise mon poussin. Il y a des méchants, qui viennent généralement de la Banquise, qui te veulent du mal, et je veux que tu me promette de te tenir éloigné d'eux. Je viendrais te sauver coûte que coûte bien sûr mais ... » il ne finit par sa phrase. Mais je suis un gros nul ? Non, il ne pouvait décemment pas dire ça à son fils. Alors il se tut, secouant simplement la tête.

(bordel, tu me tues. ) Tu fronces lentement les sourcils. « Je ne savais pas que les pingouins étaient dangereux. » murmures-tu avec humour, comme un adulte, avant de reprendre un air sérieux et serein sur le visage. « C'est promis, papa. Je resterai loin d'eux. » fais-tu avec un air solennel, réservé aux occasions officielles comme celle-ci. « Je sais me défendre, tu sais. » Oui, évidemment, Hamlet. On y croit tous.

Oural regarda son fils d'un air entendu, soufflant un " pff " un peu vexé. < Prends garde à Citrouille, Kishin ... > Oural piaffait légèrement sur place, mal à l'aise. Il voulait le protéger à tout prix, il aurait aimé lui dire de se méfier de tous, mais il n'allait pas en faire un associable non plus ! < Toi tu sais te défendre ? Laisse-moi rire gamin !> gloussa Oural en se jetant sur son fils tel un gamin, le poussant vers l'arrière, l'éloignant du bord. Il le retourna sur le ventre et lui souffla dessus, le chatouillant.

Tu notes les noms dans ta petite tête d'enfant. « D'accord, je les éviterai si je le peux, c'est promis. » déclares-tu sérieusement. Puis soudain, ton père te saute complètement dessus et tu roules dans la poussière avec lui. Décidément, tous fêlés dans cette famille. Tu te mets à rire, et t'avoues vaincu, sur le dos. « C'est bon, t'as gagné, c'est toi le chef ! »

Mes persos ont une fâcheuse tendance à être plus gamin que leur enfants, Thalie était la fille de ses enfants aha Oural se redressa d'un coup, posant son sabot contre le bidou de son gamin, le regardant d'un air faussement sévère. « Evidemment que c'est moi l'chef ! Et même doublement l'chef puisque j'dirige les Rocheuses héhé ! » Il s'écarta en se cabrant, poussant un profond hennissement, le sourire aux lèvres. Heureux.

Je vois ça oui. Tu te mets doucement à rire. Heureux aussi. Tu te redresses lorsqu'il se cabre, profitant d'être libéré. « Fais pas ton frimeur ! » fais-tu en lui donnant un coup d'épaule. Autant se heurter à un rocher vu ton poids plume, il ne doit rien avoir senti. Finalement, tu te remets à rire, avant de te blottir contre lui.

Oural gloussa et s'apprêtait à rétorquer un truc gamin quand Hamlet se blottit contre lui. L'émotion qui l'envahit fut si grande que sa gorge se serra, et il adressa un regard ému à ce petit brin d'cheval, son fils, son premier fils. Il avait un fils ! Il était tellement fier. < Tu seras le chef toi aussi un jour Hamlet. > lui promit son père en soufflant doucement sur ses oreilles menues, tendre.

Ses paroles te font redresser la tête vers lui et d'en bas, tu l'observes. Tu l'admires. Ton père, ton modèle. Si fort, si grand. Tu fronces doucement les sourcils. « Mais si un jour c'est moi le chef, toi, tu seras quoi ? »

» where the streets have no name / a
» ♣ Where the streets have no name.
» Where the streets have no name - Dominant
» / streets of gold
» keep the streets empty for me