≠ where the streets have no name.

Pris au dépourvu par la question de son fils, Oural baisse ses prunelles brunes sur lui, et le regarde d'un air un peu perdu. « Euh je ... je serais sûrement à la retraite ! Au bout d'un moment, les vieux pépés ça attire plus personne, faut un beau mec bien bâti pour attirer les donzelles, et c'est ce que tu seras » promit l'étalon, tandis que dans son postérieur gauche, la douleur commençait à revenir. Saleté de pillards.

Oural soupire, le cœur un peu serré. Pauvre enfant, Nevaeh ne lui a donc rien dit ? Il le regarde, songeur, et tente alors de lui expliquer. Oural a toujours été franc. « Oui, euh ... tu sais, Ham, des fois, il arrive que des gens font l'amour sans amour ... Enfin, ils copulent sans s'aimer, tu vois ? Mais ça veut pas dire qu'ils s'aiment pas ! Ou que l'enfant n'est pas désiré, pas du tout ! Enfin ... tu vois où je veux en venir ? » A la déclaration de son fils, une fois encore, les larmes lui vient aux yeux ; quelqu'un lui a déjà-t-il un jour témoigné autant d'amour que ce petit être là ?

Oural agite légèrement ses oreilles, et sourit à son fils d'un air affectueux. « Ni elle ni moi, je crois. » Il soupira légèrement, et enchaîna précipitamment : « Elle désirait un enfant, mais n'avait pas de compagnon pour accomplir son souhait. J'ai accédé à sa demande, car je l'appréciais bien, et puis je suis tellement heureux d'avoir un fils ! »

« Une ... ? reprit Oural, interloqué, euh, non, non je ne suis jamais tombé amoureux, à part ... » Il s'arrêta, tandis que la vision d'un cheval doré s'imposait à son esprit. Chandigarh. Mal à l'aise, Oural s'interrogea sur ses sentiments envers l'étalon, ancien dominant de la Jungle. Il n'avait jamais dû poser des mots sur ses ressentis envers lui, mais maintenant que son fils lui posait la question, il se la posait aussi. Il regarda Hamlet ; pourrait-il comprendre qu'il existait d'autres types de relations que le classique jument/étalon ?

Oural déglutit, secouant la tête, avec un léger sourire. « Rien, à part rien Hamlet, je ... c'est rien. » tente-t-il pour se défiler, soudain angoissé à l'idée d'avouer son attirance étrange.

tu fronces les sourcils, puis pars dans un rire légèrement moqueur. tu vas le provoquer. « je te pensais moins défileur que ça. »

Il sait comment y faire, le petit, car Oural virevolte vivement, rétorquant : « J'me défile pas, c'est juste que c'est ... que c'est compliqué ! » lâcha-t-il finalement. Il baissa les yeux, et les releva ensuite sur son jeune fils. « Promet-moi que tu ne me jugeras pas. » Au final, l'opinion que son fils avait de lui était très important aux yeux de son père.

Oural regarde son fils, un peu perplexe, et puis, des larmes brillent dans ses yeux. Il baisse les yeux, mais ce mouvement fait couler une unique larme le long de sa ganache. Il a honte de pleurer devant son fils, mais il est si spontané ... Il entoure son gosse de son encolure et le serre fort contre lui. « Oui Hamlet, oui, je te le ferais rencontrer. » Il le garde un instant contre son coeur, qui bat doucement dans sa cage thoracique oppressée par l'âge. « Et toi mon gaillard, tu as une petite amoureuse ? »