l'échec m'a tout l'air d'être ton jeu favori.

« Arrêtes de fuir. » Je la rattrapais rapidement, m'arquant contre elle, me glissant contre sa peau. Je ne la laisserais pas comme ça, c'était trop facile. « Je te retrouverais toujours... » Et je ne te quitterais jamais, tu le sais.

Elle paniquait et ça me brûlait de l'intérieur. Pourtant ça ne me faisait pas de peine, j'étais aussi paumé qu'elle. Ce que je voulais ? « Un enfant. De toi. » Depuis toujours, je ne pensais qu'à ça. Depuis le début à vrai dire, avec Oural, et avec tous les autres. Je n'oubliais pas cette envie qui me taraudait, bouffait mes tripes et tout le reste. Je continuais de me glisser contre elle, avec un minimum de douceur.

Je ronflais doucement, laissant glisser mes lèvres le long de sa colonne vertébrale. Elle criait, elle s’époumonait mais elle savait qu'elle avait déjà perdu d'avance. « Tu me dois bien ça... » Un murmure glacial, cette vieille rancune de ceux qui l'avaient eu mais pas moi. Alors que j'avais tout fait pour elle, et que je l'attendais, encore et encore. Mes lèvres finirent rapidement sur le haut de sa queue, ce qui commençait à brouiller mon esprit.

Son membre heurtais rapidement mon antérieur et je renâclais vivement, lui mordillant la queue avec beaucoup moins de délicatesse. « Tu n'as pas le choix si tu veux la paix. » La menace, pour se convaincre. Parce qu'il n'y avait qu'elle dans ma vie et il n'y aurait toujours qu'elle. C'était avec elle que je voulais faire ma vie, depuis le début, mais maintenant c'était un amour fracassé que je piétinais. Je me glissais derrière elle, impatient.

Cet enfant qu'elle ne m'avait pas laissé j'allais lui prendre, comme tout ce qui lui restait. D'un geste prompte, je me glissais sur dos, brisant par la même occasion les dernières parcelles d'affection qu'elle pouvait avoir pour moi. Mais ça ne m'importait plus, du moins je ne le voyais plus. J'avais depuis quelques temps oublié la compassion et que mes actes pouvaient avoir des conséquences...

Je ne m'attardais pas, je n'étais pas là pour profiter de la chose. Rapidement, je me retirais, me laissant tomber à côté d'elle sans délicatesse. Je laissais mes naseaux sur son ventre dans un vague geste de tendresse, comme si je pouvais la consoler.

Je la fixais, un sourire amusé étirant mes lèvres. « Tu disais pas ça avant ! » Plus ça allait et moins j'avais de compassion, de sentiments pour qui que ce soit. Je m'étais blindé avec autre chose. Et la pauvre Nevaeh en faisait les frais, comme toujours...

Je l'observais sans répondre, souriant, sans la lâcher des yeux. Elle était en colère contre moi et elle avait raison, mais elle n'allait pas me frapper, ce que je trouvais malheureux. J'aurai aimé qu'elle s'énerve contre moi et me fasse payer mais elle ne le ferait pas.