Loneliness. Libre

« Oh. Je lui dirai. » Elle était naïve à cet age, plus tard elle comprendrait sûrement que ce n'était pas tout le monde qui ne lui voulait que du bien. Jusqu'à présent elle avait eu de la chance, mais un jour elle rencontrerait quelqu'un qui la briserait en milles morceaux. « Ici c'est le territoire de ma famille. » Une moue triste habita le visage de la petite.

« Ah oui ? Qui sont-ils ? » osa-t-il enfin demander. Il la protégeait toujours du vent, pour qu'elle n'attrape pas froid.

« Y'avait mes parents, Abygaël et Shamane. Mon frère Budapest et mon autre frère, Bullseye. » Maintenant il ne restait plus qu'elle. Sa mère était morte, et pour les autres, ils avaient déserté. Elle se consolait en pensant à son nouvel ami, Nox.

La surprise se lisait clairement sur le visage de l'ébène. « Tu es la.. soeur de Budapest ? Je l'ai connu. Enfin, de loin mais, quand même. » fit-il d'un air nostalgique. Aujourd'hui Budapest était parti. Quand reviendrait-il ? Cette petite avait besoin d'une famille, d'un soutient.

À vrai dire, à part Abygaël, Dolorès n'avait connu sa famille que très brièvement. Elle n'avait même jamais rencontré Bullseye. « Tu connais mon frère ? » Elle ouvrit de grands yeux. Elle ne connaissait pratiquement rien sur lui.

« Oui, c'est un grand étalon pie alezan. Il est partit de Galop Sauvage récemment, tu l'as loupé de peu. » fit-il calmement, observant la répartition des tâches sur le corps frêle de la petite, pour se distraire. « Il était dominant de l'Empire, où nous nous trouvons, depuis de nombreuses années d'ailleurs. »

Dolorès aurait voulu qu'il reste. Ils auraient pu être une famille au moins tous les deux. « Il reviendra. » Elle était optimiste, mais reviendrait-il vraiment ? « Toi, ta famille, elle est ici ? » Demanda Lola, sans gêne.

Nox voulut suivre l'optimisme de la petite, mais la vie lui avait apprit que parfois, les gens ne revenaient pas. Mais il ne voulait pas briser ses espoirs, et ça aussi, il savait à quel point c'était important : l'espoir. « J'ai une sœur jumelle qui est ici, elle s'appelle Gladys. » Il avait précisé pour qu'elle puisse la reconnaître si elle la rencontrait. Après tout, leur ressemblance était flagrante. « Mais tu sais, l'important dans une famille, c'est pas seulement le lien du sang. Les liens du cœur sont aussi important que les liens du sang, tu sais. Mes amis sont comme une famille, pour moi. » Lui qui était si seul, à son arrivée ici. Abandonné, perdu, torturé. Il s'en était plutôt bien sorti.

Des amis, Dolorès n'en avait pas tellement eu. Dans sa courte vie elle avait passé la majorité de son temps avec sa mère. Elles étaient nomades, elles ne restaient jamais bien longtemps au même endroit et donc, elle n'appartenait à aucun troupeau. « Gladys... Je la connais. » Dit la petite avec hésitation. Était-ce vraiment le nom de la jument qu'elle avait rencontré sur le territoire de la Cité Interdite ? Oui c'était bien elle. « Elle était très gentille avec moi. » Rajouta la pouliche. « Je n'ai... pas tellement d'amis. » Elle avait fait quelques rencontres, mais elle devait avoué qu'elle ne savait trop comment lier une amitié.

Nox lui sourit lorsqu'elle lui parla d Gladys. La simple évocation de sa soeur jumelle suffisait à le rendre heureux, bien qu'autrefois, quand il la croyait encore morte, cela l'accablait de chagrin. « Les amis se font avec le temps. Je n'ai pas eu beaucoup d'amis tout de suite, en arrivant ici. » Il en était même bien loin, et ne connaissait rien de l'amitié. Ses tortionnaires lui avaient ôté toute chance, par le passé, de se faire des amis. « L'essentiel, c'est de rester naturel. » Et il accompagna cela par un sourire.

Ceci la rassura. Elle en voulait des amis, beaucoup. La pouliche pensait qu'ainsi, elle oublierait le chagrin et le comblerait par l'amour des autres. « Tu seras mon premier ami alors. » Ce n'était pas une question ni une suggestion, c'était une affirmation. Le sourire de Nox réchauffait le coeur de la petite pie.

« J'en suis très honoré, ma petite Dolorès. » fit-il avec une douceur incomparable. Il lui donna un petit coup de naseaux contre son épaule. « Tu as envie de jouer ? »

Dolorès lui fit un petit sourire gêné. « Mmh, ok ! » Dit-elle enjoué, mais à dire vrai, elle ne connaissait aucun jeu...

Son petit air gêné interpella Nox. « Tu peux refuser si tu veux pas.. »

« Non, je veux bien. » Elle lui sourit, elle hésite à lui dire qu'elle est complètement novice en la matière. Est-elle supposé de faire une proposition ?

» loneliness
» My loneliness is killing me
» She wears her loneliness just like a crown.
» Living on loneliness and fresh water ■ B
» ~ Libre ?