loneliness

Tu te retrouves soudain dans un champ de fraises et cette vision du monde te surprend. Tu ne pensais pas qu'il était possible pour un endroit d'être aussi rouge. Un sourire se dessine sur tes lèvres tandis que tu chemines à travers les fruits à la couleur vive. C'est drôle comme tout et tu te demandes si quelqu'un a déjà été tenté de tout manger un jour. Est-ce seulement envisageable ?

© Gazelle.

[ Merci. ♥ ]

Tu t'arrêtes en apercevant bientôt un étalon à la robe sombre. Est-ce un habitué des terres ? Tu ne peux t'empêcher de douter quant à ses intentions et c'est à peine si tu oses regarder dans sa direction. Lorsqu'il te verra, peut-être chercha-t-il à faire ta connaissance, mais toi tu hésites. C'est comme si tu craignais quelque chose de sa part. Il faut dire que c'est un mâle adulte, et qui sait ce qui se cache derrière ses pensées.

© Gazelle.

Tu te montres de bonne humeur, comme d'habitude. A partir du moment où il a décidé de venir vers toi, tu ne peux pas reculer. Tu aurais peut-être dû partir mais tu te résignes aux faits actuels.

- Salut ! Tu lui dis cela avec un grand sourire aux lèvres.

Ton éternel regard enfantin se plonge alors dans celui de l'être que tu ne connais pas encore.

© Gazelle.

Tu l'observes avec attention et sans même t'en apercevoir, tu regardes chaque geste qu'il fait. C'est une nervosité visible mais tu ne peux pas t'en empêcher.

- Je m'appelle Overnight, tu lui réponds sur le même ton.

Ta voix est cristalline, proche de celle d'une petite fille, mais on te perçoit comme une adulte dans la façon de te tenir.

© Gazelle.

C'est vrai ça, d'où viens-tu, Overnight ? Personne ne le sait, et tu ne veux pas te dévoiler. Ainsi donc, tu choisis la solution de facilité, car tu ne veux pas parler du passé. Tout ceci est derrière toi, et il est hors de question de te laisser submerger par l'émotion d'une perte qui date à présent d'une année.

- De terres lointaines qu'on ne connait pas, tu lui réponds avec un sourire radieux, comme si rien ici ne pouvait t'attrister. Et toi alors ?

Tu n'emploies jamais le vouvoiement, c'est bizarre, non ? En vérité, pas vraiment.

© Gazelle.

- On peut dire ça comme ça, tu lui réponds avec un large sourire.

En effet, Seth est une sorte de famille. Un compagnon est une famille en soi, ou en tout cas c'est ce qui s'y apparente. Il est le seul sur qui elle peut vraiment compter et à ce compte-là, on peut dire qu'elle est vraiment bien tombée. Elle ne pourrait pas être plus heureuse.

- Et toi alors, tu as de la famille ? Tu lui demandes en retour.

© Gazelle.

Argh. Tu viens de faire une boulette, princesse. Tu perds ton sourire l'espace de quelques secondes puis tu le retrouves en remarquant que celui de l'étalon n'a pas disparu. Il semble le prendre plutôt bien. Peut-être a-t-il fait son deuil, lui ?

- Je suis désolée pour toi, tu lui réponds en tentant d'être aussi douce que possible dans ce que tu dis là.

Ce n'est pas à toi d'être désolée pour ce qui s'est passé, mais tu te sens obligée de le dire.

© Gazelle.