lovers on the sun

J'esquissai un sourire quand je le sentis se détendre et m'enlacer. Nous étions maladroits dans nos gestes mais cette tendresse me fit du bien, beaucoup de bien. Si quelqu'un observait la scène, il aurait pu croire à deux adolescents lors d'un premier rendez-vous. Si seulement... Je chassai ces pensées de ma tête, tentant de profiter de cet instant privilégié. Depuis le jour où tout a basculé, nous n'avions été aussi proches. Enfin, je compris à quelle point cela m'avait manqué, à quel point il m'avait manqué. Calée tout contre lui, j'aurais souhaité que le temps s'arrête, oublier le passé et ne pas penser au futur, à une prochaine colère par exemple. Les yeux clos, je m'interdis de bouger, inspirant et expirant lentement, détendue et sereine, comme au premier jour.

En effet, ils avait l'air de deux adolescents. Björn se sentait un peu comme lors de leurs premiers rendez-vous, et ça aurait pu ne pas être déplaisant s'il ne se sentait pas aussi faible émotionnellement. Il n'était pas vraiment bien, mais, lorsqu'il vit Halley se détendre contre lui, il se mit à respirer un peu mieux. Si Arès se manifestait, il la fuirait simplement. Mais la colère arrivait parfois brutalement. Timidement, il souffla sur son garrot, observant avec attention les détails de sa peau bicolore.

Un petit frisson parcouru mon échine quand il souffla sur mon garrot. Je gloussai un peu, j'avais toujours été chatouilleuse. Je l'imaginai très bien scrutant ma peau, à la recherche de cicatrices peut-être. D'une douce voix, je chuchotai je sais que tu n'y étais pour rien. Il comprendra de quoi je parle, il comprendra que je fais la différence entre le Björn que je connais et le Björn influencé par son fragment. Seulement, les deux cohabitaient ensemble désormais.

Il frémit à sa question, pris sur le fait. Un peu gêné, il s'écarta d'elle, la regardant avec une douceur infinie, teintée de crainte toutefois. Il était tellement soulagé de l'entendre dire ça. Je ne t'aurai jamais fait de mal, Halley, jamais, tu le sais ... Je ne suis pas le genre de gars qui bat sa meuf, tu le sais ... fit-il, se défendant encore alors qu'elle venait de lui offrir son pardon, en quelque sorte. Mais je ... je suis dangereux, chuchota-t-il, son regard la fuyant.

Je l'écoutais se justifier, mais je n'avais pas besoin d'entendre ses mots. Je savais que le vrai Björn n'aurait jamais osé me toucher, du moins, me faire du mal. Je suis dangereux. Et là résidait tout le problème. Alors qu'il s'était reculé, je m'avançais vers lui, lentement, je le regardais, tandis que lui détournait son regard et, à quelques centimètres de son visage je lui murmurais qu'on peut s'en sortir, ensemble. Ces instants avec lui m'avaient tant rappelé à quel point j'y tenais.

Il tendit l'oreille lorsqu'elle s'approcha de lui et la regarda ensuite d'un air interloqué. Que voulait-elle dire ? Il la dévisagea avec méfiance, n'y croyant pas trop. Arès ne pointait pas le bout de son nez. Alors il s'avança vers elle, un petit pas, la dominant légèrement en taille, et lui jeta un regard intense, comme quand il la charmait avant. Pas de regard froid ou fuyant, le regard du vrai Björn. Ensemble ? souffla-t-il de façon INCROYABLEMENT SEXY lovers on the sun - Page 2 653621

Il ne semblait pas y croire, comme si ses propres oreilles lui avaient menti. Ensemble ? m'avait-il dit, comme autrefois, avec un ton de voix à en tomber. Un véritable sourire se dessina sur mes babines et pour seule réponse, j'attendis qu'il se rapprocha pour approcher mes lèvres des siennes, chuchotant sensuellement ensemble.

Il frémit, et sans plus attendre, pressa doucement ses lèvres contre les siennes, ses lèvres offertes. Il ne réfléchissait plus, avait agi selon ce sentiment qu'il avait enfoui dans son poitrail, ce sentiment qu'il avait tenté d'enterrer mais qui attendait seulement d'être réveillé. Avec une tendresse infinie, il embrassa Halley, son poitrail contre le sien.

Ce doux contact entre nous deux provoqua une explosion en moi, un feu d'artifice de sentiments, que j'avais tenté de refouler chaque jour depuis l'accident. Je répondais avec passion à son baiser, ne décollant nullement mon poitrail du sien, bien trop heureuse de le retrouver après tout ce temps.

Il n'osait pas se laisser à sa fougue, de peur de réveiller Arès, qui se tenait bizarrement tranquille. Il abandonna la bouche d'Halley pour glisser sur sa joue et sous sa crinière, enfouissant sa tête sous ses crins auburns, soufflant sur sa peau douce.

Pendant ces quelques instants, j'avais complètement oublié le dieu de la destruction, capable de tout gâcher en un coup de vent. Et ses délicieuses caresses me faisaient presque piquer un fard tant l'habitude n'y était plus. Tu m'as tant manqué, arrivai-je enfin à lui confier, même si je supposais qu'il l'avait compris.

Tu m'a plus manqué, rétorqua Björn, sa voix quelque peu étouffée par la crinière de dulcinée. Il dilata ses naseaux, respirant son odeur douce, rassurante. Il aurait voulu ne jamais sortir de sous ses crins, et la garder contre lui pour l'éternité.

Des moments comme ceux-ci, j'en voulais encore et toujours. La séparation avait été rude, et je ne pourrais pas l'accepter une seconde fois. Lui et moi, ensemble, nous pourrions dompter Arès. Dompter Arès, le dieu de la guerre ? Quelle idée. Tôt ou tard la réalité me rattrapera, mais en attendant je profitais de mon amant. Sa tête sous mes crins, j'étais apaisée, je soufflais sur sa peau doucement et l'embrassais délicatement aux endroits qui m'étaient accessibles.

Pris au jeu de la retrouver, il abandonna finalement son encolure pour faire glisser son museau le long de sa colonne vertébrale, observant ses réactions.

Chatouilleuse comme je le suis, mes poils s'hérissent tout le long de mon échine. Je ne dis rien, attendant de voir jusqu'où il va, prêt à mettre le holà si je le juge nécessaire.

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