‹ stars are only visible in darkness ›

Timidement et protecteur à la fois, avec cette aura enfantine et pourtant déjà si mature, il se rapproche d'elle. Son souffle chaud vient s'échapper de ses naseaux en une buée espiègle, qui vient chatouiller son visage fin, dont les traits sont devenus si sombres. Ça lui fait mal de la voir comme ça, comme s'il la connaissait depuis toujours. Ses souvenirs réels s'emmêlent avec les fictifs – ceux de Solheim. Il ne sait plus vraiment qui il est à cet instant-là. Un peu son père, un peu lui-même.
« Ce qui est brisé peut se réparer. » affirme-t-il, les yeux brillants, cherchant son regard. Tes naseaux viennent effleurer sa joue, tu la regardes sans discontinuer, sans ciller.

Elle est tremblante et ne sait si elle va pouvoir continuer à se tenir sur ses membres qui semblent vouloir s'effriter sous son poids. Ses yeux s'embrument et s'accordent avec son esprit sur la frontière si fine entre le père et l'enfant. Le coeur d'Aslaug n'avait jamais balancé pour son dominant, seul le respect et la loyauté avaient perduré accompagnés d'une immense tristesse d'être orpheline à présent. Comme Oroszlàn.
« Tu deviens un connaisseur dans ces choses là ? » S'amuse-t-elle, cachant son demi-sourire en détournant la tête.

Il la sent fragile, proche du point de rupture.
Est-ce que son père était comme ça, aussi, à un moment ? Avant de basculer dans le vide, est-ce qu'il s'est retrouvé seul sur un fil en jouant le funambule assuré alors qu'il n'était qu'un cascadeur déguisé ? Et s'il y avait eu une main pour le rapprocher de la terre ferme à temps ? Ne pense pas à ça, gamin. Il ne bouge pas d'un poil, l'observant seulement de son regard sombre et pétillant. « Pas vraiment. Mais je veux bien apprendre. »