/ the hills

Robin tombait, bien trop fort, trop confiante, trop sure de lui. Mais contrairement à lui, elle n'avait rien pour comparer, rien qui la rattachait autre part, elle se disait que peut-être qu'Almageste était celui qu'elle attendait depuis toujours. Son sourire s'élargit, elle ne voit pas son hésitation, ne voit que ce qu'elle veut voir. Tu es important pour moi aussi. Elle se repenche, ivre d'une excitation nouvelle qui noie sa timidité habituelle, et l'embrasse de nouveau, découvrant ses lèvres avec assurance.

Son nouveau baiser le surprend, il devient plus timide et hésite à lui rendre même s'il ne peut se résoudre à se défaire de ses lèvres. Comme un caprice, il l'embrasse à son tour et se serre contre elle. Au fond, il sait très bien ce qu'il est en train de faire. Son âme de dominant s'oppose à sa nature gentille et honnête pour parfaire certaines stratégies. Comme un enfant chef, il veut que Robin soit son alliée, une alliée solide sur laquelle il pourrait compter plus tard. Ainsi, le seul moyen qui lui apparaît pour parvenir à ses fins est d'apprivoiser la petite grise, la prendre dans ses filets. Pour protéger le Couchant, toujours. Quel être abject il devenait. Sauf que ce jeu lui était difficile à jouer, il ne sait pas comment le mener à bien. « Ça ne change rien Robin, nous sommes d'accord..? » Fait-il comme pour mettre les choses à plat et bien expliquer à la dominante ce qu'il se passait. Sauf que son comportement affiche un tout autre discours. Robin pourra croire ce qu'elle souhaite.

Elle ne sent pas sa timidité, ne sait pas à quoi elle ressemble, trop prise par l'euphorie soudaine du moment. Même ces mots ne la calmèrent pas vraiment. Bien sur que non ! Puis, en lui accordant un sourire enjoué, elle s'entendit, et son sourire se figea quelque peu. Enfin ... Cela changera forcément certaines choses ... non ? Une sueur froide lui fit se demander soudainement s'ils étaient sur la même page.

Almageste se mord la lèvre, une goutte de sang coule le long de sa gorge pareillement à celle de sueur qui descend le long de sa ganache. Le stress l'emporte et le mâle se met à trépigner, malaxant le sol de ses sabots. « Nous serons de solides alliés, c'est certain ! » Fait-il pour éluder la question, pour éluder la situation. Pour faire son gros bâtard en somme !