☾ Time to do or die

Maintenant ? Propose Elune, avant de se raviser. L'endroit n'était pas propice. Pas pour Oros'. On peux changer de coin et trouver un endroit moins chaud si vous voulez C'était visible, Moon était au comple de la motivation. Jusqu'à aujourd'hui, personne n'avait pris le temps de lui enseigner cette chose vitale qu'était la défense.
Puis, le dunalino enchaîna sur un nouveau sujet. Oui, mais depuis peu. Mais je suis arrivée ici il y a un peu plus d'un an. Ou deux ... allez savoir !

« La proposition de changer d'endroit me va parfaitement ! » confie-t-il avec un large sourire, n'ayant nul besoin d'avouer que toute cette température et ce climat le défavoriseraient au maximum. Il propose alors d'un geste à se mettre en route, et s'affronte de nouveau au soleil de plomb qui fait briller ses poils dorés. Il couche un peu ses oreilles de chaque côté de son encolure. Décidément, il va bien falloir qu'il apprenne à s'habituer et à supporter tous types de températures... « D'accord. Et vous vous plaisez, alors ? » Pour qu'elle y soit déjà restée si longtemps, il pense que c'est le cas, oui. Du moins de l'oeil, il observe la mouchetée, essayant d'oublier la chaleur.

Moon lui rend son sourire, revitalisée. Je vous suit alors. Lui répond-elle en lui emboîtant le pas, de ses allures fluides et aériennes. Par contre si l'on pouvais éviter la neige ... Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas la neige à proprement dit ... jusqu'elle supportait aussi bien le froid que le dunalino supportait la chaleur. Il allait donc falloir qu'ils trouvent un endroit qui leur convienne à tous les deux.
Et quand Oros' lui demanda si elle se plaisait à l'Occident, la belle lui servit un nouveau sourire. La vie est agréable oui, surtout grâce aux températures. Ni trop chaudes, ni trop froides. Parfaites pour elle quoi. Seulement, la mouchetée n'avait encore aucun ami parmi les chevaux peuplant le territoire de Pa. Se rendant compte de la chose, elle nota dans un coin de sa cervelle qu'il allait falloir remédier à cela. Continuant son bonhomme de chemin - calant ses pas sur celui de l'ibérique - la jument regardait tout autour d'elle, essayant d'enfin savoir ce qui les avait observés tout à l'heure. Et vous, si je me trompe pas, être le dominant du Nord ?

Le doré se met à rire légèrement. « Pas de soucis. Trouvons une petite plaine sympa. » propose-t-il en continuant de marcher, de son allure lourde et légère à la fois. Ses pas sont cadencés, ses foulées fluides, son encolure se balançant au rythme de la marche. Il plisse les yeux pour éviter le soleil, observant la mer de laquelle ils s'éloignent peu à peu. « C'est vrai que c'est un endroit chouette. Et puis la dominante est gentille. » En réalité, Oroszlàn ne connait pas énormément Pa. Mais il la connait de par son père, et ça lui suffit pour se faire une idée de la cremello. Il tourne son visage rayonnant vers elle lorsqu'elle évoque son poste. Alors, elle le connait de nom, elle aussi. « Vous ne vous trompez pas. » admet-il dans un premier temps, avec un sourire amusé. « Je m'y plais aussi, et les temps sont calmes pour le moment, alors c'est agréable. »

Vous qui connaissez ces terres mieux que moi, vous avez une idée de là où nous pourrions aller ? Demanda Elune, curieuse et pressée de commencer ses leçons. Changer était quelque chose de difficile, elle le savait. Mais pour sa survie mentale, la petite mouchetée allait devoir durcir son caractère et cesser de croire tout ce que le monde pouvait lui raconter. Et lorsque 'Zlàn mentionna sa dominante, Moon ne pu s'empêcher de pouffer gentiment. À vrai dire je ne sais pas trop, je ne l'ai vue qu'une fois ... Confia-t-elle, amusée. Votre majesté Fit soudainement la jument, en bondissant devant lui telle une gazelle, pour mimer une petite révérence, toujours avec son grand sourire. Vous me ferez visite le Nord un jour ? Quand le froid y sera moins rude Tout le monde disait que le Nord était magnifique dans son manteau d'été ...

« Pour tout vous avouer, le Midi n'est pas un territoire que je connais énormément, mais je crois savoir qu'il y a une forêt pas loin. » On lui a parlé d'un bois où les arbres ont les couleurs de l'automne toute l'année, et ça devrait être juste derrière la plage. Enfin, il imagine. Il sursaute, surpris par le bond de la jument, qui semble briser peu à peu son image de petite fille sage. « Oroszlàn m'ira très bien » lui répond-il en riant, essayant de cacher son malaise face aux démonstrations de respect comme celles-ci. « Bien sûr. Vous serez la bienvenue au Nord, peu importe la saison ! On peut peut-être se tutoyer, non ? »

La jument continuait de souirire, heureuse. Peut-être qu'enfin, elle allait trouver sa place dans ce monde. Allons-y alors Lui répondit-elle, toujours en marchant à sa hauteur. Se rendant enfin compte que sa plaisanterie était passer pour quelque chose de sérieux, Elune lui tira la langue, telle une enfant. Roger mon Seigneur ! Fit-elle en trottinant sur place, fière d'elle. Puis, Orozslàn lui proposa de se tutoyer. C'était le premier pas vers l'amitié. Elle en était certaine. Oui, avec plaisir !

Lorsqu'elle lui tire la langue, il comprend qu'elle plaisante et ne relève pas le « monseigneur » au sérieux. « Ma Dame. » fait-il avec amusement, pour entrer dans son jeu. Elle accepte, il lui répond par un sourire. Il aime bien cette petite grisette. « Regardez, c'est là-bas. »

Ouf, la plaisanterie était passée. Souriant à nouveau, Elune redressa l'encolure lorsqu'Oroszlàn la qualifia de "MaDame". Mimant une dame de la cours avec quelques gestes exagérés, la jument s'inclina à nouveau, avant de trottiner aux côtés du souverain du Nord. Après-vous

Il accélère l'allure aussi, puis finalement, se poste dans la forêt colorée. Elle est chatoyante, et il fait bien moins chaud ici. Il se met alors face à la grise, ne sachant pas vraiment comment cela doit se passer. Il se souvient des entraînements que Septenrê, sa mère, lui faisait faire. Il tressaille, parce que dans ses souvenirs, ça n'avait rien de franchement agréable. « Qu'aimerais-tu apprendre, d'abord ? Plutôt la défense ? L'attaque ? »

Suivant l'étalon jusqu'au confins de la petite forêt attenante à la plage, Elune apprécia elle aussi la fraîcheur de l'ombre que leur procurait la végétation environnante. Il était temps pour elle d'apprendre à se défendre. Se souvenant des mots que lui avait un jour confié son geôlier, la jument réprima un sourire. On m'a un jour confié que la meilleure de défenses était l'attaque ... Répondit-elle à la question du dunalino. Avait-elle raison de demander une telle chose à son nouvel ami ? Elle n'allait pas tarder à le savoir.

En réalité, l'étalon ne sait pas comment s'y prendre. « C'est vrai. » confirme-t-il en regardant autour de lui, un peu hésitant. Il se place face à elle. « Ma mère m'a formé quand j'étais enfant. Elle me donnait des cours, un peu comme ça. Mais.. je ne sais pas si je peux les reproduire avec toi. » confie-t-il, un peu honteux.
Parce que les entraînements avec Septenrê n'étaient.. pas vraiment inoffensifs.

La jument avait pris sa décision. Elle devait changer et s’endurcir. Elle en avait assez de passer pour la faiblarde de service. Et malgré sa nature douce et naïve, Elune était persuadée qu'avec tous les efforts du monde, elle pourrait changer. Un petit sourire s'échappa de ses lèvres lorsqu'Oros' lui confia que les méthodes que sa mère avaient utilisées avec lui n'étaient pas tendres. Je suis pas en sucre tu sais ... et si je l'étais, je ne serais même pas là pour te parler après tout ce que l'on m'a fait subir dans cette foutue vallées. Lui confia-t-elle, ses petites oreilles surveillant les moindres bruits alentours. Et puis t'es pas mort. Et ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

Le regard du Lion s'endurcit un peu. Il s'en voudrait de lui faire du mal. Mais il faut avoir mal pour apprendre, parait-il. Il faut connaître la peur pour savoir l'inhiber. Il faut connaître la douleur, pour savoir se soigner. « Très bien. Alors attaque-moi. » lance-t-il tout d'un coup, d'une voix posée et calme, toujours face à elle.

Un instant déboussolée, Elune regarde son maître d'arme, sans vraiment savoir quoi faire L'attaquer ? Mais comment fait-on pour attaquer quelqu'un ? Réfléchissant à toute allure, la mouchetée se remémore les gestes du père de son première enfant lorsqu'il se battait. Et elle bondit en avant, sans vraiment savoir comment faire, oreilles plaquées et dents en avant.