Le combat

(Puisque personne encore ne l'a pris, je viens avec mon vieux croûtons. )

L'étalon noir à l'allure imposante marchait doucement dans la forêt des géants, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas revu ce lieu et lorsqu'il aperçut au loin, un ruisseau, il s'y arrêta pour relaxer.

(C'est ça que je te dis, il est un vieux croûton dans une salade là. Mais, tu vas voir, il est entièrement différent de Tomoe.)

Le mâle fut surpris de voir quelqu'un voler aussi haut, près de lui et par réflexe, l'étalon recula histoire de ne pas se prendre un sabot en pleine figure. Celui-ci posa son regard impressionné sur l'inconnu, en rigolant un peu et en souriant. « Bonjour demoiselle volante! » souffla-t-il, ravi.

Il s'ébroua et se posta face à l'inconnue, le regard sérieux. « Bonjour! Comment allez-vous? » demanda-t-il, simplement.

L'étalon observait minutieusement la femelle et il remarqua bien rapidement que son épaule droite était blessée, mais le noiraud ne voulait pas paraître condescendant en lui posant une question sur la raison de cette blessure. Donc, il se tut et sourit, de toute évidence, le noir aurait probablement le temps de le lui poser. « Je vais bien. Je me nomme Seth. Et, vous? » demanda-t-il, curieusement.

Il se mit à marcher tout en invitant Astiana à le rejoindre, paisiblement, ce lieu était majestueux et agréable. « C'est un bien charmant nom que vous avez, Astiana. Êtes-vous arrivée ici, depuis longtemps, sur les terres de Galop Sauvage? » demanda-t-il, en l'observant sérieusement.

Il était bien ravi pour la jument, c'était agréable de faire de telles rencontres et de pouvoir parler sans s'arracher la tête, parfois, ça faisait du bien. « Non. J'ai une fille adoptive, par contre. » avoua-t-il, bien heureux d'avoir adopté cet enfant. « Et, vous? » demanda-t-il, en posant un regard doux vers Astiana.

Il était très heureux pour Astiana, ce n'était pas tout le monde qui réussissait à surmonter les difficultés de la vie et pourtant, elle semblait bien s'en tirer. L'étalon noir s'arrêta près d'un arbre, serein. « J'ai adopté cet enfant lorsqu'elle n'était qu'une pouliche et elle s'appelle Kimara. J'espère un jour que tu pourras la rencontrer, elle est vraiment une gentille fille. Sinon, je n'ai qu'elle que je considère comme ma véritable famille. » expliqua-t-il, sérieux. Puis, en entendant les paroles de la femelle, le noiraud baissa doucement la tête et ferma les yeux, gêné de lui avoir fait repenser à ce moment horrible de sa vie, l'abandon. Il inspira un bon coup et releva la tête, tentant de lui montrer qu'il était très heureux d'être là, avec elle. « Qui sont vos cousines et qui avez-vous adopté? Si je peux savoir, évidemment. Ne vous forcez pas à me le dire, si votre coeur ne le désire pas. » dit-il, en plongeant son regard dans le sien.