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Purée je kiffe ta signature ! :O

Peut importe qu'elle aie signé un pacte avec le Diable. Peut importe ce qui arrivera par la suite. À deux, l'on peux tout affronter. Tout surmonter. Répondant aux baisers et aux mordillements d'Oros', la nacrée pouffe, attendrie. C'était comme si elle venait de le libérer. Enfin, c'était le sentiment qu'elle ressentait. Et elle ? Etait-elle vraiment l'ange qu'il pensait qu'elle était ?

S'éloignant de lui avec lenteur, Moon regarda son compagnon avec un petit sourire malicieux, tout en fouaillant de la queue. « D'après toi, que pourrait donner l'union d'un Lion et de la Lune ? Minauda-t-elle, n'y tenant plus. La situation commençait à lui monter à la tête et les élans furibards du feu qui rongeait son corps depuis qu'ils s'étaient retrouvés prenait de plus en plus d'empleur.

lilou
et merci pour la signa

elle s'invente des chansons sur le mariage d'une étoile et d'un lion.
Elle s'éloigne et il fait soudainement froid.
Pourtant, Oroszlàn croit bien n'avoir jamais eu aussi chaud au Nord. Il la pénètre de son regard d'un noir d'encre, sans fond, la suivant des yeux. L'odeur s'amplifie, son cerveau fait le reste, et la tension grimpe d'un cran. Il se rapproche d'elle. De force. Il lui tourne autour, dans l'étroitesse du couloir de l'avion, ses flancs frôlant les siens, laissant ses naseaux brûlants parcourir sa peau frémissante. « une étoile, peut-être. une comète. » Ou un démon.
Un de plus. Une idée traverse sa tête comme une fusée. Et si ses troubles étaient réellement héréditaires ? Qu'on n'y échappait pas, depuis Brooklyn, depuis Murphy, depuis lui-même ; et si le Diable les suivait, de sang en sang, d'enfant en enfant, condamnerait-il un autre ?
Il mordille soudainement sa peau.
La réponse semble être oui.

Lilou t'es con

Il la frôle, la caresse. Chacun de leur contact la fait flamber, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Elle le désire. Ardemment. Comme jamais encore elle n'avait désiré personne. Car à vrai dire, il était le premier à avoir réussi à allumer un tel feu en elle. « Un lion à la peau d'étoile ... » Renchéri-t-elle, la voix durcie par ce moment intime, intense. Là, caché au creux de la carcasse de tôles froissées Moony se sent pousser des ailes. Là, en cet instant, la elle se rend compte combien il compte pour elle. Combien elle veux s'offrir à lui. Se donner tout entière au Roi du Nord, au prédateur qu'il abrite. Elle le veux, pour elle, pour eux. Se rapprochant aussi brutalement qu'elle s'était éloignée, à l'unisson avec lui, Elune lui embrasse l'encolure, le garrot, le dos, les reins, puis l'avant de la cuisse. Et à nouveau elle s'éloigne, pourtant habilement sur ses fins membres de nacre.
« Attrapes moi si tu peux ... » Fait-elle, à demi-mot, sans pour autant tenter de s'éloigner plus. Elle brûle. Des centaines de papillons volettent dans ses entrailles, au creux de ses reins. Et Moon ne peux empêcher son muscle caudal de relever sa queue, jusqu'à ce qu'elle atterrisse sur son dos, mais aussi légèrement de côté. Frémissante, la jument ronfle des naseaux, impatiente de le retrouver près d'elle.
Viens, je t'attends.

L'attraper ?
Mais le Lion l'a déjà eue. Non pas aujourd'hui, au tout début. Dès qu'elle a commencé à vriller, qu'elle a commencé à l'aimer. Dès cet instant-là, alors, elle a été à lui.
De la même façon qu'il s'est liée à elle. Il secoue sa crinière argentée, éprouvant une colère froide lorsqu'elle cesse ses caresses, de frustration certainement. Impatient soudainement, animal et tendre pourtant, il bondit derrière-elle, ses dents mordillant sa croupe avec hargne et passion. Ses lèvres viennent parcourir la base de sa queue, ses antérieurs piaffent avec électricité. Puis finalement, au bout de longues minutes (ou secondes ?) de caresses impatientes, le voilà qui se soulève et retombe sur son dos. Son encolure s'étend, son souffle se raccourcit, et ses dents viennent subtilement attraper la base de sa crinière, près de son garrot.

Jamais la petite blanche n'avait eu envie de quelque chose autant qu'elle avait envie de lui, en cet instant. Et plus il attendait, plus le feu qui la rongeait devenait insoutenable, difficile à contrôler. Moon le voulait, là, maintenant, de suite. Et le dunalino sembla comprendre son message puisqu'il s'approcha promptement d'elle, laissant ses lèvres courir lentement sur sa peau brûlante. Frémissant à nouveau, la belle tourne, virevolte, jusqu'à ce que sa croupe effleure le poitrail d'Oroszlàn. Le message était clair. Mais l'étalon ne semblait pas décidé à accéder à ses désir aussi rapidement qu'elle l'aurait voulu, puisqu'il se contenta de lui caresser la base de la queue, du bout des lèvres. Tournant alors l'encolure pour déposer sur lui son regard bouillant d'impatiente, Elune regarda son amant, son roi, prendre ses appuis et se saisir de sa crinière.
À ce contact tant désiré, tant attendu, brûlant, délicieux, la petite nacrée ne pu réprimer un soupir de satisfaction, suivit de quelques gémissements sensuels (). Là, fermement campée sur ses fins membres, Moon savourait chaque seconde de cette intimité partagée avec le Roi du Nord, chacun de ses mordillements sur son garrot, chacun de ses râles ravivant son feu intérieur.
Cet instant était le leur, protégé par la tôle froide et grinçante de l'avion. Et il ne restait plus qu'elle et lui ici. Plus rien n'existait.

Plus rien sinon eux. Sinon ce qu'ils sont en train de créer. De mettre au monde.
Il est bouillant. En fusion. Il fusionne avec elle. Ses démons sont là, ils flottent, ils sont libérés mais ils se complaisent dans cette union. Dans ce moment ultime. Pour la deuxième fois de sa vie, le Lion s'unit à quelqu'un, mais cette fois, ça n'est pas la veuve noire, ce n'est pas un démon, ça n'est pas la folie qui a pris le dessus.
Il attrape plus fermement ses crins, son garrot, tout ce qui passe près de ses dents, et ferme les yeux pour donner le premier coup de rein. Puis un deuxième. Plus encore, et encore, se perdant dans les limbes d'un tunnel de plaisir, de sens décuplés, de râles chauds.

Elle gémit. Couine. Soupire. Lentement mais sûrement, avec toute l'ardeur dont il est capable, l'étalon est en train de l'emmener au septième ciel. Devenir mère, elle savait. L'être aussi. Mais ce genre de chose ... Moon les découvraient. Son seul enfant, son fils, était le fruit de nombreux viols violents et brutaux, qui n'avaient fait que la briser de l'intérieur. Depuis, la petite nacrée avait toujours pensé que ceci n'était que douleur et peur. Mais il n'en était rien.
Ce qu'Orozslàn était en train de lui faire vivre était bien au delà du bonheur absolu. Toutes ses sensations s'en voyaient décuplées. Chacun des mouvement du dunalino provoquaient en elle un torrent de délicieux frissons, mêlés à un plaisir intense. Qu'il la morde où lui arrache quelques crins ne faisait qu'augmenter la douce bestialité de la chose, emmenant les deux amants aux limites du paradis. Cherchant alors un nième contact avec le mâle, Elune tourna la tête, pour venir lui mordiller les lèvres avec tendresse, entre deux soupirs.
Le moment approchait. Elle le sentait. Et ce qui montait en elle semblait si fort qu'elle du serrer les dents pour ne pas ameuter tout la forêt.

Il répond à son invitation et mordille ses lèvres aussi, avec passion et une certaine fureur. Ses coups de rein deviennent plus expressifs, plus brutaux, plus rapides aussi. Il ne contrôle plus rien, ni ses mouvements, ni les vagues de plaisir qui déferlent en lui comme sur une plage abandonnée à la violence d'un naufrage. Et puis soudainement, il se contracte et se fige au-dessus d'elle, ses antérieurs serrant ses hanches plus fort, à vouloir les briser. Il laisse sa respiration rauque et courte s'échouer sur les lèvres de la blanche, les yeux clos, tentant de maîtriser un tant soit peu les vagues de plaisir qui le parcourent. Finalement, il soupire, descendant de son dos lentement, les membres engourdis, la tête embrouillée, le coeur gonflé.

Puis c'est l'explosion. Soudaine, violente. Elle souffle tout sur son passage, emportant leurs dernières défenses comme des poupées de chiffon. Elle vibre, tremble et se resserre, happée par la puissante vague de plaisir qui s'abat sur elle, sur eux. Camouflant ses hoquets comme elle elle peux, Moon halète, serre les dents, ainsi que les yeux. Elle est au paradis et c'est le Lion qui l'y a emmené, avec force et vigueur.
Mais le temps de la séparation vient et le mâle rompt le contact en descendant lentement de son dos, avec douceur. Encore toute sonnée de ce qu'il vient de lui faire vivre, Elune se sent soudainement frigorifiée et apeurée de le sentir si loin d'elle, alors qu'il n'est à quelques centimètres. Répondant à un geste inconscient, la petite jument de nacre se pelotonne contre lui, cherchant son contact et sa protection, toute tremblante et épuisée.
Mais une petite voix en elle râle, mécontente. Elle voudrait bien recommencer.

Elle a été au paradis, et c'est le Diable qui l'y a emmenée. En tout cas, un ange avec des cornes. À peine visible parfois.
Il la serre contre lui, à l'aide de son encolure. Il a froid et chaud à la fois. Le vent glacial ne parvient pourtant pas à éteindre le feu qui brûle en lui, mais qui se calme, assommé par l'extase qu'il vient de vivre. Son souffle, encore chaud, caresse la peau d'Elune dans un nuage de buée opaque. Il secoue sa crinière nacrée, embrassant doucement son poitrail. Il se calme peu à peu, et refuse l'entrée dans sa tête aux doutes, aux interrogations, aux peurs primitives qu'il ne parviendra jamais à repousser totalement.
Comment Aslaug prendra-t-elle la chose ? Pourquoi est-ce que ça lui importe autant, au fond ? Oublie-t-on un jour un amour ? Peut-on réellement cesser d'aimer une personne qu'on a aimé ? « ça va ? comment tu te sens ? » demande-t-il, intéressé par son bien-être.

Tout aussi tremblante que lui, Moon l'enbrasse à son tour, s’imprégnant de son odeur, musquée, attirante et si forte à la fois. Chacun des geste d'Oros' l'apaise et lui redonnent peu à peu conscience de l'endroit où ils se trouvent. Cette vieille carcasse synonyme de mort venait d'être témoin d'une union que tout un chacun aurait pensée improbable et pourtant. Oroszlàn et Elune venaient de d'écrire le commencement d'une nouvelle histoire, qui relierais à jamais leurs vies respective. Toujours pelotonnée contre le dunalino, Moony ferme les yeux et profite de l'instant, se perdant dans les méandres de ce bonheur qu'elle ne s'était que très peu permis d'espérer.
Il était à elle et elle était à lui, jusqu'à ce que le destin en décide autrement. Rouvrant les yeux pour regarder son Roi, la petite nacrée laissa un cours silence planer à la suite de sa question. « Je ... »Commença-t-elle, encore embrouillée dans un torrent de sensations et de sentiments forts. On recommence quand ? Fut sa première pensée. Mais ce n'était certainement pas la réponse que l'étalon attendait. « Je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie » Lui confia-t-elle au bout de quelques secondes, avec un sourire ravi et comblé. « Et toi ? » La peau de 'Zlàn était moite. Et, posée contre lui comme elle était, Moon pouvait aisément sentir son cœur tambouriner dans sa poitrine.

Il s'ébroue et malgré la chaleur et leurs transpirations mêlées, il n'a pas envie de s'écarter d'elle. Pourtant, les questions fusent déjà. Il se demande comment Redjim prendra la nouvelle, lui aussi. Si Rowena ne va pas se manifester de nouveau en apprenant la nouvelle. Si Aslaug ne partira pas. Comment réagira le Nord, en sachant qu'il met au monde un nouvel héritier ? L'aîné restera toujours Red, mais au fond, il n'est plus au Nord. Peut-être y reviendra-t-il. Qui le remplacera, quand il sera mort ? Pourquoi y pense-t-il maintenant, alors qu'il vient de vivre ce moment magique ?
Parce que ta tête est remplie de démons, garçon, et qu'ils te pousseront toujours au bord du gouffre. Tu ne nous vaincras jamais. Il avale sa salive péniblement, tournant vers elle un regard pourtant sain. « bien aussi. » répond-il seulement, parce qu'au fond, le Lion ne sait pas quoi dire et quels mots utiliser pour qualifier ce qu'il ressent à cet instant-là. Oui, il se sent bien, et tente de se concentrer là-dessus.
Il cligne des yeux et fait quelques pas pour prendre un peu l'air, faire sécher son corps encore chaud et moite. « en te rencontrant, je n'aurais jamais imaginé tout ce que ça allait engendrer. »

Elune sourit, tout en le regardant, de sous sa crinière argentée. Il ne peux certainement pas le voir, mais la petite jument ressent que quelque chose, au fond, ne va pas. Elle a appris à le connaître. À lire en lui. Et elle aussi ayant ses propres démons et questionnements, comprend à quel point il peut être perturbé par tel ou tel problème. Oroszlàn est le Roi du Nord. Et en tant que roi, il à énormément de pression sur les épaules. L'annonce de l'apparition d'une nouvelle compagne pour gouverner à ses côtés n'allait pas tarder à faire le tour de galop sauvage, tout comme celle de sa très probable grossesse. Mais cette fois, ni lui ni elle ne se retrouverait seule face à tout cela.
Et alors qu'il s'éloigne lentement d'elle pour aller inspirer l'air pur au dehors, Moon l'observe, légèrement frissonnante. Elle sera là, avec lui, quoi qu'il advienne. « Personne ne se serait douté que les choses prennent une telle tournure ... » Répondit-elle en le rejoignant, son corps ondulant avec grâce et volupté. « Et pour être franche, je ne regrette aucun de mes choix. Bien au contraire. »

Elle était bien loin, la petite jument charbonnée d'autrefois, qui ne savait même pas ce que voulait dire les mots "trahison" et "amour". Sans parler de sa tendance à ne se méfier de personne. Dépassant alors l'étalon, Elune s'échappa de la carcasse, se donnant au vent et à la neige qui s'était remise à tomber. Puis, faisant à nouveau face à son roi : « Aucun de nous ne se retrouvera plus jamais seul avec ses ombres Oros' ... » C'était une sorte de promesse. Chacun des deux amants savait de quoi l'autre était capable. Ils connaissaient leurs démons et les combattaient avec force et vigueur. « On arrivera à surmonter les problèmes ... »

« moi non plus, je ne regrette rien. » lui assure-t-il avec sincérité. Simplement parce que c'est vrai. Oroszlàn se remet constamment en question, mais pour la première fois, il ne regrette rien de ce qu'il s'est passé avec elle.
Il la suit au dehors, calmement, le vent froid venant contraster avec la chaleur intérieure que son corps ressent encore. Il essuie un frisson, effleure ses flancs des naseaux. Il va de nouveau être père. Sera-t-il un meilleur parent que pour Red ? Son coeur se serre. Son fils s'est élevé pratiquement seul, et aujourd'hui, il reste sa plus grande fierté.
Les paroles de la grise le ramènent à la réalité et il tique, un peu. Il ne répond rien. Parce que sinon, il la contredirait. Ce n'est pas vrai, mais tu ne le sais pas. Peut-être pas encore. Peut-être arriverons-nous à résister et combattre les ombres que nous connaissons de l'un et de l'autre. Peut-être même ceux que je ne connais pas de toi, et ceux que tu ne connais pas de toi. Mais nous ne pourrons rien contre les démons qui me hantent et dont je n'ai même pas réellement conscience. Il décide de ne pas s'étaler là-dessus. De ne pas se perturber plus encore lui-même. Et de changer de sujet. « es-tu contente d'être à la tête d'un empire fait de glace et de froid ? » fait-il doucement, en regardant l'étendue enneigée.