⟪ boys will be boys ⟫

Oktori

J'avais entendu parler de l'arrivée d'humains sur GS. Un peu curieuse de ces étranges bipèdes, j'avais poussé ma curiosité en allant voir s'ils ne se tramaient pas dans le château. Après tout, c'était un endroit qui avait été construit par ces derniers, non ?

Uthal se baladait tranquillement autour de la battisse oubliée, faisant traîner ses sabots tant le chemin avait été dur pour arrivait jusque ici. Parfois, une ombre s'agitait au coin de son œil le plus proche du château, mais dès qu'il tournait la tête pour voir ce que c'était, l'ombre disparaissait. Sûrement un couple d'hirondelles trop effrayé par une grande bête blanche. Ou un fantôme.

Je me mis à faire le tour du périmètre du château, cherchant une entrée pour y pénétrer. J'avançais doucement, craignant de tomber sur les humains à tout instant. Mais au bout du compte, je découvris la présence d'un congénère qui semblait tout aussi intéressé par ce vieux bâtiment.

Il détourna ses yeux sombres des étranges formes et il dirigea son regard vers une inconnue à la robe éclatante dont la face ressemblait à celui d'un "crâne". "Bonjour Madame" lui dit-il poliment, en essayant de sourire. Pas facile quand on est pas/plus habitué. Peut-être était t'elle ici pour visiter, elle aussi.

Cela faisait bien longtemps qu'on ne m'avait pas appelée Madame. J'en prenais presque un coup de vieux ... Même si j'étais vieille, en fait < Bonjour ! > me contentai-je de répondre avec un grand sourire, bien éclatant. < Vous cherchiez l'entrée, vous aussi ? > lançai-je en accordant mon attention aux parois froides et sinistres du château.

" Oui, mais celle-ci n'a pas l'air décidé à se montrer " répondit-il en pointant son nez vers les murs délabrés, avant de sourire de manière plus naturelle à la bai. " Je me nomme Uthal.. " Lui le savait, mais pas elle. Mais comment commencer une conversation quand on n'y connaît rien ? Voilà enfin une question à là quelle il ne sait pas encore répondre !

Je n'étais pas venue ici pour me débiner. Nous allions trouver cette entrée, car je le voulais ! < Continuons de chercher, elle est forcément quelque part. > répondis-je en reprenant le pas pour commencer à longer le château. < Oh et moi, c'est Oktori ! > lâchai-je avant même de prendre le pas. L'heure n'était pas à la discussion.

Il acquiesça avant de la suivre, jetant encore quelques coups d'œils discrets à l'intérieur du château dont les fenêtres étaient quasiment brisées. " Enchanté Oktori " ajouta-t-il en essayant de sourire un peu plus. Il enjamba quelques débris et longea les murs, accompagné de la jument. Elle était bien cachée cette fichue porte ! Tout en accélérant le pas, il essaya de "parler", comme pour s'entraîner. "Êtes-vous ici depuis longtemps, Oktori ?"

J'étais obsédée par cette quête de la porte ! Du coup, j'en oubliais presque d'être cordiale et de me montrer amicale. Pendant que mon regard jonchait les murs à la recherche d'une porte mystérieusement camouflée, je pris la peine de lui répondre d'un ton enjoué. < Oh oui ! Cela fait des années ! Mais je ne suis pas née ici. Mes ancêtres sont des GSiens, mais mon père a préféré partir fonder son propre troupeau, en dehors de GS. > Je tournais la tête vers lui, pour lui sourire. < Et vous ? >

" Je vois. Vous devez bien connaître ces terres alors. Mais pourquoi ne pas avoir suivi votre père, si cela n'est pas indiscret ? " Il ne put voir son sourire, trop concentré à fixer la parois tant il était mal-à-l'aise, mais il pû le sentir de par la bonne humeur qu'exhalait la jument. Il essaya néanmoins de répondre à cette question, sinon cela serait un manque de politesse. " Je suis arrivé ici il y a quelque temps, même pas 1 mois pour vous dire. Mais ces terres m'ont l'air remarquable. Et je n'ai pas encore eu trop d'ennuis comparés à là d'où je viens" Après ça, il lui rendit avec sincérité le sourire qu'il lui devait en continuant de chercher la porte perdue.

J'étouffai un rire, en m'arrêtant un instant pour lui adresser un regard. < En effet, je connais plutôt bien les terres de GS ... Mais la fichue entrée de ce château continue à me résister. > Je repris le pas, tout en sentant par instinct surement, que nous nous rapprochions de notre but. < Vous les aimerez ; à coup sûr ! > lançai-je d'un ton enjoué. On ne pouvait qu'aimer GS ... < C'est une des raisons pour lesquelles j'ai quitté le troupeau de mon père. Mais je sais que je finirai par y retourner, un jour ou l'autre ... Quand le moment sera venu. > Puis, je me stoppai net. J'avais l'impression d'avoir décelé une forme asymétrique dans le mur.