⌊ pony pocket ⌉

Mais c'est trop compliquééééé ! "T'n'as pô l'air ravie d'ch'a ?" questionne-t-il, intrigué. "Ou ch'é mi qui t'fait ch'oupirer comme ch'a ?"

Il y a des personnes qu'on aimerait mieux ne pas connaitre. L'informe t-elle, tranchant presque sa dernière phrase.

Gloups. Il déglutit péniblement. Elle a tendance à être effrayante cette noiraude. "Ah bon ? T'as des exemples ?"

Tu n'as rien à craindre, ils ne sont pas dangereux. Elle soupire. Ils tapent juste un peu sur les nerfs. Juste. Un peu. C'est bien faible. J'peux que te les décrire, pour la plupart ils ont pas osés donner leur prénom. Pour elle-même, elle murmure, presque inaudible. Et ils ont bien fait.

La noiraude était vraiment effrayante de temps à autre. Mais étrangement, Phinaert réussissait à ne pas perdre les pédales. Surement parce qu'il sentait qu'elle ne lui en voulait pas à lui. Surement n'avait-il pas fait quelque chose de cet ordre, pour le mériter. "Ch' ch'ont des gins d'ich'i ?" il aurait vraiment voulu avoir les portraits pour les visualiser dans sa tête.

Effectivement, il n'a aucune raison de se sentir concerné. De base non, comme moi. Elle ronfle des naseaux. Mais il a fallu qu'ils se traînent jusqu'ici.

Elle était comme une boîte à énigmes cette noiraude. Ne jamais dire concrétement ce qu'elle pensait ; toujours laisser supposer les choses. Phinaert tente en vain de comprendre : "Donc ch'e ch'ont des g'ins que t'connô très bin ? Vôs avez grandi entre tizote ?" Peut-être que ce sont des gens de sa famille, carrément.

Ohh non. S'empresse t-elle de rectifier. Pas question de détester quelqu'un de sa famille, pour Isildure les liens du sang sont sacrés. Cependant à l'heure actuelle elle ne doit rien à personne : ni protection, ni reconnaissance parentale, exepté peut-être... Je n'ai grandis qu'avec une seule personne. Et elle valait tout l'or du monde.

"Tô môman ?" se hasarde-t-il, cherchant désespéremment à avoir des réponses à ces foutues énigmes.

Ma mentor. Rectifie t-elle en grimaçant.

"Elle t'a pô ch'uivi ich'i ?" demande-t-il, un peu confus dans cette discussion. Il s'est tellement focalisé sur la dite personne qu'il en avait oublié ses questions précédentes. Il espérait ne pas se répéter...

Non. Il était temps pour elle de partir. Explique t-elle calmement. Mais personne n'a dit qu'elle était morte, au fond..

Il acquiesce d'un signe de tête. "Et tizote, t'regrettes po d'être viendue ich'i ?" continue-t-il pour faire la conversation.

Nullement. Les terres sont attrayantes, particulièrement les miennes. Glisse t-elle. Et toi ?

Il comprend alors que la noiraude face à lui, n'est pas une GSienne ordinaire. Elle est en réalité une dominante ; mais de quelle terre ? Il se garde cette question pour plus tard. "Mi ? Ch'é nin." répond-il tout d'abord, réfléchissant alors. "Ch'ui bin ich'i. Mais ch'ai l'imprech'ion de pô être à mô place."