She wears her loneliness just like a crown.

Elle acquiesce silencieusement avant de rajouter ; « Oui. Ca fait quelques semaines seulement que je suis ici. » Et elle est pas certaine de vouloir s'installer ici. Déjà parce qu'elle veut découvrir un maximum d'endroits et également parce qu'elle souhaite vivre sa vie comme elle l'entend. Pas question qu'elle se fasse emmerder par des crétins en manque d'autorité. « Et toi, tu es de quel côté ? », demande-t-elle finalement, en posant sur lui un regard insistant, brûlant.

« Tu faisais parti de ceux qui privaient les autres de leur liberté alors ? », demande-t-elle, un peu surprise par cette révélation. Parce que le terme de "royaliste" sonne un peu comme celui d'empereur...

Elle se tend sous les paroles du mâle mais n'en laisse rien paraître. Wooooh, c'est comme appliquer du piment sur une éraflure. Elle étouffe un rire dans sa gorge mais ses épaules tressaillent malgré tout. « Si tu le dis. », souffle simplement Syliah sans chercher à le contredire. Elle n'a pas envie de s'attarder sur ce sujet. Elle est simplement en faveur de la liberté. C'est son seul intérêt. Alors qu'on lui prête la gueule d'une prisonnière ou bien d'une sauvage, elle s'en contrefichait carrément.

Elle laisse un petit soupir lui échapper. Décidément, rien n'est jamais pleinement acquis. Syliah laisse ses naseaux effleurer les fleurs rouges et les observe se déplacer selon son souffle. Puis elle relève le regard, pour observer Njörd qui lui sourit toujours. Un léger sourire vient alors étirer ses lèvres, en réponse à ce dernier. Peut-être n'était-il pas mauvais, malgré son ancien rang...

« Je suis arrivée après la bataille. » Et dans un sens, heureusement, parce qu'arriver dans des terres en guerre ça aurait juste eu comme conséquence de la faire se sauver le plus vite possible. « Mais je ne ferais jamais le choix d'un camp. Je suis simplement en faveur de la liberté. » Reprend t-elle ensuite avec un léger sourire amer. Liberté parfois bien mise en péril...

Elle apprécie son côté compréhensif. Il n'est pas si désagréable, finalement. « Et du coup, tu vis ici avec ta compagne ? » demande-t-elle pour s'intéresser un peu à lui, histoire de meubler la discussion.

Ainsi, il avait une vie bien meublée. Une compagne, des enfants... Parfois, Syliah enviait ces personnes là. Celles qui avaient tout dans la vie ; une famille, des amis, une routine quotidienne bien installée. Puis elle se rappelait que ces personnes là, elles étaient moins libres que les personnes comme elle. Alors elle arrêtait de les envier et finissait par passer à autre chose en se disant que sa vie n'était pas si mal. « Je pense que je vais y aller. » De toutes manières, elle ne sait plus quoi lui dire. Puis elle a d'autres terres à visiter.