• Une guérisseuse dans le coin ?

Invité

- Apparemment, tu me la mets aussi, lui dit-elle.

Jusque là, c'était surtout lui qui s'était inquiété pour elle et qui le lui avait montré. A présent, c'était à son tour à elle de lui montrer qu'elle pouvait s'inquiéter pour lui.

Il émit un petit rire. Elle n'avait pas tort. Pensons à autre chose. J'ai l'impression que tout tourne autour des parias, ces temps-ci. proposa-t-il.

Invité

- J'aimerais bien qu'on puisse parler de belles choses, finit-elle par souffler. Comme avant que la guerre n'éclate... Comme quand on parlait d'avoir un petit. J'aimais bien y penser en me disant qu'un jour ça arrivera.

Il soupira. Il était bien vrai qu'il n'avait pas vraiment eu le temps d'y penser. Et la situation le rendait d'autant plus réticent, bien que l'idée ne lui déplaisait pas. Mais il lui fallait garder espoir, du moins devant elle. Ça arrivera un beau jour.

Invité

Les larmes lui montèrent aux yeux mais elle les refoula. Une vie plus heureuse les attendait, il fallait savoir être patiente. Il fallait qu'elle le soit encore un peu, et ce malgré toutes les souffrances qu'elle avait pu subir dans son existence. Un jour, tout se calmerait... Un jour, ils réaliseraient leurs rêves, ou tout du moins leurs objectifs. Ensemble.

En sentant qu'une vague d'émotions montait en elle, l'étalon voulut tenter un geste rassurant et vint lui caresser la joue du bout du museau. Un jour ils pourraient vivre en toute tranquillité, lorsque tout se sera calmer. Et ce jour-là, ils pourraient penser à ce qu'ils voulaient accomplir ensemble. Ça va aller, ne t'en fais pas.

Invité

- A chaque fois que je suis arrivée sur des terres, il y a eu des problèmes, finit-elle par dire en se lovant tout contre lui. Que ce soit des guerres, des viols, des querelles entre troupeaux... J'en ai assez.

En vérité, jamais elle n'avait pu être tranquille quelque part. C'était la raison pour laquelle elle était restée nomade aussi longtemps... jusqu'à ce qu'elle rencontre Vagabond.

Il posa son menton sur sa tête, l'attirant vers lui. Je comprends. Moi aussi j'ai vécu beaucoup en voyageant, tu sais. dit-il. Bon, il avait pas été violé, mais il avait vu tout son troupeau anéanti, alors ça comptait, non ? J'aurais aimé pouvoir t'offrir une vie tranquille. Et j'espère que ça arrivera plus tard.

Invité

Elle ne put se retenir plus longtemps et finalement, elle se mit à pleurer en silence. Les larmes se mirent à couler lorsqu'il lui dit qu'il aurait aimé lui offrir une meilleure vie. Elle-aussi, elle aurait voulu qu'il en soit autrement, qu'elle n'ait pas eu à s'inquiéter autant pour l'avenir.

Oh, fuck. Elle pleure. Oups. C'était trop pas son but et là il s'en voulait un peu. Et puis, il sait pas trop comment réagir à ça. Alors il essuie ses larmes du bout du museau.

Invité

Elle blottit alors son visage entre ses crins en cherchant à faire taire ses pleurs. Ce n'était pas son genre pourtant, de montrer trop explicitement ses émotions... Mais parfois, c'était bon aussi de se laisser aller.

La voir ainsi lui fendait le coeur. Ça lui faisait mal de voir qu'il n'avait pas réussi à lui donner ce qu'elle voulait, ce qu'elle méritait. Mais il n'y pouvait malheureusement rien.

Invité

Personne n'y pouvait rien. Après tout, comment pouvait-on contrôler les choses sur des terres peuplées de centaines d'habitants ? Le seul réconfort qu'elle avait, c'était de pouvoir se blottir tout contre celui qu'elle aimait.

Il ne bougea pas et garda le silence pendant un moment, se contentant de souffler un air chaud de ses naseaux. Puis, un peu plus tard, il déposa un baiser sur son front. Il aurait aimé lui adresser quelques autres paroles, mais il n'était pas certain que ce serait le bon moment. Il aurait aimé lui dire de ne pas se mettre en danger pour lui, parce que s'il lui arrivait quelque chose, ce n'était pas un combat inutile qui allait le ramener. Mais il se tut et garda cette réflexion pour lui.

Invité

Dans tous les cas, elle ne l'aurait sans doute pas écouté. Dans le cas où il lui arriverait quelque chose sous ses yeux, Jiyuu serait dans un tel état de fureur qu'elle ne saurait pas se contrôler. Elle était impulsive, certes moins qu'avant, mais lorsqu'on touchait à ses proches c'était une limite à ne surtout pas franchir et à laquelle elle ne pouvait se soustraire.

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