/ rider

« Prouve-le moi. », dit-il en avec un haussement d’épaules tandis que ses yeux reptiliens la suivait sans la lâcher.

elle se poste face à lui. elle n'a pas peur d'affronter son regard, qu'elle soutient sans ciller un instant. je suis fille de dominant. mon père est mort il y a longtemps. depuis qu'ils ont mis les dominants à la porte, ils m'ont tout pris. je veux me venger. sa voix est sifflante, amère.

"Et alors ? Je fais pas confiance aux inconnus. Dégage du Royaume des Ombres maintenant.", siffla-t-il, les dents serrées.

elle penche la tête sur le côté, ne bougeant pas d'un pouce. ton chef sera bien surpris quand il apprendra le traitement que tu réserves aux tiens. siffle-t-elle d'une voix acide. elle le fixe droit dans les yeux, sans reculer. alors il n'y a pas de places aux recrues ? vous allez vous débrouiller tout seul ? tu sais, vous êtes pas beaucoup en face d'eux. pourquoi me traiter de la sorte alors que je veux servir votre cause ?

"Parce que j'ai confiance en personne. Putain, me fait pas chier et dégage !", hurla-t-il sur la jument, la dominant d'une tête bien qu'il était plus fin. "A moins que tu veuilles que je te défonce ta tête ?", continua-t-il.

elle ne recule pas et son regard ne cille pas lorsqu'il lui crie dessus. encore un abruti qui ne sait que crier. elle le dévisage, fière et assurée. forme-moi. son ton est sec mais posé, contraste brutal avec l'étalon qui semble perdre ses moyens. elle, elle est en total contrôle d'elle-même.

Non. Une trop grand souffrance le poussait à agir comme ceci. Il ne l'aiderait pas et elle ne rejoindrait pas leurs rangs. Pas une personne en plus qui allait être sacrifiée. C'était hors de question. Il plaqua ses oreilles contre sa nuque, menaçant. Dégage.

mais elle ne montre aucun signe de peur ni même de colère. elle veut comprendre ce qui le pousse à agir ainsi. comprendre ce qui le pousse à la rejeter si froidement. elle ne bouge pas, fouillant le regard de l'étalon de ses iris noirs. pourquoi ?

Pars. Ne reviens pas ici. répète-t-il avant de lui-même se détourner pour sortir de l'eau et s'éloigner, froissé et frissonnant à cause de son souvenir.

elle voit bien que quelque chose a changé. que quelque chose le dévore, lui aussi, depuis l'intérieur, là où personne ne peut voir la blessure. elle ne le suit pas mais ne s'en va pas. je n'ai rien à perdre, lui avoue-t-elle alors, baissant la tête lentement.

Je m'en fiche, on a tous quelque chose à perdre. dit-il avec les oreilles plaquées contre sa nuque grise. Il s'éloigna encore plus, sa queue fouettant l'air violemment.

Elle lâche un rire sec, sans le suivre pourtant. D'où penses-tu savoir si c'est le cas pour moi ou pour un autre ?

Il se retourna et la rejoint dans un galop léger et aérien avant de s'arrêter juste devant elle, quand leurs naseaux se frôlent. Parce que si ça m'est arrivé ça arrive à tout le monde. grogna-t-il. Maintenant, dégage ou je te botte le cul moi-même.

Elle ne recule pas, n'esquisse même pas un mouvement de crainte ou de prudence. Elle reste stoïque, quitte à se faire percuter. Elle a du cran, on ne peut pas lui enlever. Il s'arrête net devant elle et elle le toise, assurée. Eh bien on n'est pas tous comme toi, si jamais. Vas-y, fous-moi une raclée. C'est ton chef qui va être content, déjà qu'on n'est pas nombreux comparé à eux.

Mais qu'est ce que tu comprends pas ? T'es condamnée ! Il y en a beaucoup trop qui nous rejoigne, c'est bizarre, vous allez nous trahir !

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