► vie volcanique

J'ai surtout peur des représailles répliqua la grise, à la fois soulagée et perturbée par ce nouveau changement d'attitude. Elle reposa sa tête sur le sol, réprimant un frisson, les yeux mi-clos.

L'étalon rit encore, légèrement. Puis, il remarqua qu'elle réprimait un frisson. Tu as froid ?

Un peu. réponse rapide, sans y avoir réfléchi. Et si il lui proposait un peu de chaleur ? Non, elle ne pouvait pas. Les muscles raides à la suite de cette pensée, Lyra préféra continuer. Mais ça va, c'est passé. elle lui sourit, tentative d'être sincère.

Il remarqua sa réponse rapide, suivie par ses muscles raidis. Et finalement une autre réponse. Il ne bougea pas. Il avait compris. Si tu veux, je peux partir aussi et te laisser tranquille. Tu n'as pas à t'imposer ma présence.

Non ! elle se racle la gorge, le regard ailleurs, submergée par sa gêne. Enfin, je veux dire..tu peux rester, je me sent.. en sécurité.

Il eut un petit rire. Te sentir en sécurité avec moi ? Tu dois être folle. lança-t-il pour blaguer. Puis, il reprit son sérieux. T'es sérieuse ? s'enquit-il en se rendant compte qu'il aurait pu la vexer.

Vexer Lyra, il en fallait plus. Seulement, elle resta silencieuse, attristée qu'il se rabaisse ainsi. Oui, je le suis. répondit elle, sérieuse.

Il posa sa tête au sol. Désolé.

Elle ne répondit rien, se contentant d'imiter le geste de Njörd, dans un angle à pouvoir garder un œil sur lui. Aucune inquiétude pour sa vie, mais plutôt à se retrouver seule. Mais plus elle luttait, plus la fatigue de cette longue journée de recherche l'envahissait.
Et elle finit par sombrer.

L'étalon l'observa s'endormir. Elle semblait si paisible, tout le contraire de lui. Il resta éveillé, toujours en hésitant. Devrait-il s'en aller pendant son sommeil, comme ça il n'aurait pas à lui dire au revoir. Parce que les au revoir finissaient souvent en adieux avec lui. C'est ce qu'il craignait. Et pourtant il resta avec elle, en silence.

j'avance de quelques heures

Le temps semblait s'être arrêté. Lyra se réveilla avec douceur, gardant néanmoins ses yeux fermés un court instant. Voilà des mois qu'elle ne s'était pas reposée aussi profondément, et qu'elle avait retrouvé sa forme.

L'étalon avait gardé sa tête au sol, immobile et patient. Son esprit s'agitait, sans qu'il ne le contrôle et son coeur se serra en se faisant à l'idée que sa famille était peut-être morte. Et qu'il était seul à présent. Passé de 4 à 1.

L'étalon avait gardé sa tête au sol, immobile et patient. Son esprit s'agitait, sans qu'il ne le contrôle et son coeur se serra en se faisant à l'idée que sa famille était peut-être morte. Et qu'il était seul à présent. Passé de 4 à 1.

Lyra avait déjà oubliée. Oubliée qu'elle n'était pas seule, dans cet abri de fortune. Elle pensa à Njörd, cette rencontre.. puis elle ouvrit les yeux, accompagnés par un sursaut, vérifiant aussitôt si il était toujours présent. Oui, il était bien là. Elle soupira de soulagement. Tu es toujours là. Elle lui sourit. Tu as réussi à te reposer ?

Il l'observa d'un regard neutre, sans sourire sur son visage. Je me voyais mal laisser quelqu'un qui ne connaît pas le territoire ici. Ce serait l'équivalent d'une tentative de meurtre. Il disait cela d'un calme étrange. Il avait toujours eu cette sérénité dans le sang. Ça n'a pas d'importance.