Natural

- P'tre bien. Quel trésor pourrait se cacher ici tu penses ? Je demande avec curiosité.
Genre des pierres qui brillent ? Des trucs anciens genre comme dans le palais ? Des vieux os crados appartenant à de pauvres bêtes mortes dans d'horribles circonstances ? Moi je voulais bien voir tout ça en tous cas.

Je suis Victory qui m'entraîne au-delà des frontières imaginaires que je m'étais imposées. Nos sabots claquent contre la pierre et mes prunelles azurées observent chaque détails qui composent les ruines avec minutie. Je remonte le long de son flanc en l'effleurant du mien. Il n'y a pas beaucoup de bâtiments encore debout dans ce coin là.

Une grosse malle se trouve juste devant nous. Je ne sais pas trop ce qu'elle peut contenir, ni comment on pourrait l'ouvrir... Je jette un bref regard à Victory.
- Peut-être. On peut essayer de pousser le couvercle ensemble, je réplique en postant mon nez dans le coin gauche.
J'attends ensuite que la brune en fasse de même avant de me mettre à pousser sur le couvercle. Va-t-il s'ouvrir ? Et si c'est le cas, que va-t-il nous dévoiler ?

Voir toutes ces araignées se précipiter en dehors de la malle me dégoûte. Je m'écarte légèrement de l'objet et y retourne lorsqu'elles sont toutes parties. Une pierre rouge s'y trouve.
- Aucune idée. Comment elle est arrivée là ? Je demande, même si je ne pense pas que Victory ait la réponse à cette question.

Ah oui, les hommes. Je les avait oublié. J'effleure du bout du nez des écritures gravées dans le vieux bois.
- Il devait leur appartenir, en tous cas. C'est bizarre qu'ils ne l'aient pas emporté avec eux, je réplique, sceptique.

Je me contente d'hausser les épaules bien que je ne crois pas vraiment en cette possibilité. Qu'importe la raison de toutes manières, puisque les pierres sont là mais pas eux.
- Si, c'est très joli. J'en ai déjà vu sur les parois d'une grotte, lorsque j'étais petite.
Une de mes nombreuses aventures d'exploratrice en herbe...

- J'étais très curieuse étant petite, je ne tenais pas en place, je lui confie avec un petit sourire amusé.
Et souvent, je donnais des sueurs froides à ma mère ahah. Quand j'y repense... La pauvre. C'est étonnant qu'elle ait survécu à ma témérité.
- J'imagine que personne ne t'en voudras, je souffle à son oreille avec un petit rire.

Je ne suis pas certaine de vouloir posséder ce genre d'objet. A quoi ça me servirait ? Et même si c'était joli, qu'est-ce qu'Aulia en ferait, elle aussi ?
- Je pourrais, mais je ne vois pas vraiment l'intérêt de ces pierres, bien qu'elles soient très jolies.
Sans doute n'étais-je pas aussi romantique et attentionnée que la jolie Victory. Comme quoi, il y a toujours des progrès à faire.