Fire on fire

Il restait doux et tendre dans chacun de ses gestes, bien que la passion restait bien présente dans les baisers qu'il lui posait un peu partout. Il voulait l'envelopper dans un monde doux comme la soie, lui faire voir les véritables couleurs de l'amour. Il souhaitait plus que tout lui offrir la lumière d'une vie meilleure à ses côtés, tout comme elle avait été le soleil dans ses pensées orageuses. Njörd frissonnait sous chacun des ses gestes à elle, vibrant d'amour et de désir. Il n'avait pas de gêne non plus, non, ils étaient passé à une étape supérieure. Il avait du mal à croire qu'il avait vraiment la jument d'or pour lui, à ses côtés. Dans son coeur. Ses naseaux glissèrent lentement vers son bas ventre, presque vers ses mamelles, explorant l'intérieur de ses cuisses. Puis, il remonta vers sa croupe, qu'il embrassa tendrement. Il se mit à mordiller la base de sa queue, pour ensuite fouiller dans ses crins. L'odeur de ses chaleurs se faisait de plus en plus forte, lui faisant perdre la tête. Pour une fois, il se laissait aller. Et les conséquences n'allaient en être que plus heureuses. Un enfant, il avait cru que ce serait inaccessible. Tout comme l'amour. Pourtant, il allait avoir les deux pour le rendre heureux.

Le grand mâle de jais se consumait d'amour et de passion pour elle. Il la traitait avec respect, oui. Elle était un rayon de soleil qu'il voulait garder que pour lui, une pierre précieuse qu'il voulait protéger. Son trésor qu'il conserverait jalousement. Elle devenait sa reine, en effet, et le roi ne voulait rien de moins que son bonheur et son épanouissement à ses côtés. Et ça se sentait dans chacun de ses gestes qui le dirigeaient vers l'arrière-train de la jument dorée. Il ne s'était pas vraiment rendu compte qu'il s'était complètement déplacé derrière elle. Il laissa ses naseaux glisser le long de ses cuisses, lentement et sensuellement. Il voulait rendre cet instant inoubliable pour eux deux. Il souhaitait qu'elle se souvienne de ce moment comme étant que le début de leur idylle. Son amour pour elle ne faisait que grandir de seconde en seconde, comme si ça ne pourrait jamais arrêter de s'amplifier. C'était une résurrection pour elle et un nouveau souffle de vie pour lui. Comme s'ils étaient deux âmes perdues qui avaient eu besoin de se trouver pour être complètes.
Njörd remonta à nouveau jusqu'à la base de sa queue. Elle s'est décalée, lui offrant le passage. Après une courte hésitation, il laissa sa bouche se poser délicatement sur son intimité. Ce qui dura quelques instants avant qu'il ne vienne lui mordiller doucement les fesses. Lui, il était prêt. Et elle ?

Chez lui aussi, l'envie et le désir étaient rendus si grands que s'en était difficile de se contenir, d'attendre plus. Mais il voulait tout de même la couvrir de douceur avant de passer à l'acte. Et il souhaitait avoir son entier accord. Il la respectait trop pour la brusquer, bien que son amour pour elle décuplait son désir ardent. Les chaleurs avaient son effet, elles lui faisaient perdre la tête. L'envie grimpa un peu plus lorsque sa croupe se colla à son poitrail. Ce fut un peu comme la goutte qui fit déborder le vase, mais dans le bon sens. Njörd reporta son poids sur ses postérieurs et se glissa sur le bas du dos de celle qu'il aimait de tout coeur. Il prit le temps de se positionner correctement, encadrant ses flancs de ses antérieurs et s'accrochant délicatement à son garrot. Puis, ses cuisses vinrent épouser sa croupe alors qu'ils ne faisaient plus qu'un. Et c'est avec douceur qu'il commença à lui donner ses coups de bassin, débutant leur instant de plaisir.

Ils scellaient leur union en concevant leur enfant, enfant qu'ils élèveraient ensemble. Il ne comptait plus la lâcher, maintenant qu'ils formeraient un couple, maintenant qu'ils se laissaient aller à leur désir et à leur amour réciproque. Ils allaient enfin pouvoir goûter au bonheur, au vrai. Ils allaient pouvoir vivre heureux ensemble et créer de nouveaux chapitres où se mêleraient bonheur et amour. Ils allaient pouvoir revivre.
L'étalon veillait à lui procurer le plus de plaisir possible ainsi qu'à rester doux dans chaque coup de reins. Il se permettait toutefois de laisser sa fougue et sa passion paraître dans ses gestes, sans pourtant être trop brutal et risquer de lui faire mal. Il restait attentif à elle, bien qu'ils s'enfermaient dans une bulle où rien ne viendrait les déranger. Njörd laissait des râles et des grognements de plaisir accompagner ses gémissements à elle. C'était si agréable de laisser leur amour se dévoiler au grand jour.

Tout ce qui lui importait, c'était que leur enfant soit heureux et en santé. Enfin, il allait naître dans un monde où il serait encadré par deux parents aimants, dans un véritable cocon de douceur et d'amour. Njörd se sentait en train de prendre son envol. À travers ses à coups qui s'accéléraient sous le plaisir qui augmentait en flèche, il se sentait en train de s'envoler vers un monde meilleur. Comme s'il quittait les ombres pour aller vers la lumière, là où l'attendait sa chère et tendre Myosotis. Il serait heureux avec elle, il le savait. Et il espérait lui rendre la pareille. Il souhaitait de tout coeur la baigner d'amour et de tendresse.
L'étalon finit par lui donner l'ultime coup de reins, celui qui fit en sorte que son corps se raidisse sous l'intensité du plaisir qui le submergea. Un grognement plus fort s'échappa de sa gorge, avant qu'il ne se détende progressivement. Il resta sur son dos encore quelques instants, profitant de leur fusion éphémère. Puis, il se laissa lentement glisser jusqu'au sol, prenant soin de ne pas l'entraîner avec lui. Il avait transpiré, son encolure était luisante de sueur. Il s'ébroua et posa un baiser sur sa croupe, juste avant de venir se glisser contre elle. Il la prit contre lui à l'aide de sa puissante encolure. Il se sentait si bien. Ce soir, ils s'étaient unis et allaient être parents, ensemble. N'était-ce donc pas merveilleux.

Le noiraud, lui redécouvrait ces sensations, ces sentiments. Il avait oublié ce que ça faisait d'être véritablement amoureux. Il avait si longtemps fui tout cela, mais, pourtant, il n'y avait rien de plus doux, rien de plus agréable que d'aimer et être aimé en retour. Ses mots tendres qui se glissèrent à son oreille provoquèrent une réaction incontrôlée de son coeur, qui s'emballa alors. Il sourit doucement et ferma les yeux, profitant de sa chaleur et de son contact. Moi aussi je t'aime. répondit-il alors. Il savait qu'elle avait besoin de se le faire dire, qu'elle avait besoin de l'entendre et de le sentir et c'était sans dérangement qu'il le faisait. Parce qu'il l'aimait vraiment, sincèrement.

Le mâle à la robe noire sourit alors qu'elle lui frottait l'encolure. Son regard vint s'accrocher à ses prunelles émeraudes, silencieusement. Ses yeux lui transmettaient autant d'amour et de tendresse que possible. Ils avaient vécu un moment inoubliable et ils flottaient à présent sur un nuage heureux. Leur souhait allait peu à peu se transformer en réalité. On va avoir un bébé. souffla-t-il d'une voix où on pouvait clairement reconnaître une joie sans nom.