My loneliness is killing me

Même si le froid était parti, les frissons parcouraient son corps de plus belle sous ses caresses. Son souffle était plus saccadé, ses naseaux dilatés. Sa peau la brûlait de partout. Et doucement, elle effleura le corps de l'étalon du bout des naseaux. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait faire et ça l'intimidait un peu de se retrouver dans cette posture, mais elle essayait des trucs.

Même si elle était à l'aise et détendue, elle avait juste un peu peur de faire un truc de travers. L'effleurement de ses naseaux se transforma peu à peu en baisers brûlants et en petits mordillements délicats, alors qu'elle le laissait faire tout en profitant du moment qu'ils échangeaient.

Elle ne bougea pas lorsqu'il s'aventura sur son arrière-train, se laissant profiter de ce qu'il faisait. Elle abaissa l'encolure pour qu'elle soit enlignée avec son dos, signe qu'elle était détendue. Il faisait si attention à elle, était si doux dans ses gestes que son coeur en battait toujours plus fort d'amour pour elle. Et instinctivement, sa queue se redressa légèrement, de quelques centimètres seulement pour commencer.

Une petite pointe d'angoisse se glissa dans ses entrailles, bien que ça ne dure que le temps d'une petite seconde. Elle sentait que sa première fois était sur le point de commencer, ou du moins, elle s'offrait un instant intime avec celui qui était dans son coeur. Mais toutes ses appréhensions disparurent quand elle recevit le court baiser d'Aël. Elle ferma les yeux et se détendit complètement, appréciant les gestes de l'étalon. Le contact du souffle chaud contre son intimité la fit frémir, picotant sa peau et la faisant brûler davantage. Elle décala davantage sa queue sur le côté, pour lui donner le champ libre.

Elle émit une sorte de petit ronronnement, exprimant qu'elle trouvait ce qu'il lui faisait bien agréable. Mais en même temps, elle commençait un peu à s'impatienter, elle aussi. Elle piaffa doucement d'un antérieur pour lui faire signe. Toutefois, elle appréciait vraiment le fait qu'il prenne son temps pour ne pas la brusquer. C'était mignon.

Dès qu'elle le sentit la grimper, elle s'immobilisa et se campa sur ses membres, prête à passer à l'acte. Elle se sentait plus brûlante que jamais, c'était fou comment il lui avait fait perdre la tête. Elle ferma les yeux et retint son souffle au moment fatidique où leurs corps ne firent plus qu'un. C'était moins pire qu'elle ne l'avait imaginé, sûrement parce qu'il était particulièrement délicat et attentionné avec elle. Et ça, elle s'en souviendra. Elle allongea l'encolure, suivant les mouvements de l'étalon dans de petits gémissements étouffés.

Son souffle s'accéléra en même temps que la cadence du mâle, savourant chacun de ses mouvements. Elle découvrait les sensations qui lui offrait avec sereineté et aisance, et surtout une grande curiosité. C'était particulier, elle n'avait jamais ressenti de tel. Quand ils s'étaient rencontrés, elle n'aurait jamais cru en arriver là avec lui. Pourtant, les voilà en train de partager un moment inoubliable. Et quand l'amour se mêlait à cette danse des corps, tout était décuplé, merveilleux.

Et les efforts de l'étalon n'étaient pas vains et elle sentit son plaisir grimper en flèche. Elle sentait enfin ce que ça faisait de sentir comme s'ils ne faisaient qu'eux, comme si leurs coeurs battaient en même temps, à l'unisson. Pour lui témoigner de son amour et de son désir, elle se mit à mordiller tendrement les antérieurs de l'étalon.