souffle glacé ∆ P

aszio est un peu déstabilisé face au revirement de la conversation. s'entraîner ? il se place face à elle, une mine dure sur le visage. il est toujours prêt à s'entraîner ! il ne veut pas passer sa vie à être protégé et dépendre uniquement des autres. il se débrouille déjà pas mal pour son âge, il faut dire. il hoche la tête, déterminé à donner le meilleur de lui-même. / je dis jamais non à un entraînement ! mais t'es sûre que tu fais le poids ? / fait-il avec cynisme, du aszio tout craché quoi.

Immédiatement, le jeune gris couche ses oreilles en arrière. Son visage ressemble aux traits de sa mère, en effet. Il se glisse sous son sabot pour s'esquiver et se remettre droit un pas après. Il la dévisage, incertain soudainement sur ses intentions. Pourquoi ? Tu veux te battre ou non ?!

Aszio pense un instant céder, juste par curiosité. Mais le risque est trop grand. Elle pourrait le tuer ! Il ne la connait pas, et visiblement, qu'elle partage son sang n'arrête pas certaines à vouloir sa mort malgré cela. Il se dégage de nouveau, s'esquivant, son dos cognant contre le mur froid de la grotte. Non ! Dis moi pourquoi d'abord, après on verra.

Aszio est titillé par l'option de la laisser simplement se casser Mais il sait qu'il s'en voudrait de ne pas avoir pu savoir ce qu'elle voulait faire. Même si l'idée de s'abaisser à une telle faiblesse le dérange. Attends ! C'est bon, c'est bon... grogne-t-il en montrant bien son agacement, avant de se coucher au sol sur le ventre, les dents serrées, prêt à réagir si elle lui saute dessus.

Et ça le rassure, en effet, de la voir se mettre dans la même position que lui. Il écoute ses instructions, sans vraiment les comprendre et au bout de quelques secondes à peine, il lâche : J'ai déjà froid. Il déteste le Nord, vraiment, il n'arrive pas à s'y habituer.

Mais lui vient du désert. Lui sait que sa mère aimait cet endroit, c'est pour ça qu'il se force à y venir mais à chaque fois, il rebrousse chemin, découragé par le froid mordant, la désolation et l'inhospitalité des terres du Nord. Il serre les dents, essayant de tenir un peu plus, se concentrant dans un silence pénible. Au bout de plusieurs minutes - une éternité pour lui - il murmure : Je sens plus mes jambes. C'est bon, là ?

Tomber ? Il n'en croit pas un mot, il a froid mais il n'a pas perdu de membre quand même ! Sûr de lui, Aszio se lève. Et finit directement la tête contre le mur, chancelant. Ses membres ne le supportent pas, c'est comme s'ils étaient faits de coton. Pourtant lui les sent durs comme de l'acier à cause du froid. Elle a eu raison, cela le vexe un peu alors il ne commente pas. Il s'aide du mur pour se tenir droit et quand il y parvient, il s'en éloigne d'un pas, ne sachant pas vraiment s'il sera capable de marcher, encore moins de courir. Il pose ses yeux ambrés sur elle, attendant la suite.

il erre peut-être quelque part

Ah ben ça, c'est bien la dernière de ses volontés, tiens ! Elle ne se trompe pas, ça ne l'intéresse pas du tout de maîtriser ces endroits. Lui, c'est un fils du désert. Le froid, ça l'assassine. Mais devenir plus résistant... ça, ça l'intéresse. Il ne répond donc pas, trop concentré à tenir debout et la regarde s'éloigner vers l'entrée. Comment y arrive-t-elle avec autant d'aisance ? Il a l'impression maintenant que chacun de ses membres pèse une tonne. Pourtant, il essaie, chancèle et se retient au mur d'en face. Péniblement, il arrive à l'entrée de la caverne, le souffle déjà court tant l'effort était grand.