Au delà des limites .

- O - Oroïne s’apprêtait à répondre, et à continuer leur conversation. Mais le sol qui se mettait à trembler, lui coupa tout bonnement la parole. Interloqué, il lança un regard à la jument, interrogateur. « Qu’est-ce que… » Il regardait autour de lui. Inquiet en voyant la falaise bouger dangereusement. « Nous devons bouger ! Ces cerfs vont nous faire tomber, ou nous tuer en nous piétinant ! » Il regardait de droite et de gauche, à la recherche d’un point de fuite. Mais pour le moment, ils étaient cernés, je dirais même plus, cerf-nés.

Je t'observais silencieuse , tu étais baroque & j'étais attentive à ce que tu allais me répondre quand , un bruit sourd , vint occuper mon oreille droite tandis que la gauche attendait ta réponse . Mais ce bruit perpetuel , continuait & devenait agaçant , dérangeant . Inquiète de te voir subitement changer d'attitude , c'est mes sens en alertes , que je bondissais sur place .
Ma queue d'habitude panachée , se retrouvait rapidement entre mes cuisses , mes oreilles pointues se retrouvaient couchées sous mon épaisse crinière & c'est muscles saillant que j'effectuais un demi tour avec souplesse & rapidité .

Inévitablement , je voyais au loin un troupeau , & de la poussière s'en soulever ... En réfléchissant rapidement , je comprenais alors que le danger était imminant . On devait se sortir de là & judicieux , tu l'avais bien compris .
Enclanchant avec vivacité un des galops effrénés que la fuite me connaissait , je prenais soin de te contourner afin de rester entre les cerfs & toi . Je ne te sauverais pas de cette façon , mais courageuse , je prendrais le premier coup , espérant que ce moment n'arrive pas ... Je comprenais que c'était des cerfs affolés ... Ils étaient léger et pouvaient se montrer rapide & nous pousser vers le précipice . Il fallait atteindre la sortie de ce lieux , avant eux ...

" Ca va aller ? "

C'était plus un cri , qu'un dialogue , je voulais m'assurer , que tout irais bien . En passant par toi .

-O- Oroïne pivote avec son amie. Les animaux affolés sont une menaces pire le feu parfois, tant ils ne réfléchissent pas à ce qu’ils font. A don tour le mâle pivote et se lance à la suite de la jument gardant son calme et cherchant une issue à leur aventure, regardant de droite et de gauche.
Les oreilles enfouies dans son épaisse crinière, il hocha la têteaux parole de la jument. Renâclant.

« Ça ira si on trouve un moyen de fuir de leur sillage, sinon on va finir en purée ! » souffla-t-il, essoufflé et inquiet à l’idée ne de pas parvenir à fuir.

Il galopait toujours, se mettant à côté d’elle pour mieux voir les issues possibles.

En quelques sortes rassurées que tu prenne le danger très à cœur , je savais qu'on était deux pour affronter cette impasse . J'avais plusieurs idées qui me venaient au rythme que mes foulées frappaient le sol . Mais toutes étaient plus folles . Avec attention , je comprenais que ces mammifères apeurés , étaient plus endurant que rapide , et inévitablement , nous avions l'avantage . Au loin , se trouvait la lisière d'une forêt , je ne l'a connaissais pas , mais quelques arbres pouvaient nous sauver la vie .

L'air assuré , je tendais mon encolure en voulant te montrer mon idée . Dans tout ce grabuge , il te fallait être clairvoyant , pour comprendre que nous nous servirions des arbres pour nous protéger . Alors que la falaise était sur notre gauche , et le troupeau de cervidé nous prenait en cisaille par la droite , une solution me paraissais plus proche et plus concrète ... Se situant à 13 h devant nous , un rocher semblait sortir de terre comme pour nous aider . La solution était certainement là , mais il fallait qu'on soit rapide et qu'on y arrive avant la centaine d'individus qui continuaient leurs folle course sans rien comprendre . Continuant notre galopade , je me rapprochais pour te laisser entendre :

" Oroïne , si on arrive avant eux au rocher , on pourra peut être sauver notre peau . "

J'étais probablement trop audacieuse .
Mais il le fallait .