together land [DOMINANT-E-S]

Callie aurait pensé que la solution serait acceptée de tous ; à ces yeux, il s'agissait de la plus rapide, et sans doute la plus efficace. Elle se tourna vers les représentants du Couchant, tâchant de ne pas paraître aussi acide que Rowena. -Elle est peut-être dangereuse, mais comme toutes les autres... Et puis, le temps que les premiers parviennent à s'échapper, il peut s'écouler des semaines, peut-être même des mois. Et dans le même temps, les captures vont continuer. Le temps que ces informations nous parviennent, si nous laissons couler, nous ne serons peut-être plus en mesure d'agir contre eux. De plus, ceux qui sont capturés seront sans doute plus à même d'adapter leurs actions pour ne pas prendre de risque inutile... Exposa -t- elle calmement et rapidement, dans l'espoir de les voir rallier leur cause.

Oroszlàn a écrit:

(je poste juste pour dire que tu dois avoir mal compris, oros ne se propose absolument pas pour être capturé, loin de là, il est bien plus important en restant dans son nord ahahaha)

Ouuups au temps pour moi j'ai mal lu

En silence, Elune écoute ce que chacun a à ajouter. Mais personne n'approuva ni ne réprouva ce qu'elle avait proposé. Enfin, en ce qui concernait l'étalon isabelle. Changeant de pied d'appuis au sol, la jument de nacre laissa ses prunelles aller de personnage en personnage, pour à nouveau s'arrêter sur Zohra et Hawk. Soit ils étaient con, soit ils n'avaient aucune envie d'agir. Et pis le ton que prenait cette gamine ! Visiblement, elle n'avait pas l'éducation qui pouvait donner toutes les cartes à une future reine. À commencer le respect et le choix de son ton. Mais Moon ne répliqua rien. Ce n'était pas à elle de reprendre la gamine. D'ailleurs, Rowena et Calliope étaient déjà en train de s'en charger.« Chaque minute compte. Et le temps perdu à reste sans agir est autant de chevaux capturés ou blessés. » Asséna la jolie blanche, d'une voix calme. « Gosse ou pas gosse, dans tous les cas, qu'est ce qui te dis qu'ils ne vont pas se servir de lui pour justement nous empêcher d'agir ? Ce ne sera qu'une Nième ruse de leur par pour pouvoir continuer à sévir sur nos terres comme bon leur semble. Et comme l'a si bien rappelé Rowena, une attaque frontale n'est pas envisageable. » Questionna la reine nordique, en fixant la pouliche.

A vrai dire, cela faisait bien des informations, et elle n'avait pas tout compris. Apparemment, Rowena suivait Elune. Calliope disait des choses vraie, et semblaient plus compréhensive que les deux autres, ménageant ses mots. Mais elle n'avait pas tout saisit, où elle voulait en venir. Elle était d'accord avec qui ? Bon : ils ne vont pas capturer plus qu'ils n'ont de place pour nous accueillir, ok ? Donc on ne PEUT PAS faire imploser le tout. Qu'on soit Honïr ou non, on est pas des super héros, on a juste nos sabots. Je propose une alternative. Elle fit une petite pause, jeta un coup d'oeil à Hawk, pourvu qu'il la soutienne. Puis après quelque silence, la petite bicolore proposa : Déménageons.

Le Lion écoute, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser. Il est d'accord avec l'ensemble du groupe. Il faut faire quelque chose, mais il se refuse de mettre la vie des siens et d'autres innocents en péril. L'attaque de front est à bannir, pour lui. Sauf si les Hommes deviennent réellement trop imposant. Là, les plus forts de chaque troupeau pourraient s'unir pour les contrer. Mais sinon, faut-il vraiment risquer des vies face à leurs armes ? Il renâcle, indécis.
Sauf que la petite pie a, visiblement, une autre idée. Intrigué, il dresse les oreilles mais les couche immédiatement. « nous n'avons pas à partir, c'est chez nous ici, pas chez eux ! partir, ça serait les laisser gagner. en tout cas, il est hors de question que je quitte le Nord. » assène-t-il d'une voix forte. Peut-être est-il trop têtu, mais il préfère mourir encerclé dans son territoire que de fuir comme un lâche.

Elune a écrit:

Et comme l'a si bien rappelé Rowena, une attaque frontale n'est pas envisageable.

*un panneau apparaît*
ROWENA A ÉTÉ CAPTURÉE
DEMMERDEZ-VOUS SANS ELLE
ET PRENEZ CONSCIENCE DU DANGER

Tout le monde semblait contre nous, dis donc. Mon regard allait et venait au fur et à mesure que les autres prenaient la parole. J'étais certain que nous avions raison : c'était trop risqué d'infiltrer la terre des humains sans garantir une réussite à cette mission . Ils etaient inconscients et je ne ferai pas partie de ces inconscients, ni n'autoriserais que les membres de notre troupeau y jouent leur peau. Chacun faisait ce qu'il voulait en soi; mais il ne fallait pas compter sur moi pour donner mon accord sur cette infiltration.

J'étais en train de réfléchir à d'autres idées pour faire déguerpir ces humains de GS, quand Zohra proposa l'improposable "déménager ?" Dis-je totalement choqué par cette idée aberrante. "Désolé ma petite, mais je trouve ça insensé. Et tu veux aller où?" Ajoutai-je sur le ton de la moquerie.  

Callie, si elle essayait d'être conciliante un tant soit peu, savait qu'elle resterait campée sur ses positions. Infiltrer le camps des hommes lui semblait être la meilleure solution, mais si le Couchant ne suivait pas...
A l'instar d'Oroszlàn, elle coucha brusquement les oreilles. Depuis la grande migration, elle, comme beaucoup d'autres Gsiens, avait su retrouver des repères et des attaches sur ces terres, et il lui semblait impossible de partir de nouveau. -Je suis d'accord avec Oros et Hawk. Je refuse de leur abandonner ces terres. De plus, même si nous partons, qu'est-ce qui nous garantit que nous serons en sécurité ? Après tout, les hommes ont bien trouvé ces terres, pourquoi pas notre prochain refuge ? D'ailleurs nous ne savons même pas s'il serait possible de trouver un endroit similaire. Lança -t- elle avec sa verve habituelle. -Et puis, si nous partons, que faisons-nous de ceux d'entre nous qui sont encore prisonniers chez les humains ? [/font]

À la proposition de la pouliche, la quasi-totalité des dominants se crispe. Et c'est normal. Légèrement outrée d'entendre une telle chose, l'ex-occidentale se tourne à nouveau vers la gamine, consciente que les mots qu'elle allait prononcer allait lui attirer ses foudre. « Abandonner tout ce pour quoi ta mère s'est battue durant une grande partie de sa vie ? Abandonner ce que chacun de nous ici s'est tué à construire ? Et pour aller où Zohra ? Pour aller ou, tout en abandonnant nos compagnons enfermés à leur triste sort ? Et qu'est ce qui te fais croire que tu supportera un tel voyage ? Que Maddison supportera un tel voyage ? Que tous les enfants nés comme toi arriveront à suivre ? Sans parler du fait que quoi qu'il adviennent, avec leurs engins de l'enfer, ils pourront retrouver notre trace, nous suivre et coloniser à nouveaux notre refuge. C'est cela que tu veux ? » Questionna la blanche, d'une voix calme, tout en parlant assez fort pour que tout le monde l'entendre. Quitter ces terres, où elle n'était pas née, où elle n'avait que "peu" d'attaches, ne la dérangeait pas. Mais imposer une telle décision à sa fille, à Oros' ainsi qu'à tous ceux qui étaient nés ou avaient grandis ici ... Moon se le refusait. « Si l'on ne peux rien contre eux de façon directe, il faut mettre la zizanie en leur sein et ensuite arriver à les piéger. Retourner l'un des leur pour qu'il nous "aide" d'une manière où d'une autre. Qui les a déjà rencontrés ? Quelqu'un saurait-il si l'un d'entre eux serait susceptible de retourner sa veste ? » L'humain était faible. Et pour palier à leur faiblesse, ils utilisent des armes meurtrières. Mais il devait bien y en avoir un qui avait plus de jugeote que les autres, non ?

Les yeux de Zohra roulèrent en faisant pas mal de tours. A chaque mot de la blanche, finalement. Oh, Elune. Tu n'es pas ma mère d'accord ? Et arrête de tout rapporter à toi, à ta famille. Je suis heureuse pour toi, enfin ... c'est cool que t'aies une famille, c'est vrai t'as de la chance. Ouais, c'était vachement cool de sa part de rappeler à Zohra qu'elle en avait pas. Mais Zohra, elle est forte. C'est pour ça qu'elle peut dire qu'il faudrait déménager. D'ici là, elle sera encore plus forte. On peut se laisser un peu de temps, le temps que les poulains grandissent, le temps qu'on délivre les autres. Pourquoi s'obstiner à rester, alors qu'on sait, vous le savez dans le creux de votre coeur, qu'on ne vaut rien contre eux. Pourquoi s’obstiner à nous retrouver, alors qu'il y a d'autres chevaux ailleurs ? Ils ne vont pas établir un camp partout où nous irons, sinon, ils sont vraiment cons  Elle se posa un peu, heureuse de s'être défoulée une nouvelle fois sur Elune. C'est drôle, elle se sentait si puissante face à elle, qui n'était, oh, qu'une pouliche. Pour répondre aux autres, il ne serait pas question de lâcheté. Ni d'abandon. Je pense que ce serait un renouveau, nos ancêtres ne changeaient-ils pas chaque jour d'habitat ? Alors, nous pouvons nous accorder ce répit. Oros, je vois que tu apprécies cruellement le Nord, c'est ton attache, et celles de ton défunt père. Mais j'aimerais te garantir que tu pourras trouver un nouveau Nord là-bas, où tu feras le Lion ! Nous pouvons, je le répète, simplement déménager, en s'accordant du temps. Revenait un point à aborder: où ? Pour ce qui est de où nous irons, nous avons le temps d'envoyer des éclaireurs, non ? J'aurais pensé à ce fameux Honir, ou encore à Sydan mais à l'heure qu'il est, ils sont peut être déjà capturés ? Alors on peut envoyer des membres de nos troupeaux, et demander renseignements aux Domestiqués. Elle avait toute l'allure d'une dominante. Elle était si fière d'elle, si fière de ce qu'elle disait, elle espérait tant que les dominants la suivent, qu'elle ait un peu d'importance et d'influence. Laissons-nous du temps, non ?

Dans un froissement soudain de feuilles et de tiges immenses, Septenrê surgit, sans un mot, devant les représentants du reste de Galop Sauvage. Elle les observe un à un, les jauge, les étudie. Personne ne la fera plus couler comme elle a coulé. C'était affreux, c'était effrayant, elle a eu peur, trop peur. Alors elle ne coulera plus.
Son regard ne s'attarde pas sur Oroszlàn, ni sur personne. Ils sont les dominants des autres terres. Ils sont ses ennemis, maintenant. Elle peut les tuer, si elle veut. Elle l'a déjà fait, non? Elle peut le refaire. La reine orientale vient se placer non loin de la plus jeune. Ses muscles atrophiés ont repris toute leur masse, sa robe son éclat doré. Elle est revenue.
« Le problème est que les humains, je dois l'avouer, ont plusieurs longueurs d'avance sur nous. Ils savent ce qu'ils font. Ils savent pourquoi ils sont là, et pourquoi ils en ont après nous. Et nous, nous ne savons rien. Personne ne contredira que notre ignorance constitue un désavantage non négligeable. Nous ne saurons jamais, parce que nous ne sommes pas comme eux, nous ne parlons pas leur langage, et surtout, nous n'avons pas leurs moyens. Ils n'ont même pas besoin de toucher l'un des nôtres pour le tuer, et vous voulez les "infiltrer", les "piéger"? Vous voulez le suicide, pas moi. » commence-t-elle, d'une voix blanche, un sourire froid ajusté et aiguisé au millimètre sur ses lèvres. Elle ne se présente pas: ils savent tous qui elle est. Et elle n'a pas de temps à perdre avec eux. Il faut juste qu'ils aillent dans son sens.
« La majorité d'entre nous a déjà effectué une migration, n'est-ce pas? Personne n'est mort, personne n'a souffert. Cela vous pose-t-il un problème de recommencer? Toutes vos populations ont suivi, et la mienne aussi, enfants ou vieillards. Ce n'est pas un argument valable que d'affirmer le contraire. » continue-t-elle, ses yeux noirs attentifs au moindre geste, au moindre tressaillement de chacun. Et quand bien même les plus faibles ne suivraient pas, cela serait même une bénédiction, un tri de la population, pour en construire une nouvelle, une plus puissante, plus parfaite.
Son opinion est posée. De toute manière, elle n'a plus rien à perdre. Plutôt tout à gagner. Elle connaît son peuple, elle le sait résistant: elle ne l'a pas choisi pour rien. Elle l'installera dans un endroit sûr, beau, parfait. Des terres parfaites pour un peuple parfait.