Toutes les rues sont d'or (L)

Dim 3 Mar 2013 - 22:17

Je suis vraiment désolée Toutes les rues sont d'or (L) - Page 3 613727

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Si Len, au début de l'exercice, suivait sans rien dire, encore en pleine forme, au fur et à mesure que se poursuivait cette course, il commençait à fatiguer. Bientôt, il sentit son souffle se tarir, et ses muscles commencèrent à le faire souffrir à chacun de ses mouvements. Son énergie fondait comme neige au soleil, et si ça continuait, il ne serait bientôt plus qu'une flaque de sueur sur le sol. Pourtant, par fierté, et aussi pour ne pas décevoir son maître, il ne dit rien. -Je serais prêt. Souffla -t- il simplement que sa voix ne paraisse pas trop lasse.

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( Ne t'en fais pas. I love you

)

Le noir continuait et s'arrêta tout doucement, voyant que l'énergie du petit était devenu un peu faible, alors il tourna la tête vers Len, paisible. - Alors, même quand je ne serai pas là, tu devras t'entraîner. Sois courageux et persévérant, je sais que tu y arriveras. lança l'étalon avec un regard déterminé. - Maintenant, allons-nous coucher, il y a assez de place dans cette grotte. lança-t-il, pointant de son museau, l'entré.

Dim 3 Mar 2013 - 22:58

Len s'arrêta à son tour, à bout de souffle. Lorsque Apollonius lui précisa qu'il devrait rigoureusement effectuer cet exercice chaque jour, même en son absence, le poulain sentit son courage baisser d'un cran. Mais il se ressaisit bien vite. Après tout, il avait promis. -Comptez sur moi ! Répondit-il, déterminé. Lorsque le frison annonça qu'il était temps de dormir, Len retint un soupir de soulagement, et entra dans la grotte.

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Le massif étalon entra donc le premier, accompagné de son apprenti, Len et s'arrêta quelques instants, au fond de la grotte. - Juste préciser une chose. commença-t-il, avec un sérieux hors du commun. - Ne fais pas cet entraînement en pensant que c'est un travail, il faut que tu sois minutieux, oui, je peux comprendre, mais amuse-toi avant toute chose. Car, tu te perdras sinon. proposa le noiraud, en se rapprochant de jeune poulain, s'allongeant près de lui. - Comment sa se passe avec ton père? demanda Apollonius, voulant savoir s'il y avait du nouveau ou non. - Je n'ai pas vu Kaiser, depuis un long moment, je t'avouerais. affirma-t-il, le regard sombre et sévère, mais envers le père, non pas envers le fils.

Sam 9 Mar 2013 - 17:01

Len lui jeta un regard surpris. S'amuser ? -Comment ça ? Que voulez-vous dire ? Lui demanda le rouan, sceptique. -Je l'ai revu il y a quelques temps. On peut dire que ça se passe mieux. Enfin, je m'entends bien avec lui, et il a l'air déterminé à ce qu'on ait une véritable relation père et fils.

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Le frison demeura très sérieux. - Ce que je veux dire, c'est que ton entraînement n'est pas supposé être un job ou un travail que tu dois t'acharner, tu dois avant tout bien te sentir dans cela. expliqua le noiraud en le fusillant du regard. La suite le fit légèrement plus réfléchir. - Je comprend. Tu es près à revenir auprès de ton père, dans ce cas? demanda le frison en plongeant ses yeux dans les siens. Puis, il s'approcha du fond de la grotte. - Je dois te parler de quelque chose. dit-il, en regard le sol, pensif.

Dim 10 Mar 2013 - 11:23

Len hocha la tête. -Oh, je comprends... Remarquant soudain l'air solennel du frison, le poulain s'alarma légèrement. Qu'avaient-ils tous, lui comme son père à balancer des nouvelles pas forcément très joyeuses dans tous les sens ? -Qu'est-ce qu'il y a ?

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Le noiraud sortit calmement de la grotte, voyant que le jour s'était levé, depuis un moment et jeta un dernier coup d'oeil vers Len, afin qu'il se mette en route. Il soupira doucement, ne sachant pas par où commencer. - J'aimerais t'aviser d'une situation présente. débuta-t-il, le regard crispé et plus dur que la normal. - Il arrivera un temps, où je ne serai plus du tout là pour t'aider et quand ce jour arrivera, tu devras compter sur ton père pour la suite de ton entraînement. déclara-t-il, d'une voix coupante et douce au final. Il continua de marcher, ne voulant pas lui parler tout de suite de son problème de vue et se mit à trotter, tel un imposant étalon commençait l'entraînement de son élève. - Je ne t'en dirai pas plus pour le moment, mais si tu désires savoir parce que tu es trop curieux, nous nous arrêterons et je te dévoilerai tout. lança-t-il, d'une voix brisée, mais fidèle à son attitude.

Dim 10 Mar 2013 - 13:24

La nuit avait été de courte durée. Len se leva, fourbu mais déterminé à suivre Apollonius. Attentivement, il l'écoutait, malgré l'incompréhension qui grandissait en lui au fur et à mesure. -Mon père va partir lui aussi. Rétorqua -t- il amèrement, pour toute réponse. Décidant de ne pas poser de question, malgré sa curiosité, Len se contenta de le suivre.

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Le noiraud se sentit mal lorsque le petit lui annonça que son père partirait, mais en même temps une colère s'empara de lui et l'étalon s'arrêta, la mâchoire serrée. - Alors, je vais faire de mon mieux pour rester avec toi, le plus longtemps possible. Je reviendrai s'il le faut. lâcha-t-il, les larmes perlant ses joues, sachant que revenir lui serait impossible. Apollonius mourra d'une façon ou d'une autre, dans le bonheur comme dans le malheur.

Dim 10 Mar 2013 - 20:11

Voir le mastodonte pleurer choqua plus Len qu'autre chose. Bien qu'il ne l'ait jamais pensé coeur de pierre, il le pensait imperturbable, plus enclin à la réserve. Par respect, il ne posa aucune question. -Merci. Souffla -t- il simplement, reconnaissant.

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( Je passe en coup de vent. I love you

)

Le mâle posa ses yeux sur le poulain, mais ce fut difficile pour lui de les trouver, car son handicap était devenu définitif. Il était rendu aveugle, depuis maintenant quelques temps et même s'il ne le désirait pas, c'était sa maladie qui le touchait en même temps et l’empêchait de vivre longtemps. Le frison demeura pensif, pendant de longues minutes, cherchant à savoir si c'était une bonne idée de lui dire tout ou d'attendre encore un peu. Soudainement, il se décida. - Len, je deviens rapidement aveugle et si je t'ai demandé tout cela, c'était parce que je suis atteint d'une maladie, depuis mon enfance. commença-t-il, en baissant la tête et cherchant les mots qu'il devrait dire, par la suite. Il tenta de regarder le ciel, cherchant les oiseaux qui faisaient du bruit, mais en vain, c'était devenu trop impossible pour lui et Apollonius soupira. - Il ne me reste plus grand temps. Je vais bientôt mourir et j'espérais trouver quelqu'un de sage pour poursuivre ton entraînement, mais si nous sommes assidu, je crois bien que nous pourrions le terminer plus tôt. Es-tu prêt? expliqua-t-il, sérieusement sans faillir. Len devait être très courageux et comprendre la gravité de la situation, prendre la meilleure des solutions qui devrait l'aider, par la suite.

Mar 12 Mar 2013 - 23:07

Profite bien I love you

!

Len sentit le regard sombre de l'étalon sur lui, et se retourna. Il plongea ses prunelles dans celles de l'étalon, et sursauta presque tant ce qu'il vit l'effraya. Ses yeux... Ses yeux n'étaient plus que comme deux vitres opaques et ternes, loin des prunelles sombres qu'il connaissait autrefois. L'explication ne tarda pas à venir. Au fur et à mesure du récit, il sentit son coeur se serrer. Je suis atteint d'une maladie depuis mon enfance. Il regardait, attristé, les mouvements vains et désespérés de son instructeur pour s'habituer à sa nouvelle situation. Il ne me reste plus grand temps. Je vais bientôt mourir. A ces mots, des larmes perlèrent à ses yeux, et tracèrent un sillon humide sur ses joues. Non, pas lui... Il aurait tellement aimé apprendre réellement avec lui, ne pas faire cela dans la hâte, en prévention de cette perte prochaine... Au fond, il l'avait réellement espéré, et il espérait également qu'Apollonius deviendrait au fil du temps un peu comme un... Second père ? -Je suis prêt. Affirma -t- il, déterminé, en espérant que sa voix ne soit pas trop brisée. -Je n'aurais pas rêvé meilleur instructeur que toi. Et puis, j'en aurais pas voulu d'autre. Avoua le jeune rouan, un peu ému.

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Le noiraud baissa les yeux, profitant de ce moment pour tenter de voir plus précisément ce sol granuleux, mais impossible et l'étalon lâcha un soupir avant de redresser la tête, sentant que celle-ci était droit devant celle du poulain. Cette réponse lui réchauffa le coeur et lentement, il prit le trot en gardant une bonne allure. C'était tout autant un défi pour lui de s'habituer avec son handicap, Apollonius était littéralement aveugle et ce n'était pas rien. Un poids lourd et difficile à accepter. Le mastodonte alla dans un endroit où il pourrait entraîner durement Len, afin de lui apprendre tout ce qu'il y avait à savoir. Arrivé à ce lieu en question, le frison s'arrêta et se tourna vers le poulain, en prenant le temps d'humer l'air pour bien le situer dans l'environnement. - Maintenant, je veux que tu te battes contre moi et j'évaluerai ta capacité présente. déclara-t-il, en faisant un pas vers l'arrière, déterminé et sérieux.

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