Toutes les rues sont d'or (L)

Désolée ! J'avais plus tellement le temps de prendre le temps de répondre :/ !

Len le suivit sans mot dire, un peu perdu. Des dizaines de questions tournoyaient dans sa tête, mais restaient silencieuses, et sans réponses. A la demande du frison, il se stoppa net, choqué. Le jeune mâle hésita, gêné. -Moi ? Me battre ? Contre toi ? Répéta le rouan, perdu. Il avait dû mal comprendre, ce n'était pas possible autrement. Il allait se prendre une sévère dérouillée, malgré le handicap du mastodonte, mais espérait que celui-ci se rendrait compte qu'il n'était pas prêt pour cette étape-là. Du moins, le pensait-il.

Invité

( Pas grave, je t'aime quand même et je ne t'en voudrai absolument JAMAIS. I love you

)

Le noiraud hocha calmement la tête, ne pouvait ni voir les mimiques du poulain ni voir ce qu'il faisait, mais Apollonius connaissait tout de même bien Len et il savait qu'il s'en sortirait. - Tu as l'âme d'un guerrier, ne te tracasse pas avec cela et montre-moi simplement ce que tu sais faire. Je n'irai pas trop fort au début, mais plus l'entraînement avancera et plus je ne laisserai pas passer de choses. souffla-t-il, sérieusement.

(Oh, t'es chou )

Len hocha la tête en silence, même si le frison ne pourrait pas le voir. Il s'avança vers lui, plu déterminé que les minutes précédentes. -Alors c'est parti. Souffla -t- il simplement pour se donner du courage. Il le plaça face à son instructeur, le coeur battant. Apollonius semblait être une muraille, non, un monticule de muscles, un mur infranchissable. Comment pourrait-il même réussir à l'atteindre ? Il ne serait pas plus dangereux qu'une mouche embêtante face à lui. Il se lança soudain. Len partit au galop, et feinta à droite avant de bifurquer soudainement à gauche. Fort de la vitesse qu'il avait accumulée, il se précipita vers le mastodonte, silencieux et sérieux comme jamais. D'un bond, il se projeta contre lui et percuta son flanc gauche de toutes ses maigres forces.

Invité

(

Toutes les rues sont d'or (L) - Page 4 571640

)

Le noir attendit donc avec patience, mais sa perte de la vision était l'une de ses principales faiblesses et pourtant, Apollonius ne se laisserait jamais abattre. Il baissa calmement l'encolure et demeura attentif aux moindres mouvements de son apprenti. Lorsque celui-ci s'élança et se dirigea vers lui à la droite, le frison remarqua une foulée de moins. Ce qui l'alerta aussitôt pour reculer, les antérieurs boxant l'air face à Len et ainsi, tenter de l'éloigner. En reposant ses membres sur le sol poussiéreux, le mastodonte renifla doucement afin de connaître l'emplacement exacte du jeunot, mais trop lent, celui-ci s'abattu contre son flanc à une vitesse phénoménale. Le frison ne recula que très peu sous le choc et fier, il fit un signe de tête tout en atteignant avec sa mâchoire le cou du vaillant guerrier. Le jeune devait apprendre les meilleurs techniques par lui-même et cela, Apollonius serait là pour corriger les faux plis.

Sans s'enorgueillir, Len se sentit plutôt satisfait de sa première "attaque". Pourtant, son répit ne fut que de courte durée. Il étouffa un cri plus de surprise que de douleur, en sentant les mâchoires puissantes se refermer sur son encolure. Le jeune avait vite compris que son principal atout avec Apollonius serait la vitesse et la précision. A cause de son handicap, il ne pourrait pas anticiper tous ses mouvements, malgré ses réflexes fulgurants. Il réitéra donc en se précipitant vers le grand noir, mais ne tenta plus de feinter. Il préféra donc accumuler assez de vitesse pour arriver comme un boulet sur son instructeur. Il se cabra à demi, et saisit entre ses dents le haut de l'encolure d'Apollonius.

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L'aveugle recula la tête, un réflexe qui ne s'était heureusement pas éteint et le poulain l'attrapa à l'endroit fixe qu'il avait en tête. Apollonius donna un coup vers le bas pour le faire lâcher et il atteignit avec sa mâchoire, le garrot du jeune mâle. Sa plus grande faiblesse était au niveau de la tête et donc, le noir se devait de faire attaquer le gamin autre part.

Ah, raté. Len comprit bien vite qu tête = terrain dangereux. Il se recula de quelques pas, déjà un peu essoufflé. Ses oreilles étaient pointées vers le grand étalon, son regard cherchait inlassablement une quelconque faille dans sa garde. Une nouvelle idée germa dans son esprit. Tête au ras du sol, il s'élança pour la troisième fois. Il lui fallait encore une fois prendre de la vitesse, ne pas se laisser surprendre par les réflexes d'Apollonius. Enfin il se précipita vers son instructeur, rasa ses flancs et attrapa un postérieur entre deux rangées de dents, qu'il tordit, en essayant de simplement le déséquilibrer.

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L'aveugle sursauta, car n'ayant pas entendu le poulain arriver et se fit prendre dans le jeu du jeunot en perdant brusquement l'équilibre. Apollonius tomba sur le côté et la poussière s'éleva au-dessus de lui, le plongeant dans un total brouillard. Le frison souffla doucement et se mit à cracha du sang, malencontreusement. Ce n'était pas la faute de Len, mais simplement le choc qu'il eut en tombant sur le sol. Apollonius sentit sa mâchoire se raidir, mais il n'abandonna point et se releva, prêt.

Comme quoi, un peu de stratégie finissait bien par payer. Il souffla un coup, avant de remarquer que le frison toussotait, et lorsqu'il se retourna vers lui, Len remarqua qu'il crachait... Du sang. Oh non, non ! La panique se lisait clairement sur les traits encore candides du jeunot. Et si c'était à cause de lui ? Non, c'était sûrement lui qui avait causé ce mal. -Je suis désolé, je voulais pas, promis ! Balança -t- il à toute vitesse, tremblant.

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Le frison sourit et détourna vivement la tête pour recracher à nouveau en même temps que de tousser. Il s'étouffait avec son propre sang et tout ceci en se cachant de Len, n'aimant pas être vu ainsi. L'étalon souffla doucement, après la tempête vient le calme, dirait-on. - Ce n'est pas ta faute, tu t'es très bien battu. Continuons, mon grand. lâcha-t-il, en se remettant en position, prêt. Son corps était encore sous le choc, mais il tendrait bon et ce, jusqu'à la fin.

Len se remit en position, inquiet toutefois de voir que le grand étalon noir continuait de s'étouffer. En outre, il était réellement en manque d'inspiration pour sa prochaine attaque. De plus, se battre contre un étalon malade, et affaibli était contraire à sa morale. Il n'osait pas l'avouer à Apo, il savait qu'il n'aimait pas être sous-estimé à cause de sa maladie. A contre-coeur, il se lança dans un galop assez hasardeux. Bondissant, il atteignit maladroitement le dos du noir, emprisonnant son garrot entre ses dents.

réponse de merde bonjour

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( Ne dis pas cela, même si c'est court, ta réponse reste belle et bien écrite, tu ne dois pas dire cela. Je t'en pris. Toutes les rues sont d'or (L) - Page 4 258324

Tu es bonne et tu dois être fière de toi pour la réponse que tu as écrite. Je t'aime fort et quand tu écris, cela m'inspire toujours. N'est-ce pas la une preuve suffisante pour montrer que tes réponses sont parfaites? I love you

)

Le pauvre noiraud se tenait une bonne fois pour toute sur ses membres, tentant tout pour faire cesser ces tremblements agaçants et il souriait à Len pour lui montrer de ne pas s'inquiéter. Il ne le devait pas, en fait. Puis, tout recommença et le combat reprit des couleurs. Apollonius se prépara et lorsque le jeunot arriva sauvagement vers lui, le sol trembla pour lui faire signe que le petit s'était élancé en sa direction et l'étalon se dégagea de la vision du rouan. Mais, la poussière lui rentrait dans la gorge et le faisait tousser encore, puis ce fut la pire erreur de sa vie, car Len arriva à se faufiler pour atteindre son garrot. Le noir sursauta, ne l'ayant guère entendu et soudainement, la pression de son corps devint trop lourd. Tout son poids se dirigea vers le bas, le laissant péniblement tomber vers le sol, tout en tremblant comme une feuille et attrapant une forte crise, à cause du stresseur. Toussant de plus en plus, le bel étalon semblait suffoquer dans cette haute poussée de poussière autour de lui et soudainement, ses membres cessèrent de répondre à ses ordres. Aucun d'eux ne voulurent bouger et là, le pire arriva bien trop rapidement. Cela paraissait trop bien que les derniers jours approchaient à grand pas, il ne lui restait sûrement plus assez de temps pour entraîner son élève, mais Apollo refusait de croire une telle chose. Donc, il s'efforça de se dresser et lorsqu'il tenta de se lever, tout lâcha sous son poids. Lourdement, sa tête vint se fracasser contre le sol et crachant brutalement le sang de ses entrailles. Tout était arrivé si vite qu'il ne pouvait plus rien faire. L'inquiétude qu'il s'était imaginé dans le regard de son apprenti le fit pleurer doucement, alors que le coma l'envahissait rapidement et prenait possession de lui, sans même lui laisser la chance de dire qu'il était désolé pour tout. De ne pas avoir pu être à la hauteur des attentes de Len. Le maître se sentait si faible et inutile dans ce bas monde, il aurait aimé croire que le temps était infinis, mais c'était malheureusement faux. L'ébène aurait aimé dire à Len de ne pas s'inquiéter pour lui, qu'il veillerait sur lui même après sa mort et pourtant, Apollonius était même pas sûr qu'après la mort, il pourrait voir de là-haut, tout ceux qu'il aimait. Mais, pourtant, il savait déjà que son désir gagnerait et peut-être que cela se réaliserait. Le noir voulait croire en ce rêve.

(Oh, t'es trop gentille, moi aussi je t'aime Toutes les rues sont d'or (L) - Page 4 4210004060

! Et merci :aa:

!)

Avec horreur, Len vit son instructeur et ami s'effondrer une fois de plus. Son état se mit à empirer à une vitesse folle, comme si un cercle infernal avait prit possession de son corps, et qu'il n'était plus capable d'en sortir. -Je crois qu'on va s'arrêter là ! Murmura -t- il inutilement. Soudain, après une dernière tentative pour se redresser, Apollonius s'effondra tout à fait. -Apollonius ? Apollonius, tu m'entends ? Dis quelque chose ! Supplia le rouan, paniqué. Que pouvait-il bien faire pour l'aider ? Ils étaient en plein désert, les cultures étaient loin à présent.Il n'y avait pas âme qui vive ni aucun point d'eau à proximité. Len s'éloigna de quelques pas, incertain. Son inutilité le rendait malade, et fou d'inquiétude pour le mastodonte qui ne réagissait pas plus.

Invité

( Je ne fais que dire la vérité, après tout. I love you

)

Le silence tomba brusquement après les paroles de l'élève, Apollonius était étendu sur le sol et inconscient, vivant un coma pur. Il ne se réveillait point, y avait-il une façon de le ramener? Nul ne pouvait le savoir. Dans son coeur ainsi que dans son corps, il combattait éperdument contre lui-même afin de réaliser son souhait qui était de faire de Len, un adulte fort et intelligent. Cette pensée demeurait présente dans son esprit, même en vivant un coma qui était d'une durée inconnue.

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