∞ l'imprévu*

Moi. Toi. Lui, elle. Peu importe. Rétorque t-elle. Elle ne prend pas le temps de réfléchir, prononce ses idéologies sans craindre d'être incomprise. Elle n'en a pas finit, et elle devine que Socrate non plus.

Socrate grogne. Les paroles d'Isildure lui paraissent vague alors que leur sujet ne l'est pas. Il est inquiet. « Cela importe beaucoup, au contraire » Se débat-il. « Mais admettons que ça n'ait pas d'importance.. Comment procèderas-tu ? »

Socrate qui grogne ? Première fois qu'Isildure voit ça. Ça ne lui déplaît pas. La force, c'est soit dans la tête, soit dans les muscles, soit dans le cœur. Murmure t-elle en ne quittant pas l'étalon des yeux. Et rarement, dans la différence.

Les yeux d'Isildure sur lui sont oppressants, Socrate s'en défait en prenant le pas sur la Reine, se cachant derrière le mur du dédale. « Pourtant je suis différent » Murmure-t-il comme s'il tentait de se défendre, cherchant à comprendre où la pensée de la sauvageonne voulait l'emmener.

Rarement inclut parfois. Souffle t-elle doucement. Elle le suit, ne lui permet pas de s'échapper. Il n'a pas besoin de sa cacher face à elle. Pas lui.

Socrate continue de fuir, il se met à trotter même, ne laissant pas un oeil curieux se retourner sur Isildure. « Alors tu me penses fort ? » Fait-il comme s'il tendait un piège à la concernée.

Elle le suit de loin, n'accélère pas son allure. Tu n'es pas faible. Lâche t-elle finalement en guise de toute réponse.

(ta signature est au top )

Socrate continue sa course, il préfère entendre la voix d'Isildure de loin parce qu'elle résonne dans le dédale. « Comment le sais-tu ? »

Je le sens. Murmure t-elle. L'écho ne se fera certainement pas. Socrate regrettera peut-être amèrement sa propre fuite.

Effectivement Socrate n'entend pas. Il s'est perdu, se retrouve face à un mur. Son coeur s'emballe. « Où es-tu ? » Lâche-t-il en retenant un couinement. Ses yeux balayent les murs qui l'entourent, ils sont immenses, rouges, menaçants.

Elle non plus n'entend pas. Quoi que si. Mais elle fait mine de ne rien percevoir. Alors elle s'éloigne de la voix de l'étalon, de l'étalon lui-même. Elle seule sait où il se trouve, elle seule pourrait les réunir de nouveau. Lentement, sereinement, elle disparaît entre les murs du dédale. Bientôt, sa présence ne sera plus qu'un souvenir.

out

Socrate se retourne, il écoute avec attention mais Isildure n'est plus là. L'animal est perdu, il passera la nuit à trouver la sortie.

(out ¬¬)