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Enja acquiesça en silence, conservant ce dernier durant quelques instants. « Je veux juste pas qu'on s'en prenne à elle... »

Sauf si le camp adverse voulait vraiment mettre ses ennemis dans l'embarras, finalement... Mais cela échappa à la petite créature, qui était déjà rassurée par ce qu'elle venait d'entendre. « D'accord ! Je te crois, Jiyuu. » Elle lui tendit un grand sourire, contente de ce qu'elle venait d'entendre, rassurée. Et puis, elle avait très probablement raison après tout. « De toute façon le premier qui touche à ma maman je lui casse la figure ! » fit-elle avec un petit éclat de rire.

Enja termina de rire de bon cœur. C'était difficile d'imaginer une si douce créature témoigner de la violence à l'égard de quelqu'un d'autre. Et cela n'arrivera probablement jamais, puisque Enja aimait bien trop les autres. Elle n'avait jamais haït pour l'instant, et c'était très bien ainsi, n'est-ce pas ? « Dis, Jiyuu. » fit-elle un peu timidement, avant de plonger son regard dans le sien. « Même s'il y a une guerre, je comprends que tu veuilles pas y participer, voire partir le temps que ça se calme... Mais tu reviendras hein ? » fit-elle avec de véritables yeux de chat botté. ¬¬

« Ah uiiiii ? » fit-elle avec un grand sourire et des yeux pétillants. « T'as de la chance, moi j'en ai pas. Le seul garçon de mon âge que je trouve mignon bah.. je crois qu'il me trouve moche. » Elle baissa un peu la tête.

« Bah... » fit-elle timidement, avec un petit sourire irrépressible et malicieux sur le bout des lèvres. Du bout de son sabot, elle gratta un peu la terre à ses pieds. « J'en ai rencontré qu'un pour l'instant, mais ça doit être un signe nan ? Il s'appelle Shijin et il est pie. »

« Oui, c'est vrai qu'il est pas comme les autres. » acquiesça la petite brunette, pleine de bonne volonté. « Mais j'ai l'impression qu'il est triste... Et puis du coup ça me donne envie de lui donner le sourire. »

« Ah bon ? » s'enquit-elle, étonnée. Enja avait une âme si pure qu'elle avait vraiment du mal à croire qu'on puisse être réellement mauvais. Elle voyait toujours le meilleur chez les autres, et faisait passer leurs mauvaises intentions comme un geste d'auto-défense face au monde extérieur. « Mais je le laisserai pas devenir méchant, t'inquiète pas ! » Elle ne se rendait pas vraiment compte de la chose.

« C'est triste. » fit-elle en baissant le regard. Au fond d'elle, Enja demeurait convaincue qu'il y avait toujours quelque chose à faire pour pousser les gens vers le bon chemin. C'était certainement son côté têtu qu'elle tenait de sa mère ! « Si j'avais un super pouvoir ce serait ça : pouvoir soigner les gens, que ce soit de maladie ou de la méchanceté et la tristesse et tout ça ! »