The dark side of the moon.

Au fond, elle n'est pas réellement surprise. Elle se doutait bien qu'il n'avait pas bon fond malgré son envie d'apparaître comme une bonne personne. Elle ne lui pardonnait pas ce combat inégal et surtout cette morsure à la nuque qui avait eu pour conséquence de rouvrir sa plaie. Elle avait bien faillit y passer.

Syliah ne répond pas, lasse. Elle n'a pas envie de rentrer dans ce jeu. Même si Alcantaraz mérite une bonne raclée, il est vrai. « Mukesh le tuera peut-être avant toi. » finit-elle par lâcher. Sauf s'il s'était racheté une conduite auprès de son maître.

Elle détourne finalement son regard de la rouquine. Cette discussion ne l'intéresse plus tellement. Le sujet de la guerre et des parias, ça la gonfle plus qu'autre chose. Elle ne se sent pas concernée. « Et sinon, quoi de neuf ? » Histoire de changer de sujet.

Rien de nouveau sous les cocotiers puisqu'elle lui en avait fait part quelques minutes plus tôt lorsqu'elles parlaient d'Alcantaraz. « J'imagine que c'est peinant. » se contente-t-elle finalement de souffler. Parfois, oublier, ça avait du bon, remarque.

« Je n'en doute pas. » se contente-t-elle de répondre. La mémoire, c'était quelque chose de fragile, volatil. Et si les mauvais souvenirs restaient facilement encrés dans la mémoire, les bons souvenirs peinaient parfois à rester intacts.

Elle grimace devant la confidence de la rouquine. « J'avais déjà un doute quant à vos possibilités de victoire mais si vous-même vous doutez... » Il n'y avait qu'à voir la gueule des parias et de leurs sbires. Ils étaient tout sauf inoffensifs. Ils allaient les ratatiner, c'était quasi certain.

Elle aurait aimé pouvoir se montrer compatissante envers Jiyuu mais elle n'en était pas capable. Ses problèmes ne faisaient que l'effleurer sans réellement la toucher. Elle n'y pouvait rien, elle ne ressentait pas ce que Jiyuu ressentait ; l'amour.