we were born for this

Les choses se déroulèrent très vite. Trop vite. En moins de deux, il s'était retrouvé avec une paire de poulains sous le nez. Sans chercher à comprendre, il s'était mis à les lécher énergiquement, l'un après l'autre, sans pouvoir quitter Lövojka du regard. Il se préoccupait des trois à la fois et il ne savait plus où donner de la tête. Son attention était également portée sur la quantité de sang inhabituelle que perdait sa belle, et après avoir analysé le visage de Phoenix, il s'était rapidement rendu compte que cela ne présageait rien de bon. Plusieurs individus s'immiscèrent autour d'eux et l'une retint particulièrement son attention. Une fille de Löv. Pas la sienne, probablement pas celle d'Hooker non plus. Elle était jeune. Cela le titilla un peu mais il se rappela avoir également eut un autre enfant après June, avec une autre. De toute façon, ce n'était pas le moment. L'étalon commençait à s'agiter. Il avait la sensation d'être inutile, il voulait faire quelque chose, aider. La sauver. Il tentait de garder son sang froid mais la panique le gagnait peu à peu. Phoenix ! Dis-moi ce que je peux faire ! Il la suppliait presque. Mais n'avait-il pas déjà suffisamment à faire avec deux rejetons blottis contre lui ?

X hoche vigoureusement la tête et part chercher ce que Phoenix lui réclame, non sans un dernier regard inquiet vers Lov. Il ne perd pas plus de temps et file lui chercher sa mousse imbibée d'eau.

Boréale berce doucement sa mère par de légers et doux mouvements d'avant en arrière et ainsi de suite. Elle a son regard dépareillé fixé dans le vide, ne pouvant pas regarder aucuns des protagonistes présents, alors qu'elle rêvait depuis toujours de faire leur connaissance, surtout Asmund. Mais elle ne pouvait pas se concentrer sur eux, car si sa mère mourrait, tout serait de leur faute à eux tous, alors elle ne pouvait se permettre aucune empathie ni compassion en croisant leurs regards tout aussi inquiet que le sien, il faudrait qu'elle dirige sa rage et sa peine sur eux. Elle était focalisée sur sa mère, uniquement sur elle, se moquant du sang souillant sa robe. Elle est brûlante... murmure t-elle au bout d'un moment.

Hooker s'efforce de rester calme mais entre la tension qui jaillit brusquement de Bryséis, l'inquiétude d'Asmund qu'il perçoit, et Gryffon qui lui dit qu'on entend Lov hurler sur tout Luanera, il a juste envie de péter les plombs lui aussi. C'est trop. Il encaisse tellement moins bien qu'avant depuis la mort de Gaya, elle l'avait fragilisé. Mais lentement, trop lentement, il remontait la pente et il s'efforçait de tenir bon aujourd'hui, comme ils avaient tous tenu bon pour lui lorsqu'il s'était effondré à la mort de leur sœur.
Il commence à ouvrir la bouche pour répondre à son fils mais Phoenix apparaît comme une furie et lui ordonne d'aller chercher des toiles d'araignées. Il plisse les yeux, pas certain d'avoir bien compris mais n'ose pas rétorquer quoi que ce soit. Tu viens avec moi. ordonne t-il à Gryffon, ils en ramèneraient plus comme ça. Les deux mâles s'éclipsent, laissant Bryséis et ses hurlements seuls.

X revient avec ses mousses imbibées d'eau et les dépose à côté de Phoenix. Il lève les yeux vers Asmund, dont la supplique l'atteignait en plein cœur. Il tenait réellement à sa mère. Le pie s'approche de lui et des deux enfants. Va avec ma mère, elle ou Phoenix pourrait avoir besoin de toi, je m'occupe d'eux. lui souffle t-il en posant son regard sur ses petits frère et sœur.

Après quelques minutes, Hooker et Gryffon (sorry un peu de power gaming) débarquent essoufflés mais avec pleins de toiles d'araignées, même jusque dans les crins. Hook écarquille légèrement les yeux en voyant tout le sang. Cela lui rappelle de biens mauvais souvenirs avec Phoenix, il avait cru la perdre à la naissance de leur fils. Directement ses yeux partent à l'assaut de ceux d'As.

disclaimer :

Ceux qui le connaissaient savaient à quel point il était rare qu'il décide d'aller dans le désert, lui qui avait toujours hautement détesté la chaleurs et les terres arides du Sud. L'air sec sembla déjà lui brûler la gorge et les poumons, regrettant presque d'être venu jusqu'ici. Il s'était un peu perdu dans ses pensées et s'était laissé guidé par ses pas. Sans doute était-ce le destin qui en avait décidé ainsi, vu ce qui était déjà en train de se produire. Les étoiles l'avaient mis sur le chemin vers un dernier au revoir qui leur avait semblé nécessaire.
Rien ne l'avait d'abord attiré vers l'une des pyramides. Mais bien vite, une jument rousse détala au galop, les larmes coulant sur ses joues. Puis il reconnut Enja qui sembla arriver. Mais ce qui acheva son hésitation à venir observer de plus près fut l'odeur du sang. Quelque chose de grave venait d'arriver et d'un naturel altruiste, Njörd voulut apporter son aide s'il le pouvait. Il ne s'attendait juste pas à ce qu'un attroupement de gens soient sur les lieux. D'abord, il resta très en retrait, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait. Il reconnait vaguement quelques personnes au loin. L'ébène fronça des sourcils en voyant Boréale dans tous ses états. Et finalement, l'odeur de Lov s'immisça dans ses naseaux, au même moment où il crut discerner un corps au sol. Oh, non, pitié, pas ça... Il prit un trot rapide pour se rapprocher, et il fut avec eux tous en quelques secondes. Mais chaque pas le rapprochait un peu plus de la douloureuse réalité, chaque seconde lui écrasait un peu plus le coeur. À ce moment là, il avait un peu de mal à réaliser ce qu'il se passait. Ce ne fut que lorsqu'il remarqua deux petites boules de poils au sol que les liens se firent. Des jumeaux. Lov, au bord de la mort, s'accrochant un peu plus fort chaque seconde, des gens tristes, Allie. Son ventre se noua avec violence, prit directement aux tripes par la douleur qui commençait déjà à lui déchirer la poitrine. La gorge serrée, il s'approcha lentement, calmement auprès d'un mâle appaloosa (Hooker), qu'il avait vu quelques fois à des assemblées où tout le peuple de GS avait été convoqué. Laissez-moi aller la voir un peu, s'il vous plait. Je connaissais son père et ses frères, je suis un vieil ami de la famille. annonça-t-il à l'étalon, mais aussi à qui veut bien l'entendre. Sa voix avait été calme, son but n'étant pas de tout perturber, de tout casser, mais juste de se frayer une petite place au sein du cercle des proches de Lov. Il reconnut Bryséis, la fille de Redjim, qu'il n'avait jamais rencontré (je pense), mais dont il avait bien entendu parlé. Puis, un mâle léopard à l'air perdu. Sûrement ce Asmund dont la brune lui avait parlé. Et puis un étalon pie, qu'il avait lui aussi entrevu de loin. Il ignora les regards posés sur lui, sachant qu'il n'avait peut-être pas sa place car il ne connaissait pratiquement personne, mais il tenait à être là pour elle. C'était la promesse qu'il lui avait fait. Être là, jusqu'à la fin, ne jamais l'abandonner. Silencieusement et extrêmement calmement malgré la violence de la souffrance qui l'affligeait, il vint s'installer, se faire une petite place au chevet de son amie de toujours, se couchant à ses côtés, en face d'elle. Hey... lui souffla-t-il doucement, essayant de capter son regard qui perdait en force mais qui était toujours là, pour quelques minutes de plus au moins. Car il s'était fait une raison, il allait la perdre, il le savait bien. Putain, qu'est-ce qu'il aurait donné pour croire à un miracle. D'abord, le noiraud chercha ses mots, ne sachant pas quoi lui dire et ne réussissant pas à les faire sortir de sa gorge serrée. Il finit par abandonner et par laisser tomber les barrières qu'il s'était imposées devant les autres, se laissant finalement le droit de laisser les larmes couler le long de ses joues, brûlantes. Depuis combien de temps n'avait-il pas pleuré ? Depuis la mort de Lyra en fait. Mais aujourd'hui, c'était une peine tout aussi puissant qui l'assaillait, pour ne pas dire plus puissante encore. Njörd prit une grande inspiration, décidant de laisser son coeur parler. C'était la dernière fois qu'il avait le droit de lui parler de toute façon et le temps était compté. Tu avais promis, Lov. Tu avais promis de ne pas m'abandonner. commença-t-il, rigolant doucement et tristement à travers les larmes qui lui brouillaient la vue. Il ne lui en voulait pas de partir. Il en voulait au monde entier, mais pas à elle. Ce n'était pas de sa faute, il le savait bien. Et il ne voulait pas la faire culpabiliser. Tu sais... Tu as été pour comme la petite soeur que je n'ai pas eue. Tu vas tellement me manquer, si tu savais. Mais repose-toi, ma puce, tu l'as bien mérité. Merci pour tous ces moments passés avec toi, ma chère amie.Il se mit à lui caresser doucement la crinière et le visage. Il voulait juste qu'elle arrête de souffrir et qu'elle parte en paix, même s'il aurait dû partir avant elle. Je ne t'oublierai pas Lov, jamais. lui promit-il alors dans un sanglot incontrôlé, avant de venir tendrement déposer un baiser sur sa tempe. Il aurait tellement de choses à lui dire, tellement d'instants à lui remémorer. Mais il n'avait plus la force de parler et peut-être n'avait-elle plus celle de l'écouter. Il vint poser sa tête contre son encolure, enfouissant ses naseaux dans sa crinière blanche. Ses crins de neige, princesse des glaces qu'elle était. Oh, sa petite princesse partait vers les étoiles, mais putain qu'il aimerait la garder avec lui. Ses larmes vinrent mouiller sa robe brune. Au revoir Lov. souffla-t-il alors. Il resta ainsi silencieux quelques instants, avant de se reculer et de se lever, se mettant à l'arrière pour laisser les autres lui souhaiter un bon voyage vers le ciel.
Njörd avait toujours cru en elle. Peu lui avait importé si elle se pensait fille de satan, enfant des ténèbres. Il avait toujours vu la lumière dans son coeur et dans son regard, même dans les pires moments. Il avait toujours eu une confiance aveugle en elle. Et il savait qu'elle aurait sa place bien mérité parmi les étoiles les plus brillantes du Nord.
Il se tourna légèrement vers Boréale, le regard toujours aussi humide. Connaissant son caractère bien trempé, il n'osa pas aller vers elle, lui laissant toutes les libertés sur la façon de gérer son deuil.
Mais lui, il ne savait pas comment il allait faire pour se relever. Un de ses piliers les plus forts venait de lui lâcher.
Aujourd'hui, une partie de lui est morte avec elle, envolée avec son âme.

encore une fois jme suis pas relue, trop désolée si ça fait pas de sens ou si y'a trop de fautes, mais là, j'ai les yeux et le nez qui coulent lol

WHAAAAAAAAAAAAAT MAIS NON C’EST PAS POSSIBLE MANON

À mesure que les minutes s’écoulent, le sang fait de même. Asmund voit sa bien-aimée se vider lentement de ses forces sous ses yeux. Et pourtant, il a l’impression que tout va trop vite. Il n’arrive pas à réaliser ce qui est en train de se passer. Plus rien ne perturbe l’étalon tant il se concentre sur elle. Il les oublie tous. Il a l’impression qu’ils sont seuls.
À mesure que les minutes s’écoulent, le visage d’Asmund se décompose. Les choses ne se déroulent pas comme prévues. La flaque écarlate qui inonde la pièce est énorme. La respiration de Lov est faible. Trop faible. Asmund n’entend plus rien. Il est sourd. Les voix qui s’élèvent autour de lui sont lointaines, presque inexistantes. Rien ne compte plus qu’elle, à cet instant précis. Et pour toujours.
C’est ce qu’il croyait.
Mais toujours, c’est un bien grand mot en vu des circonstances inattendues.
Quand Lov tombe dans les pommes, Asmund se précipite pour tenir sa tête, en parallèle de Boréale dont il avait oubliée la présence. Pour une fois, l’appaloosa met de côté son tempérament terre-à-terre. Il se met à croire à l’impossible. Il espère, profondément. Naïvement.
Elle se réveille enfin, et ses espoirs se multiplient. Elle va s’en sortir. Elle va survivre. Elle élèvera les jumeaux avec lui, leurs enfants, comme ils en ont toujours rêvés. Une véritable famille, normale et saine. Il les imagine déjà. As et Lov tentant de contenir les deux fripouilles grandissantes.
N-Non...Arrêtez... Asmund couche les oreilles en arrière à mesure qu’il l’entend parler. Elle dit n’importe quoi. Il sent la colère le gagner petit à petit. Non. C’est impossible. Elle ne peut pas. Elle ne peut pas les laisser. Le laisser. Pas maintenant. Il avait enfin réussi à se donner à quelqu’un. À s’offrir, corps et âmes. A s’avouer. Il l’avait choisie. Elle et personne d’autre.
Son corps se met à trembler frénétiquement. Il n’arrive pas à se détacher d’elle, son regard profondément ancré dans le sien. C’est impossible se répète t-il. Il ignore absolument tout ce qui l’entoure. Ses dents claquent rapidement les unes contre les autres, il ne contrôle plus sa mâchoire. Pour la première fois de sa vie, il est terrorisé.
Terrorisé à l’idée de la perdre. Il dégage les crins de son visage avec son museau et approche un peu plus d’elle. La mâchoire serrée et le visage crispé, il murmure, ordonne même. Tu ne vas pas mourir Lövojka. Tu es une battante et c’est ce que j’ai toujours aimé chez toi. Prouve-le moi. Une dernière fois. Une ultime fois. J’ai besoin de toi. Nous avons tous besoin de toi. Je sais que tu en es capable putin ! Accroche-toi ! Tu peux le faire bordel. Pour moi, pour eux. Pense à nos enfants. Ils ont besoin de toi. Ils doivent savoir qui tu es, connaître ta force mentale. Je ne leur raconterait jamais aussi bien que si tu leur montre. S’il te plaît Lövojka, reste. Il se recule brusquement et contre la paroi acérée de la pyramide, trouve une pierre aiguisée afin de s’y déchirer l’épaule. Immédiatement, le sang jaillit et s’écoule sur son corps bicolore. Il s’approche de Lövojka. Je vais te transférer mon sang. J’ignore comment, mais on peut le faire. Ensemble. Il se retourne vers les autres, réalisant leur présence. Malheureusement pour lui, Phoenix n’est plus là. Il n’entend même pas la proposition d’Enja, dont il vient juste de réaliser la présence. Immédiatement, tous ses espoirs se centrent en elle. Son regard suppliant et désespéré rencontre le sien. Aide moi s’il te plait. C’est mon dernier espoir, essayons juste.. une dernière fois..

j’ai répondu sur tel je pouvais pas attendre plus longtemps. sorry pour les fautes s’il y en a