L’action était pas finie pour elle avec le nouveau clan, les bbs et la protection de xander, y’aurait tellement eu de trucs à explorer et le temps d’un perso fait pas tout ( mdr moi avec njörd ) alleeeeer Bon ok j’arrête déso jsuis reloue mdr Jpp de moi
Lincoln
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Age : 27 Pseudo : Drug / Creedsy
Mar 29 Oct 2019 - 12:09
Mais suite à sa proposition, Enja ne recueille que le silence. Asmund a l'air ailleurs, et elle ne pourrait pas lui en vouloir. La situation échappait à tout le monde, et sa mère était partie, elle ne pouvait donc pas compter sur une assistance médicale "qualifiée". A la supplique de l'appaloosa, la brune se sentit impuissante. Une transfusion ?! Elle n'avait jamais rien fait de tel, et n'était pas sûre que ce soit possible. Du moins, aucunement avec les outils dont ils disposaient. Cela la frappa une nouvelle fois. Ce désespoir, cette peine terrible, et cette angoisse ô combien palpable dans la pièce. Elle avait l'impression que tous les regards se fixaient sur elle, comme si elle représentait le dernier espoir de trouver une solution pour sauver Lövojka. Son point de vue médical lui intima que c'était terminé, que la femelle avait raison. Et depuis toujours, l'injustice de ce genre de situation mettait beaucoup en colère Enja. Elle doutait de pouvoir faire mieux que sa mère. Mais les yeux d'Asmund suffirent à la convaincre d'au moins essayer. Elle s'approcha davantage de Löv, ses sabots baignant dans son sang. Elle essaya d'établir un diagnostic, constatant que les lésions étaient internes et probablement importantes. Stopper l'hémorragie paraissait impossible. « Il me faut plus de toiles d'araignées, beaucoup plus. Plus loin dans la pyramide, vous en trouverez. C'est ce qu'il y a de plus proche. Vite ! » Elle éleva un peu plus le ton pour sortir les autres de leur torpeur. « Je ne peux rien garantir, mais je vais essayer. » Elle n'aimait pas brusquer autrui, mais la situation était extrêmement urgence. Elle songea au massage cardiaque s'ils manquaient de temps, mais ne pouvait rien garantir. « Boréale, c'est ça ? Place l'encolure et le visage de Löv de façon à ce qu'elle ait les voix respiratoires dégagées. » C'était sans compter que du sang sortait par ces voies-ci. Enja avait créé un stock d'appoint dans la pyramide, et était presque sûre d'y posséder des choses qui pourront être utile. Elle se tourna vers Asmund cette fois-ci. « S'ils reviennent avec les toiles d'araignées, disposent-les les unes sur les autres de façon à former un pansement épais, je reviens tout de suite. » Malgré la fatigue de son propre accouchement, elle s'élança dans la pyramide, la panique la rattrapant bientôt. Elle était désespérée, et ne savait pas comment réaliser cette transfusion de sang, car l'idée d'Asmund était bonne, à supposer qu'ils arrêtent l'hémorragie rapidement. Elle parvint finalement à son atelier de fortune, et le démolit entièrement à coups de sabots, créant un grand écho dans le pyramide. Elle récupéra deux tiges de bambous creux et des tiges de plantes souples et creuses. C'était une idée absolument inimaginable. Elle n'avait jamais pensé à faire de telles choses en pratique, mais elle avait promit d'essayer, même si cela impliquait des pratiques qu'elle n'aurait pas pratiqué autrement. Ils comptaient sur elle, du moins Asmund comptait sur elle. Peut-être X et Hooker aussi. Une part d'elle songeait que tout cela serait vain, puisque sa mère n'y était pas parvenue alors qu'elle avait suivi la situation depuis le début. Comment elle, pourrait y arriver ?
Elle revint bien chargée et déposa son matériel sur une pierre plate à l'abri de la poussière du sol, même si l'endroit n'était pas le plus stérile qui soit. « Ecoutez-moi. » fit-elle en se redressant, parlant assez fort pour couvrir l'assemblée. « Il se peut que cette opération n'arrange rien, voire pire, aggrave les choses. Il va falloir que j'aille stopper l'hémorragie interne au moyen de cette tige de bambou et y insérer cataplasmes et toiles d'araignées. Ensuite, nous pourrons essayer une transfusion sanguine. Nous ferons comme suit : l'un d'entre vous devra parler continuellement à Löv, pour essayer la maintenir éveillée. J'aurai besoin de quelqu'un pour m'aider à stopper l'hémorragie, et de quelqu'un pour éloigner un peu les enfants et veiller sur eux le temps de l'opération. Et par pitié, laissez-lui de l'espace pour respirer. Si Löv ne respire pas correctement et que les quinte de toux reprenne, nous devrons l'y aider au moyen de l'une de ces tiges. » Ces tiges qui provenaient de la jungle. De son ancienne maison. Qui serviront à maintenir en vie, s'il le fallait, sa nouvelle vie, sa nouvelle famille. De la sueur coulait sur les tempes de la jeune guérisseuse, et la tension était palpable. « Êtes-vous tous d'accord ? » Parce qu'elle ne saurait le faire sans leur autorisation. Elle se dirigeait déjà vers le corps de Löv, parce que chaque instant comptait. Et peut-être même qu'elle était complètement à côté de la plaque sans le savoir. Pourrait-elle seulement y arriver ?
c'est de l'impro totale, j'espère que ça te fera changer d'avis Manon
Faucon
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Mar 29 Oct 2019 - 13:29
tu sais petit, satan était un ange
et crois-moi, il le redeviendra.
Elle sent quelqu'un lui effleurer le front et, fiévreuse, elle relève un regard flou vers le jeune mâle pie gris. Elle plonge dans ses yeux noirs, autant que ceux d'Aulia. Autant que ceux, donc, de Hooker. Sûrement est-ce leur fils, à lui et Phoenix. Gryffon. Elle lui offre un sourire un peu cassé. Elle aurait aimé le connaître. La voix de Phoenix vient l'arracher à lui et elle tourne lourdement la tête vers elle. Elle ne lui répond pas tout de suite, tentant de trouver les mots. Elle ne s'attendait pas à cette émotion-là venant de la guérisseuse. Même si elles se sont réconciliées puis alliées, elle ne pensait pas être devenue importante pour elle. Elle se mord la lèvre, ne sent pas la douleur, elle a l'impression d'être ankylosée. Puis soudainement, elle est chargée de la culpabilité que Phoenix lui montre. Non, non... Pourquoi ? L'idée se fraie un chemin jusqu'à elle. Elle n'a pas à s'en vouloir ! Phoenix... Mais la rouquine tourne les talons très rapidement et s'enfuit, comme si l'épreuve était insoutenable pour elle. Parce qu'elle a les pieds sur terre. Elle sait qu'elle n'y survivra pas. Et elle ne peut pas prendre ça comme un échec. Elle cherche le regard de Hooker. Je veux que tu lui répètes le restant de tes jours qu'elle n'y pouvait rien... S'il te plait. Elle ne veut pas causer de la culpabilité, chez personne.
Une autre voix vient s'ancrer dans le flou d'images autour d'elle. Une voix qu'elle reconnait pour avoir écouté quelques semaines plus tôt. Enja. Quelle terrible chose que d'arriver après la guerre. Elle ne peut que comprendre son désespoir, et apprécie son dévouement. Et le fait qu'elle garde les pieds sur terre, aussi. Les jumeaux ont besoin d'être nourris. Et malheureusement, elle ne pourra jamais le faire. Elle n'est pas certaine qu'Asmund puisse être en état de prendre une telle décision. Elle redoute même qu'il ne s'y oppose, pensant sûrement qu'il lui reste encore une chance. Le sang coule toujours, mais Lov ne sent plus aucune douleur. Elle a déjà l'impression de flotter. Moi, je te le permets. Il faut.. il faut qu'ils survivent.. Elle ignore quelles conséquences l'accouchement a pu avoir sur leur état à eux. Il faut qu'ils soient pris en charge. Elle tente de les voir, aperçoit vaguement deux silhouettes collées l'une à l'autre. Elle esquisse un fin sourire. Des jumeaux. Jamais elle n'aurait cru faire naître des jumeaux ! Mais en y réfléchissant bien, son père avait eu des jumeaux. Oroszlàn et Hérézy avaient donné la vie à Aaren et Ghanan. Est-ce qu'elle était moins forte qu'elle ? Pourquoi n'avait-elle pas réussi, elle ? Une voix brusque fait irruption et le coeur de Lov se serre. Njörd est là. Elle ne sait pas comment il a fait pour la trouver. Elle est heureuse qu'il soit là, même si elle ne souhaite pas lui dire au revoir. Il se couche en face d'elle et le sourire un peu ensanglanté qu'elle lui offre est le plus beau qu'elle puisse faire. Je ne t'abandonne pas. Je serai.. toujours là. Elle désigne son coeur du museau, sans pouvoir bouger plus que ça. Elle fixe sa robe noire déjà tâchée de son sang. Je sais que tu ne m'oublieras jamais, comment le pourrais-tu, je suis exceptionnelle ! Elle rit, puis tousse, ce qui la calme vite. Elle prend ses adieux comme un cadeau du ciel. Elle ne pensait pas en avoir l'occasion. Merci d'avoir toujours été là pour moi. Merci d'avoir toujours cru en moi. Et la prochaine fois que t'es malade et que tu te soignes pas, je reviendrai te botter les fesses ! Elle rit encore. Tousse encore. Se calme encore. Se meurt plus, encore.
Elle doit maintenant faire face à une toute autre colère. Légitime, désespérée, brûlante d'une sincérité qui l'achève un peu plus. Comme un missile envoyé directement à son coeur. Elle lève les yeux vers Asmund, soutenant son regard alors qu'il essaie de la secouer. Elle aimerait avoir lui temps de lui dire tout ce qu'elle ressent, tout ce qu'il lui a appris sur elle et sur les autres. Sur la vie, aussi. Qu'elle est incertaine, qu'elle ne tient qu'à un fil. Peut-être est-ce la leçon qu'elle va lui apprendre, elle, maintenant. Je donnerai tout ce que j'ai pour rester, mon amour. Pour rester près de toi, près de vous, toute une vie encore. Mais.. mais je ne vais pas y arriver... Sa voix se brise et soudainement, elle se met à pleurer. Dans un silence caverneux. Un vent glacial entre dans la pyramide, comme si le Nord lui-même est venu la saluer, une dernière fois. Elle a toujours pensé qu'elle allait mourir dans la glace, seule. Et la voilà pourtant là, mourante, au milieu d'une pyramide dans le désert. Et entourée. Si entourée... Une chaleur qui pourrait la faire survivre, peut-être. Mais la mort est revenue la chercher après une longue trêve. Elle n'aurait jamais dû survivre à sa propre naissance, à son propre abandon, à sa propre vie. Aujourd'hui, la faucheuse réclamait son dû. Alors qu'il s'éloigne, elle s'apprête à le rappeler, ravalant ses larmes qui ont un goût métallique. Mais lorsqu'il revient vers elle, très vite, c'est l'odeur d'un nouveau sang qui envahit ses naseaux. Elle écarquille ses grands yeux noirs, où on peut y lire toute sa détresse. Et une certaine colère aussi. Arrête ! Ça ne va pas ! Tu ne peux pas faire ça, je ne veux pas que tu.. que tu sois blessé, Asmund, arrête ! Elle crie, même si sa voix est brisée par l'urgence. Elle essaie de s'accrocher à ses yeux. Tu n'as pas le droit d'abandonner. Jamais. Il faut que tu.. que tu t'occupes d'eux. Ils ont besoin d'un père. Et il faut que tu dises à June que.. que je l'aimerai toujours. Les larmes ont repris, elle se recroqueville sur elle-même, au milieu de tous ces visages. Des visages tristes et en colère, angoissés et tendus. Elle tente de reprendre une respiration correcte, et parvient à se calmer au bout de quelques secondes. Comme un sursis.
Elle écoute le plan d'Enja sans pouvoir intervenir, trop occupée à reprendre son souffle. Elle a de plus en plus de mal à respirer. Elle perd de plus en plus de sang. Elle ferme les yeux, laissant les larmes s'échapper. Elle puise encore un peu de force dans ses minces réserves pour se redresser. Ça suffit. Elle n'a pas eu besoin de crier. Elle sait qu'elle aura l'attention de tous. Un silence mortuaire envahit les couloirs poisseux de la pyramide. Elle les regarde tous, un à un. Je ne veux pas vous voir vous épuiser. C'est terminé. C'est ainsi. Sa voix est, comme d'habitude, grave et imposante. Elle fait vibrer l'air angoissant autour d'eux tous. Elle fait signe à Enja de se rapprocher de son visage, pour qu'elle puisse le murmure, tout bas, le regard comme un ordre : Je te remercie. Mais tu as une autre mission que tu peux remplir pour moi. Protège-le. Elle souffle, l'effort est considérable. Protège Xander. Il est.. il est à toi. Comme un pardon. De ne pas l'avoir accepté plus tôt, d'avoir été plus jalouse que reconnaissante de l'amour qu'elle voue à son fils. Elle s'essouffle, se laisse retomber, cherche le regard des uns et des autres. Je ne veux pas que vous vous éloigniez.. Cela ne sert à rien. Je veux.. je veux que vous soyez là avec moi quand.. Quand je vais.. Les mots lui manquent, sa gorge se noue et elle laisse les larmes envahir son visage contracté par la douleur. Elle ne peut pas le dire. Elle ne peut que pleurer. Pleurer en se réjouissant de les avoir tous là près d'elle.
Finalement, Bryséis rejoint tout le monde à la suite d'Enja, n'y tenant plus. Ils sont tous là. Les visages sont soucieux, les enfants (deux!) sont nés, l'odeur du sang si pressante. Et la lionne gît, faible, dans ses derniers éclats de vie. Bryséis le comprend aussitôt. Elle n'est pas guérisseuse mais a vu assez de morts dans sa vie. Cet éclat terne dans les yeux noirs-étoiles de sa tante... et ses mots. Cette voix, qui a compris, qui a abandonné.
De la gorge de l'andalouse commence à s'échapper un faible gémissement, comme un bruit de fond qui ne cessera jamais. Par le Ciel, par la Terre, non... elle ne doit pas mourir. Maintenant qu'elle fait partie d'eux, elle ne peut pas… Que dira son père ? Il était si heureux de pouvoir parler de Lövojka avec elle quand elle l'avait retrouvé. Elle ne comprend pas toute la nature de leur lien, mais elle sait que c'est une partie de lui qui mourra avec Lövojka. Que dira son frère ? Asmund, oh Asmund... que diront ses enfants ? Et elle... elle avait enfin trouvé quelque chose d'important chez sa tante. Une chose qui les unissait, qui lui donnait de l'espoir, et sur quoi elle comptait pour l'avenir. Que faire de cela désormais ?
Bryséis ne dit rien; les mots n'ont jamais été son moyen d'expression privilégié. Son gémissement se fait plus pressant, et aussi plus mélopée. Comme une prière animale pour les derniers instants de la Leonfrost.
Malgré le drame, Bryséis outrepasse néanmoins les considérations émotionnelles et laisse son solide instinct la guider vers les nouveaux-nés. Ils sont bien là, petits trésors vivants. Des jumeaux... deux petites nouvelles vies à l'Erg, qui deviendront grandes. Elle jette un regard à Löv, comme pour être sûre d'avoir sa confiance. Trop tard. Son regard est déjà perdu dans les étoiles. Elle regarde sans voir, et ceux qui se mentent encore sur son destin devront, eux, redescendre sur terre. -Laissez-la tranquille, murmure-t-elle, persuadée que d'intervention d'Enja est inutile. Que son frère se saigne pour elle prouve bien tout l'amour qu'il a trouvé en la Leonfrost. Cela la rend particulièrement triste. Peut-être lui en voudrait-il d'abandonner. Peu importe ; il est hors de portée, dans un monde où n'existe que Lövojka. Alors à sa place, à leur place à tous les deux, comme elle l'a promis à l'univers, elle va s'occuper de ses neveux.
La proposition d'Enja, si elle ne trouve pas les oreilles de son frère, trouve les siennes. -Tu n'en auras pas assez pour 3, dit-elle d'une voix ferme mais basse, douce. -Laisse-moi aider. L'occasion peut-être aussi de dévoiler sa propre condition pour celleux qui n'étaient pas encore au courant. Ce n'est pas un secret, mais ce n'est pas non plus comme si elle avait crié sur tous les toits qu'elle avait avorté. Au moins, le lait rémanent sera utile.
À l'arrivée de Njörd, elle fait volte-face et se met à gronder. Elle aurait dû rester dehors ! Enveloppant les jumeaux de sa présence, elle fait barrière, et enfin les réchauffe, les lèche. Dès qu'ils seront debout, elle les entraînera plus en profondeur, que le sang de leur mère ne soit pas leur unique premier souvenir.
Il y a trop de sang au sol, beaucoup trop. Le chaos s'installe sournoisement, s'empare de chacune des âmes présentes. Hooker a la sensation que le temps s'arrête, ou tout du moins, que son temps à lui s'arrête. Il les voit tous, les observe comme si il n'était lui même pas présent, spectateur d'une pièce macabre. Tous explosent autour de lui dans un mélange de confusion, de détresse, de peur, et de peine. Immense peine. Il ressent tout ça au plus profond de lui. Mais tout est tout est sourd, tout est loin. Le calme avant la tempête. Il ne les entend pas, il voit simplement leurs lèvres se mouvoir. Dans ses oreilles ne siffle qu'un son strident et envahissant. Cela lui comprime le cœur, la respiration. Tout va soudain moins vite. Il ferme les yeux, se concentre. Il ne peut pas perdre pied. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Il n'a pas le droit. Le sang. La peur. La mort. Il rouvre les yeux en respirant profondément. Ca y est, il les entend, de manière lointaine mais il capte leurs mots. Mais tout est encore confus, ils se pressent, s'agitent. Phoenix s'en va. Il tourne la tête, comme au ralentit, mais ne l'empêche pas de partir. Il ne peut suivre sa dulcinée, pas tout de suite. Un mâle noir surgit soudain à côté de lui. Merde, il se retient de sursauter. Il le toise rapidement puis ne lui accorde plus aucuns intérêts, il s'entend simplement dire : Un seul faux pas et je te tue. Un instant il reste focalisé malgré tout sur cette idée. Si il le tuait lui, peut être que la mort se détournerait de Lov, peut être pourraient-ils la sauver malgré ce qu'elle pouvait en dire ? Le sang. La peur. La mort. Non. Cela n'arriverait pas. Ses yeux se faufilent un chemin jusqu'à ceux de Lov et il comprend. C'est fini. La guerrière n'abandonne pas. La guerrière vient seulement de livrer son ultime combat. Et il doit l'aider à partir dignement. Ils doivent tous le faire. Difficilement, il tourne son visage vers Asmund. Le déni. Profond, saisissant, glaçant. Il se revoit en lui, quelques mois plus tôt, à la mort de Gaya. Hook s'était totalement effondré. Mais tous, tous, ils avaient été présent pour lui. Aujourd'hui c'est à son tour, il doit être leur pilier à tous, il doit reprendre son rôle d'aîné. Le sang de son frère jallis. L'espoir. Ennemi fatal. Il les gagne pourtant tous, mais pas lui. Pas Lov non plus. Ils savent. Sans doute ont ils mené plus de bataille qu'eux. Sans doute parce qu'il sait où elle va, qu'il y a séjourner quelques minutes avant de revenir brutalement. Enja se démène, Enja donne tout ce qu'elle a. Sa douce Enja. Agis. Maintenant.
L'appaloosa sort de sa torpeur et approche de sa fille adoptive, enroule sa puissante encolure autour d'elle tandis que la mourante lui donne sa bénédiction pour l'amour que X et Enja se porte. Son dernier cadeau. Hook la berce lentement et glisse son visage contre le sien. C'est l'heure. murmure t-il doucement à son oreille tout en relevant les yeux vers la nordique. Oui, l'heure de Lövojka était venue, et aucun d'entre eux n'y pourrait quelque chose. Hook se redresse, attrappe un petit amas de toile d'araignée et se dirige vers As'. Il applique le pansement provisoire sur sa plaie sanguinolente, avant de glisser ses yeux dans les siens. Il ressent tout, leurs émotions se mêlent et s'entrechoquent, comme toujours. Je suis tien, tu es mien. Mais il ne vacille pas, pour une fois, il serait le rationnel d'eux deux. Il le serait tout le temps qu'Asmund en aura besoin. Ce n'était pas dans leurs gênes d'abdiquer, c'était inscrit en eux qu'ils devaient se battre jusqu'au bout, quoi qu'il en coûtait. Il sait, il sait à quel point il donnerait sa vie pour elle, parce qu'il avait été à sa place lorsque Gryffon était né, mais il avait eut la chance miraculeuse que son âme sœur s'en sorte. Tu vas être dévasté. souffle t-il doucement, sans jamais le quitter des yeux. Et tu vas avoir si mal que tu n'auras plus envie de vivre. Ses mots n'avaient rien de rassurants, mais ils n'étaient pas censé l'être, car la réalité ne l'était pas, et elle ne le deviendrait pas non plus. Il tourne le visage vers les deux jumeaux, dont Bryséis est entrain de s'occuper. Il croise un instant son regard et serre la mâchoire, se retient de se faire submerger par le tsunami de ses émotions. Mais tu vas devoir vivre pour eux. Et nous t'aiderons tous. Il tourne cette fois son visage vers Lov. Parce que nous sommes un. Comme elle l'avait dit quelques instants plus tôt. Hooker vient poser son front contre celui d'Asmund, avec force. Profite de tes derniers instants avec elle mon frère. Dis lui aurevoir, vous vous retrouverez. De nouveau sa mâchoire se serre, ses yeux se ferment, restant une poignée de seconde ainsi contre lui avant de lui laisser le passage jusqu'à Lov. Il avait tant voulu sa mort à une époque, c'était déstabilisant de se dire qu'aujourd'hui il aurait tant voulu qu'elle vive. En silence, il approche d'elle et amène son visage jusqu'au sien. Doucement, tendrement, il dépose ses lèvres sur les siennes. Ce baiser ne sonnait pas un amour enfouie et endormi, il n'avait rien d'irrespectueux envers Asmund et Phoenix. Ce baiser sonnait juste la fin de leurs destins liés. Il la libérait. On se retrouvera. lui murmure t-il, en lui offrant un petit sourire. Puis il se recule sans disparaître, accompagnant la lionne jusqu'à son dernier soupire.
Abysse
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Mer 30 Oct 2019 - 22:37
X A N D E R
X s'est couché entre les deux jumeaux et blottis chacun d'eux contre ses flancs, les caresse à tour de rôle, les léchant, les réchauffant, les stimulant. Il a un instinct paternel qu'il ne soupçonnait pas il y a quelques temps, mais qui semblait s'être éveillé à la naissance de son propre fils. Il se concentre sur eux, cela lui évite d'affronter la terrifiante réalité. Mais bientôt la flaque de sang prend tellement de place, tellement d'ampleur, qu'elle s'approche dangereusement du trio. Xander blêmit. La réalité le rattrape et le heurte, violemment. Ses yeux azurs suivent la marre écarlate jusqu'au corps affaiblit et mourant de sa mère. Il avait toujours eut une vision saine de la mort. La mort faisait partie de la vie. Et X avait toujours chérie la vie, se disait que chaque chose qui arrivait avait toujours une bonne raison d'arrivée, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Il fallait ressortir de chaque épreuve grandit, plus fort. Mais ces derniers temps, il peinait à garder ce brillant optimisme. D'abord avec sa perte de contrôle avec Nyveèn, puis maintenant avec sa mère qui semblait sur le point de l'abandonner. La détresse est si forte, si puissante, si envahissante, que son esprit en vient se poser la question de pourquoi ? Pourquoi a t-il fallu qu'il retrouve cette famille qu'il pensait perdu à jamais ? Il avait été seul et aveugle durant trois ans, et pourtant, tout semblait tellement plus simple à l'époque. Maintenant, il les avait tous. Un père, des oncles et tantes, des frères et sœurs, une mère. Enfin plus pour longtemps … Une mère qui l'avait pourtant abandonné, une mère qui l'avait privé de tout ça. Et pourtant, une mère a qui il se sentait lié plus qu'à n'importe lequel d'entre eux. Ne s'étaient-ils pas fait une promesse ? Tant que l'un vit, l'autre aussi ? Alors pourquoi le laissait-elle ?
Un parfum interrompt celui de ses pensées. Un parfum qui domine l'odeur du sang. X tourne la tête et ses yeux se posent immédiatement sur la silhouette de son aimée. Enja arrive au milieu du chaos, surprise, déstabilisée. Pourtant, elle brille au milieu des ténèbres, comme toujours. Elle se propose pour allaiter les jumeaux. Sa bonté d'âme est si grande, sa voix est si douce. Il se concentre sur elle avec un désespoir qui se lit certainement dans son regard si clair. Elle est sa bouée de sauvetage au milieu de l'impétueuse tempête qui le frappe encore et encore. Mais il ne parvient pas à prononcer le moindre mot. Ses lèvres sont scellées. Un mâle noir qui lui est inconnu arrive. Hooker le menace mais il approche quand même de sa mère. X observe les différentes scènes qui se déroulent sous ses yeux sans parvenir à agir ou réagir. Nouvelle odeur de sang. Il cherche des yeux et tombe sur Asmund et son sang qui gicle un peu partout. Il blêmit encore un peu plus. Enja s'agite à son tour. Ils y parviennent presque, à lui redonner de l'espoir. Il commence même à reculer le long de la paroi rocheuse pour s'entamer la chair à son tour, pour pouvoir donner son sang, sauver sa mère. Bryséis arrive et prend en charge les jumeaux, il la remercie d'un simple et bref regard. Il est prêt à faire son devoir de fils, même si il devait lui donner tout son sang. Mais alors qu'il commence à se déchirer la peau, Hooker stoppe la frénésie de l'instant. Ils doivent de nouveau affronter l'impossible réalité. Pourtant, au fond de lui, il sait depuis de longues minutes déjà que son père a raison. Mais il refuse de s'y résoudre. Comment allait-il faire sans elle ? La voix rauque et faible de la lionne lui fait tourner la tête vers elle. Elle parle à Enja. Son cœur se serre, se comprime, se dessèche. Il aurait tant aimé les voir ensemble dans d'autres conditions, sans que le sang de sa mère ne m'accule la robe chocolat de sa belle. Elle n'aura pas rencontré son petit fils. Une larme lui échappe. Suivie de bien d'autres.
Hooker fait ses adieux à son ancienne amante, à son ancienne ennemie, à sa nouvelle alliée. Il ne veut pas, mais il n'a pas le choix, il ne veut pas regretter de ne pas avoir pu, de ne pas avoir su, lui faire ses adieux. Le pie s'approche, d'une démarche bien loin de la celle habituellement assurée. Les mots ne viennent pas, certainement car il y en a trop. Ses yeux larmoyants sont dans les siens. Ils lui diront tout ce qu'il est incapable de dire. Il abaisse son visage jusqu'au sien et se laisse aller, pleure doucement dans son cou, avant de remonter ses lèvres jusqu'à son front et y déposer un long baiser. Je t'aime Maman. Pour toujours et à jamais. murmure t-il contre sa peau. Dernier échange de regard, l'ultime. Puis doucement il se recule, laisse place aux autres pour leurs adieux. Sans savoir comment, il arrive jusqu'à Enja et l'enlace, peut être un peu trop fort sans le faire exprès, et enfouit son visage dans ses crins.
Foudre
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Mer 30 Oct 2019 - 23:01
Bouhouuhouuuuu
Abysse
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Mer 30 Oct 2019 - 23:09
B O R E A L E
Elle se meurt. Elle le sent, elle le sait. Elle n'est pas naïve, elle n'est pas idéaliste, elle n'est pas stupide. Et pourtant, une petit partie de son être espérait qu'elles ne feraient qu'un jusqu'à la fin des temps. Boréale est aussi pleine de sang que sa mère, mais le sang ne la dégoutte pas, ne la rebute pas, même si il indique le trépas imminent de celle qui lui avait donné la vie. Allie lui devait tant de choses. Elle était née en prison, littéralement, et Lov avait fait en sorte que plus jamais elle ne connaisse ça. Ainsi, Boréale avait la sensation aujourd'hui que le monde entier lui appartenait. La lionne n'était pas seulement sa mère, elle était aussi sa meilleure amie. Elle perd beaucoup aujourd'hui. Elle perd tout, enfaîte. Et pourtant, aucunes larmes ne maculent son visage angélique. Chez les natifs, ils apprenaient à aduler la mort autant que la vie, que ce n'était pas la fin de quelque chose mais un renouveau. Sa mère vivrait ailleurs, sous une autre forme. Mais pourtant, elle peine à garder le cap de cette pensée, le cap de cette conviction. Car malgré tout, elle ne serait plus là à ses côtés. Elle ne serait plus là pour leurs escapades nocturnes sur les terres nordiques. Elle ne serait plus là pour leurs longues discussions de filles. Elle ne serait plus là pour se parler de leurs histoires de cœur et se taquiner. Elle ne serait plus là, si un jour elle venait elle aussi à être mère. Elle ne serait plus là. Et ça, cela faisait naître une profonde et virulente colère en elle. Lentement, elle observe chacun des visages présents. C'était leur faute, à eux tous. Ils lui prenaient la chair de sa chair, le sang de son sang. La haine pointe dans son cœur. Sa respiration s'accélère. Et lorsque Lov se traîne jusqu'aux nouveaux nés, elle se surprend à grogner. Eux … Ils sont les principaux responsables. Allie se relève et reprend sa place contre sa mère. Elle ne remarque pas tout de suite Njörd tant sa vision est obstruée par la noirceur qui la gagne, mais lorsqu'elle le remarque enfin, alors qu'il est tout proche d'elle, encadrant tout deux sa mère, elle est rassurée de le voir ici. Elle le gratifie même d'un regard gratifiant, le remerciant silencieusement d'être là pour Lov, sachant que c'était important pour sa mère de pouvoir lui dire aurevoir. Puis soudain ils s'agitent, pensent vainement qu'ils peuvent la sauver. Imbéciles. Elle plaque ses oreilles contre sa nuque, prête à mordre quiconque qui s'approcherait trop près de son visage ou qui penserait pouvoir la séparer d'elle. Mais l'un d'entre eux, le connard qui l'avait plaqué au sol, semble un peu moins stupides que les autres. Les adieux commencent. Elle se fait violence pour ne pas les en empêcher. Le connard. Xander. Elle est au bord du gouffre, proche du non retour. Elle ne peut pas rester ici plus longtemps, elle préfère partir tant que sa mère vit encore car si elle attendait qu'elle rende son dernier soupire, plus rien ne la retiendrait pour qu'elle ne leur saute à la gorge sans préambule. Cependant, ne souhaitant pas que cela soit la dernière vision de Lov, cela l'aidait à se maintenir, à se contenir. Mais cela devenait trop difficile. Elle profite que personne ne se soit encore approché pour enrouler son encolure autour de son visage, les plaçant dans un cocon rien qu'à elles, les coupant des autres. Sa joue est posée contre la sienne. Allie se laisse bercer par la respiration irrégulière de sa mère, yeux clos. Laisse toi aller. Ton combat est terminé. lui murmure t-elle, tout en la berçant comme tout à l'heure. Elle lui embrasse la tempe. Puissions nous nous retrouver. Je t'aime. souffle t-elle. Elle reste encore un peu contre elle, puis doucement elle se lève. Elle attarde de nouveau son regard dépareillé sur les jumeaux, froid, glacial, puis sort de cet endroit de malheur.
OUT BOBO
Foudre
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Jeu 31 Oct 2019 - 18:31
je sais pas si je peux..
Fiona arrive très en retard. Elle avait tenté de trouver Jake pour discuter de sa mise-bas imminente. Malheureusement après de longues heures de recherche et une énergie incroyable épuisée pour rien, Fiona rentre à la pyramide complètement épuisée. Son gros ventre se ballottait de droite à gauche et freinait considérablement sa progression. Elle s'enfonçait dans le sable. Au loin, le sommet pointu de la pyramide s'immisce au travers des dunes sableuses, elle est bientôt arrivée. Une jument rousse s'en échappe au grand galop dans une précipitation digne d'une fuite. Elle reconnait Phoenix et se demande bien quelle mouche l'a piquée. D'un pas lent, elle reprends sa progression, sa vision s'éclaircit, elle remarque tout un attroupement sur le seuil du monument. Instinctivement, ses foulées s'accélèrent, ce n'est pas normal.
Lorsqu'elle arrive à l'entrée, elle constate avec stupéfaction que tout le monde semble avoir les nerfs à vif, pire que ça, l'odeur du sang empeste les couloirs. Personne ne garde l'entrée, c'est d'autant plus suspect. Fiona passe sa tête à l'intérieur et esquive de justesse un boulet de canon doré et blanc qui disparaît au grand galop. Boréale ? Que faisait-elle ici ? Se pourrait-il que.... ?
Ni une, ni deux, Fiona entre et traverse les couloirs au grand trot, oubliant sa fatigue, elle déambule dans le labyrinthe qu'elle connait par coeur, se laissant guider par l'odeur âcre du sang. Lorsqu'elle arrive sur place, elle constate avec joie qu'une jolie paire de jumeaux à vue le jour. Un fin sourire comblé vient embaumer ses lèvres, très vite remplacé par un rictus figé lorsqu'elle remarque la flaque de sang rouge qui s'écoule des flancs de Lovojka. Doucement elle s'approche pour porter son aide, mais sa grande expérience lui indique très vite qu'il est trop tard. Elle baisse les yeux par respect pour la mourante et regarde l'assemblée. Xander et Enja sont lovés l'un contre l'autre, Bryésis s'occupe de lécher la fratrie, Hooker était légèrement en recul, sans doute venait il de faire ses adieux à la lionne ? Elle ne remarque pas la présence de Njörd, sans doute car sa robe noire le rendait invisible dans ce lieu était si sombre. Il était impossible de discerner les odeurs, seules celles du sang et de la mort régnaient. Asmund était lui aussi allongé près de son épouse, son regard en disait long, il tentait de la garder en vie par la pensée en lui insufflant le courage dans une prière silencieuse. Fiona s'approche doucement pour constater les dégâts, malheureusement comme elle le craignait, c'était irréversible. Fiona reste muette et darde son regard dans celui de Lov avec respect. Elle ne la connaissait que très peu mais elle éprouvait un immense respect pour elle car elle avait été une grande conseillère Nilaak pendant de nombreuses années. Lentement, elle s'approche et lui souffle une prière réconfortante à l'oreille. " Que la paix accompagne ton envol, que ton voyage se passe sans encombres et que l'amour t’accueille à ton arrivée. Aurevoir Lovojkà. " Elle reste quelques instants immobile, les yeuxx fermés avant de se détourner. Sa tête lui tourne, elle ne sait pas si c'est la tristesse, la fatigue, ou l'odeur du sang. D'un pas titubant elle s'approche de Enja qui semble être prête à tout pour tenter de la maintenir en vie. Elle s'approche et lui souffle à l'oreille. " Il y a certains combats que l'on ne peut pas gagner. Laisses là partir Enja... " souffle t elle en lui glissant un regard peiné. " Ta mère à besoin de toi, Vas la rejoindre, je prendrais soin de Lov et de ses petits. " D'un geste doux, elle effleure le front de Enja et s'approche de Asmund et de sa progéniture. Bryésis fait barrage, elle sait que son instinct de protection est surdeveloppé alors Fiona s'efforce d'être la plus calme possible. " Bryésis, laisses moi approcher, je dois les examiner. La mise-bas à été difficile je dois vérifier qu'ils n'ont pas de séquelles." En attendant, que Bry cède, elle pose un regard désolé sur Asmund. " Asmund, je suis désolé, on ne peut rien faire... Elle veut partir. Tu dois accepter sa volonté même si c'est difficile. " souffle t elle, les yeux remplis de larmes. Elle détourne le regard de la scène lugubre. La seule chose qu'elle peut faire c'est éventuellement atténuer la souffrance de Lov. Son attention se reporte sur les nouveaux nés, elle attend que Bry la laisse passer pour pouvoir vérifier que tout va bien. " Mon petit de naîtra pas avant plusieurs semaines, laisses moi t'aider à les allaiter. " insiste t elle. Autour d'elle, le silence règne, seul les respirations haletantes de Lov sont perceptibles.
Walking through a dream I see you My light in darkness breathing hope of new life Now I live through you and you through me, enchanting I pray in my heart that this dream never ends
I see me through your eyes Living through life flying high Your love shines the way into paradise So I offer my life as a sacrifice I live through your love
You teach me how to see all that's beautiful My senses touch your world I've never pictured Now I give my hope to you, I surrender I pray in my heart that this world never ends
I see me through your eyes Living through life flying high Your love shines the way into paradise So I offer my life I offer my love for you
When my heart was never open (And my spirit never free) To the world that you have shown me But my eyes could not envision All the colours of love and of life ever more, ever more
Tous s'activent autour de lui. Enja prend les choses en main et l'espoir d'Asmund perdure. S'intensifie. Ils vont réussir. Ils en sont capables. L'étalon s'apprête à obéir immédiatement, extrêmement impliqué dans la tâche que venait de lui confier la jeune guérisseuse. Mais Lövojka prend la parole. Sa voix faible fend un peu plus le cœur de l'appaloosa. Il tourne lentement son regard vers elle et il a l'impression que l'air lui manque quand il réalise l'état dans lequel elle est. Elle semble faire ses adieux à un mâle noir qui lui est inconnu. L'échange est trop discret pour qu'il puisse percevoir quoi que ce soit, mais il comprend. Il comprend que c'est la fin. Pendant tout l'échange, Asmund ne l'a pas quittée des yeux. Il repasse en boucle tous leurs moments passés ensemble. Les bons comme les mauvais. Ils les a tous aimés. Ils resteront tous gravés dans sa mémoire, dans sa chaire, pour toujours. Viens alors son tour. Il écoute Lövojka sans un mot. Sa tête tourne de plus en plus vite. Il perd les pédales. Il n'arrive pas à réaliser. A encaisser. La fissure que la mort de Gaya venait de créer dans son cœur s'élargit. La douleur est vive, soudaine, atroce. Insurmontable. A mesure qu'il la regarde, ses yeux s'humidifient. Elle ne peut pas lui faire ça, elle n'imagine pas une seule seconde le vide qu'elle laissera derrière elle... Et quand elle s'adresse aux autres, qu'elle tente de les rassurer, de leur faire entendre raison, ses mots tranchent le cœur d'Asmund en un milliard de morceaux. Petit à petit, il réalise. Il touche terre. Le déni disparaît et laisse place à la réalité. Une réalité qui le poignarde sauvagement. La mort. Il reste en retrait lorsque les autres se précipitent pour faire leurs adieux à Lövojka. Plaqué contre la paroi de la pyramide, il peine à rester debout. Il tremble de tout son corps. Son regard fixe reste posé sur la flaque de sang dans laquelle s'unissent celui de Löv et celui d'Asmund. Ils devaient rester ainsi. Unis. Pour toujours. Elle ne devait pas mourir si tôt. Ils avaient encore tellement de choses à vivre, ils allaient enfin être heureux, comblés et acceptés. Épanouis. Mais ce foutu destin a pris les reines. A nouveau. Comme il l'avait fait il y a peu avec Gaya. Quand va t-il le laisser tranquille ? Quand l'épargnera t-il enfin ? Jusqu'où ira t-il pour tourmenter Asmund ? Tu vas être dévasté. Il l'est déjà. Il n'imagine pas comment il pourrait l'être davantage. La vie est tellement odieuse. Et tu vas avoir si mal que tu n'auras plus envie de vivre. Mais la mort l'est plus encore. Il y a peu, elle a transpercé les poumons de l'étalon en lui prenant sa sœur. Aujourd'hui, elle lui arrache un cœur. Le seul qu'il n'ait jamais eu. Mais tu vas devoir vivre pour eux. Et nous t'aiderons tous. Parce que nous sommes un. Le regard flou d'Asmund quitte enfin le sol et rejoint celui de son aîné. Son ultime pilier. Et si la mort venait le chercher, lui aussi ? Que deviendrait-il ? Ça le fracasserait. Profite de tes derniers instants avec elle mon frère. Dis lui aurevoir, vous vous retrouverez. Il ne veut pas la retrouver. Il veut rester avec elle, pour toujours. La suivre où qu'elle aille. Dans la vie où dans la mort. Il veut l'accompagner. Il lui a promis de ne jamais l'abandonner. Que tout irait pour le mieux désormais. Qu'ils allaient enfin vivre leur putain de belle histoire. L'entier tourne à nouveau la tête vers la pierre avec laquelle il s'était entaillé précédemment. Elle est assez grande pour le déchirer entièrement. Il n'aurait qu'à s'y jeter et.. il mourrait sur le coup. La pointe perforerait son cœur immédiatement. Son frère s'éloigne et alors que toute l'attention est portée sur la mourante, Asmund se dirige lentement vers l'arme. Pourtant, alors qu'il croit passer inaperçu, il sent des regards posés sur lui. Il se retourne vers la scène macabre et ne voit personne l'observer. Ses yeux parcourent le sol et terminent sur les jumeaux. Les deux nouveaux-nés le fixent silencieusement. Un long moment s'ensuit où l'étalon se bat contre lui-même. Il se rappelle que sa belle vient de faire naître deux magnifiques enfants. Les leurs. Qu'elle va mourir pour eux. Et qu'il s'apprête à faire de même. Mais aussi, ces enfants lui rappellent lui et Gaya, et c'est ce qui l'empêche de continuer à avancer. Peut-être que le destin lui offre aussi de belles choses. Qu'il compense, qu'il sait ce qu'il fait. Le visage d'Asmund se tourne vers Lövojka, couchée sur le sol, puis vers les deux enfants. Il est tiraillé à l'idée d'abandonner la femme de sa vie ou d'abandonner les fruits de leur union. Les deux enfants ne parlent pas mais leur regard en dit long. Les larmes de l'appaloosa parviennent enfin à se frayer un chemin sur le large visage de l'étalon. Peu importe son choix, une promesse ne sera pas tenue. Finalement, contre toute attente et particulièrement la sienne, il fait demi-tour et se dirige à pas lent vers Lövojka. Il tente de repousser au maximum le moment des adieux. Il n'a pas envie de la quitter. Il croise Fiona, qu'il entend à peine. Il a la sensation de ne plus rien entendre autour de lui. De ne plus rien voir. Comme si des œillères bloquaient totalement sa vue, pour ne le laisser entrevoir qu'un seul individu : Lövojka. Il ne jure plus que par elle. Plus il approche et plus il tente de ravaler ses larmes. En vain. Ses émotions le submergent pour la première fois. Asmund se glisse doucement près d'elle, plongeant son corps dans la flaque de sang afin de la laisser s'appuyer sur lui. Il soutient sa tête en l’enlaçant de son encolure puissante. Il n'arrive pas à éjecter le moindre mot de sa bouche. Il s'imprègne une dernière fois de son odeur, de la douceur de ses poils et de son somptueux visage. De son regard éternellement tumultueux où l'océan semble se calmer au fil des minutes. Elle aura été sa lionne. Son amour. Son rêve devenu réalité. Sa passion sucrée et envoûtante. Son ennemie jurée et passionnée. Leurs destins parallèles n'auraient jamais dû se croiser et pourtant, aujourd'hui, ils en sont là. Elle l'a illuminé, pour toujours. Le silence couvre leur étreinte mais le regard qu'il pose sur elle en dit long. Il aurait aimé la suivre. Il aurait tout donné pour lui faire cet honneur. Pour rester en sa compagnie éternellement, continuer de vivre leur idylle même au royaume des morts. Mais la guerre que vient de remporter Lövojka, c'est un combat contre la vie. Contre ses accomplissements, ses rêves les plus enfouis. Elle a réussi. A goûter au bonheur. Mieux, elle l'a procuré à d'autres. Et notamment à Asmund. Il ne la remerciera jamais assez pour ça. Et le minimum qu'il puisse faire, c'est de s'occuper du fruit des entrailles de Löv. De ce qu'elle a construit, nourri et créé. C'est en eux que réside une partie de Lövojka. La dernière partie vivante. Sentant la respiration de Lövojka diminuer et ses forces s'envoler, l'appaloosa dépose un ultime baiser sur les lèvres de son amante éternelle. Je t'aime. Et je t'aimerai, pour l'éternité.
The day is incomplete The thoughts of total defeat I don’t know what is happening to me Or if I’ll die ‘cause I just never sleep
You awoke into my night You could see the madness in my eyes
I’ve lost control please save me from myself I’ve lost control please save me from myself
My conscience begs for time You can’t fight the clock ticking inside I’m just a bigger baby me Acting smart oh what irony
Where will I end up tonight? Getting fucked or frying my mind?
I’ve lost control please save me from myself I’ve lost control please save me from myself
Calm me down with your caress
I’ll get off while I watch you undress Maybe the sex will help me to forget A precious, transient, A schizophrenic bliss
Oh my god you’re beautiful Why do you stay with this neurotic fool?
I’ve lost control please save me from myself I’ve lost control please save me from myself I’ve lost control please save me from myself
-C'est l'heure. Red l'attend, sur un champ de neige. Il sourit doucement sous un ciel gorgé d'astres, un ciel béni par une splendide voie lactée. -Allons-y. Un ciel prêt à accueillir une nouvelle étoile.
(c'est tout pourri mdr déso je pose mon caca. mais en vrai ça me tue tellement que Red soit pas là pour ça snifff)
Faucon
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Age : 30 Pseudo : chinook, manon.
Lun 4 Nov 2019 - 12:10
tu sais petit, satan était un ange
et crois-moi, il le redeviendra.
Elle entend Hooker parler à Asmund. Ses mots lui percent le coeur. Elle aimerait l'entendre lui dire que ça va aller, qu'il va s'en sortir, qu'il existe un remède miracle et naturel : le temps. Mais elle sait mieux que personne que le temps n'enterre pas tout. Mais il servira à diminuer à douleur, peu à peu. Peut-être cela sera-t-il une question de mois, peut-être d'années. Peut-être souffrira-t-il jusqu'à sa mort, peut-être ne s'en remettra-t-il jamais. Cette idée l'angoisse et lui serre le coeur. Elle ne pourrait pas le supporter. Elle fixe les deux frères avec une émotion toute particulière. Elle observe ces deux entités auxquelles elle s'est attachée, deux personnes à qui elle s'est liée. Deux personnes qu'elle a tour à tour aimé et détesté. Puis, Hooker s'avance vers elle. Elle le fixe sans bouger, le regard brillant. Le baiser qu'il dépose sur ses lèvres ne la rebute pas, ne la vexe pas. Il n'est pas comme ceux de leur première union, explosive, inconsciente, intense. Il est intense à sa manière. Elle le laisse faire, lui rendant son baiser sans honte. C'est comme un adieu. Un adieu à leur histoire, à leur amour, à leur rancoeur. Un adieu à Hooker. Une larme brillante roule sur sa joue, et elle relève un regard reconnaissant vers lui. Reconnaissant d'avoir pu lui pardonner. Lui pardonner ses fautes, ses peurs, ses erreurs, notamment celle de lui avoir enlevé X puis de l'avoir abandonné. Oui, on se retrouvera... Je t'attendrai. Je vous attendrai. Son regard glisse jusqu'à Asmund, et tout l'amour du monde se trouve au creux de ses prunelles.
Mais elle capte un autre regard. Celle de son fils. La douleur qu'elle y lit est poignante et manque de la faire pleurer de nouveau. Pourtant, elle doit rester forte. Pour lui. Comme elle a toujours essayé de faire. Tu es plus fort que lui, Xander. Tu le vaincras. Je crois en toi. J'ai toujours cru en toi. N'en doute jamais. Quand il embrasse son front, elle le retient un moment contre elle. Elle s'imprègne de son parfum qu'elle connait par coeur. Elle ferme les yeux. Elle aimerait tant l'emmener avec elle, même si c'est égoïste. Je t'aime aussi. Depuis le premier jour... souffle-t-elle, même si elle l'avait laissé, seul et aveugle. Elle le regarde s'éloigner tout en sentant un grand vide s'immiscer en elle. Et en lui ? Elle a l'impression de l'abandonner de nouveau. Une seconde fois, peut-être d'une façon pire encore que la première. Elle lui avait promis ! Qu'elle serait toujours là. Il se blottit contre Enja et à cet instant, Lövojka est rassurée. Sa fille s'approche alors à son tour et immédiatement, elle sait qu'elle a compris. Qu'elle l'accepte, ô combien l'épreuve est dure à accepter. Elle est si jeune encore... Elle aurait aimé être là pour continuer leurs discussions intimes, leurs conseils, leurs aventures au froid du Nord. Mais à présent, Boréale serait orpheline de mère. Et malgré son jeune âge, la lionne se fait moins de soucis pour elle que pour X, par exemple. Elle est plus indépendante, elle a cette hargne de vivre qu'elle ne peut que lui reconnaître. Sois fière de toi, Boréale. Aie toujours confiance en toi, c'est ta plus belle arme. De grandes choses t'attendent. Je t'aime, ma puce... Elle se retient de pleurer de nouveau, bien que ses yeux soient gorgées de larmes. Elle ne les laisse pas couler, pas encore. Elle doit tenir bon, pour eux, pour elle. Elle a tant de courage, tant de cran... Alors qu'elle s'éloigne, elle ne peut louper le regard glacial qu'elle pose sur les jumeaux. Lov sent une peur fugitive l'ébranler. Et si elle s'en prenait à eux, plus tard ? Elle la regarde quitter la pyramide sans pouvoir l'en dissuader. Elle respire plus profondément, pour tenter de tenir encore un peu. Encore quelques minutes. Une autre jument se fraye un chemin jusqu'à son corps bientôt cadavre. Elle reconnait Fiona, qu'elle connait si peu, finalement. Mais qui a l'air d'être venue soutenir les vivants. Ceux qui vont rester. Ceux qui continueront de souffrir, lorsque ses souffrances à elle seront terminées. Elle lui est reconnaissante de son geste, de son aide. Tant de personnes qui se proposent pour protéger et prendre soin des jumeaux... Ils ne manqueront de rien, elle en est sûre à présent. Elle a grandi sans parents, ils réussiront bien à vivre sans mère. Elle tente de croiser son regard pour lui insuffler sa reconnaissance, incapable de prononcer un mot, obligée de se concentrer pour contrer les vagues de douleur qui veulent la mettre à terre. La mettre à terre pour de bon. Un sentiment d'urgence la serre. Elle ne tiendra plus longtemps. Elle le sait, maintenant. La fin est proche.
Elle a froid, soudain. Elle claque des dents, tremble un peu. Elle ne voit pas Asmund avec de sombres idées. Heureusement pour elle, peut-être. Ainsi, elle ne partira pas avec l'idée qu'il pourrait abandonner. Mais alors qu'elle tente d'embrasser du regard le tableau devant elle - non pas le sang, mais cette immense famille, sa famille, tous réunis là devant elle, entourant les jumeaux et son âme prête à décoller, elle se sent immédiatement plus sereine. Une étrange chaleur vient l'envelopper, repoussant le froid à grands coups de voiles tièdes. Peut-être à cause de la flaque dans laquelle elle baigne. Peut-être grâce au corps d'Asmund venu se souder au sien. Elle tourne son visage vers lui. Dans ses yeux d'un noir abyssal, on peut y lire un amour absolu. Unique en son genre, puisque Lov n'en a jamais ressenti d'aussi fort, d'aussi exclusif. Un amour auquel elle ne croyait pas, que le destin a tout fait pour effacer et qui, pourtant, a su grandir entre leurs épreuves. Elle a moins le sentiment de mourir seule et observée de tous. Elle va mourir là, près de lui, avec lui ! Une joie inexplicable l'envahit soudain. Elle n'est pas seule ! Elle ne le sera plus jamais. Les mots lui manquent, les larmes roulent sur ses joues et pourtant, la lionne sourit. Un sourire fort, solaire, absolu. Mon jaguar... Je t'aime tellement. C'est à peine inaudible. Elle pleure sans hoqueter, seules les larmes ont envahi son visage. Depuis quand n'a-t-elle pas pleuré de façon si débridée, sans honte ni remise en question ? Elle se meurt et pourtant, elle pleure de joie. J'aimerai faire un dernier souhait. Quand je serai partie... emmène-moi au Nord. Ne me laisse pas ici, dans votre.. dans notre maison. Elle lui sourit, espérant qu'il accepte son dernier voeu.
Le regard qu'elle maintient sur lui est empreint d'une sagesse et d'une douceur qu'on ne lui a jamais connues. Soudain, en quelques instants, elle a tout appris, tout compris. Tout acquis. Elle a compris la famille et le bonheur, la maternité et la fatalité. Elle a compris que tout se mérite et que certains chemins sont plus longs que d'autres. Compris qu'elle a eu raison. De ne jamais abandonner, de ne jamais s'être avouée vaincue. Elle a compris qu'elle est née sans rien et qu'elle s'en va avec tout. Blottie contre lui, comme si tout allait bien, elle commence à divaguer. Son esprit se détache de la douleur, son cerveau se déconnecte de la vision de sang, de mort, pour ne garder qu'un horizon lumineux. Quand tu auras mal, la nuit, va au Nord... Elle le fixe sans le voir. Un autre paysage s'étale sous ses yeux et a remplacé les murs de la pyramide. Un décor blanchâtre, presque bleuté, nocturne et glacial. Pourtant, elle a si chaud. Dans le ciel, tu verras... Tu verras une étoile qui brille plus fort que les autres. Je serai là. Je serai là à chaque fois que tu en auras besoin. Que vous en aurez besoin. Je ne vous abandonnerai pas. Elle pense fort à l'étoile du Berger, et la fixe droit dans les yeux comme on fixe un soleil rayonnant. Aveuglée, elle ne détourne pourtant pas le regard. Elle laisse la lumière grandir, l'envahir et fusionner avec elle. Elle est devenue lumière, elle est devenue étoile. Sa vision se trouble, pour irrémédiablement s'ôter à elle. Elle ne voit plus et pourtant, elle les sent toujours autour d'elle, elle le sent toujours contre elle. Devant ses yeux aveugles s'étendent des plages de glace infinies. L'Enfer ? Elle ne l'aurait pas vu comme ça. Elle a toujours le sourire, un peu fou, un peu inconscient, un peu enfantin. Sa voix s'élève de nouveau, plus forte, sans trembler pour autant.
Elle utilise ses dernières cartouches. Elle fixe le vide et pourtant, elle les voit tous là, sur son paysage chimérique. Je serai le vent glacé qui file entre les branches. Je serai l'aurore boréale qui éclairera votre chemin une nuit trop froide. Je serai les premiers flocons qui flottent dans l'air. Je serai ces vagues violentes qui se fracassent aux pieds des falaises. Je serai ce reflet de lune sur le sable du désert en pleine obscurité. Je serai cette pluie battante qui vous trempera jusqu'aux os. Je serai l'air chaud qui s'engouffre dans la pyramide en créant un écho étrange. Je serai les branches et l'arbre, je serai le ruisseau et l'océan, je serai la lune et le soleil, l'éclipse et l'orage, je serai la poudreuse du Nord et le sable du Sud. Je serai toujours là... Sa voix faiblit, peu à peu. À présent, elle n'est plus qu'un murmure. Mais Lövojka a toujours le sourire, plus brûlant que le plus terrible des étés, plus grisant que le plus froid des hivers. Dans ses yeux noirs et aveugles, on peut y lire mille promesses qu'elle n'aura pas le temps d'énoncer, on y lira ses peurs les plus cruelles et ses réussites les plus inattendues. On y lira même, dans l'ombre qui disparaissent, les silhouettes vaincues de ces démons qui l'ont malmenées des années durant. On y lira son enfance chaotique et solitaire, on y lira sa force de Reine des Glaces, on y lira la détermination féroce qu'elle a eu de toujours se relever après l'épreuve. On y lira la colère qui l'a toujours nourrie et qui aujourd'hui s'est éteinte pourtant, on y lira l'espoir qu'elle n'osait nourrir mais qui a pourtant grandi comme une épidémie, on y lira ses erreurs et ses dons. On y lira la vie et on y lira la mort, qui s'invite aujourd'hui comme une amie fidèle et qui l'accueille de grands bras ouverts et chaleureux. Car la mort ne l'effraie pas. Car la mort est une finalité et aujourd'hui, Lov l'a acceptée. Je serai.. partout.. Ses yeux se ferment, sa voix ricoche sur les murs et entre les invités à ce drôle de bal. Sur la plage de ses songes, elle aperçoit une silhouette floutée qui s'approche rapidement. Son sourire grandit, quand bien même ses muscles se détendent tous ensemble pour la libérer. En haut, les étoiles brillent fort et tracent des cercles parfaits et luminescents. J'arrive, Red... Ses derniers mots s'élèvent, la portant jusqu'au sommet d'une montagne où elle les verra tous, où elle les protègera tous. Où elle les aimera tous. Aujourd'hui, la lionne est partie, retrouver d'autres fauves lunaires. Aujourd'hui, Lövojka est partie. Retrouver ceux qu'elle a perdu, attendre ceux sur qui elle veillera toujours.
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Mar 29 Oct 2019 - 10:02
