Au seuil de mon avenir

Ma vie m’entraîne, matin et soir
Vers des bonheurs auxquels je dois dire au revoir
Chemin faisant, je dois pourtant trouver ma voie
Mais chaque choix ne dépend que de moi
Et mon coeur n’a pas sa place dans ce monde étrange
Il me tarde que le temps passe et qu’enfin ma vie change.

Osiris parcourt les tombes du cimetière accompagné d'un silence à la fois calme et sinistre. Jamais il ne trouvera le nom de son père gravé dans le marbre et pourtant ce n'est pas faute de l'avoir cherché. Le jeune étalon avait pourtant besoin de le retrouver, il avait tant de questions à lui poser. Etait-il partit trop tôt ? En laissant son fils dans l'incompréhension et le dénis total.

Le ronflement du sabino ne surpris guère le bicolore en pleine méditation. Il relève la tête vers lui mais ne dit rien. Sa grosse crinière ondulée masque ses yeux saphirs, lui donnant cette aspect quelque peu mystérieux. Immobile comme une statue de bronze, il reste la. Impénétrable.

Osiris est immobile et le regarde avec un calme profond. Ses sourcils se froncent légèrement et il s'avance d'un pas accompagné de la brume fantomatique qui l'entoure telle un aura. " Ne perturbes pas la paix qui règne ici " Souffle t il presque autoritaire. C'était un lieu de repos, de recueillement. Et pour lui, briser ce silence mortuaire revenait à piétiner vulgairement les âmes qui somnolent ici.

Osiris dégage son toupet pour laisser découvrir ses yeux bleu qu'il plisse pour mieux discerner son cousin. " Je sais " souffle t il. Il gonfle ses poumons de l'air poussiéreux du cimetière. Il le regarde, trouve qu'il fait peine à voir. L'étalon attendant que le silence retentisse de nouveau pour souffler de sa voix grave " Tu cherches des réponses toi aussi ? " demande t il, serein. Etait-il un enfant perdu comme lui ? Certainement. Deux enfants au lourd passé, différent mais pas si éloigné finalement.

Osiris agite négativement la tête en voyant le sabino effectuer une sorte de cérémonie maladive. Une sorte de folie spirituelle. « Cha calmes toi » Il s'approche d'un pas et remet en état les pauvres fleurs pietinnées ou du moins ce qu'il en reste. « Ecraser les derniers souvenirs laissés pour elle ne feront pas revenir ta mère » dit il certain. Il pousse un long ronflement pour faire voler les derniers pétales de paquerettes abimés par les sabots de son cousin.

Se faire bousculer ? ok. Mais qu'il fasse attention. D'accord Osiris avait franchit son espace privé mais ce n'était pas une raison. Il fronce le nez, dents à découvert mais ne répliqua pas. Ses oreilles se rabattent instantanément lorsqu'il parle de sa mère. Il aurait voulu garder son contrôle mais c'était la phrase de trop. Il fait volte face et vint coller son thorax au sien avec puissant, si fort qu'il lui coupa le souffle. " Ne parle plus jamais de ma mère. C'est bien compris ? " Suite à quoi, il s'éloigna en lui envoyant sa queue fouetter sa figure. Il en avait finit avec lui. Et s'il s'engageait à répliqué, Chaodence serait emporté dans un nouveau combat et Osiris déchargerait enfin toute la rage qu'il contenait depuis bien trop longtemps. Un combat, a mort.

Osiris le toise durement, le regard froid comme la glace. Il ne s'était pas entrainé depuis quelques mois mais n'avait pas l'impression d'avoir perdu sa force musculaire. Lentement, il hocha la tête positivement. Oui mais pas ici de son raclement de gorge communicatif il invita le sabino à le suivre à l'extérieur du cimetière. Son honneur étant aussi important que son respect pour les morts, il ne voulait pas déranger la tranquilité de ce lieu de recueil. Il s'éloigne vers la sortie, encolure déployée et oreilles rabbatus, il chauffe ses muscles à l'attaque en les étirants longuement. Son sang pulsait déjà de fougue dans ses veines de prince.

Osiris se place face à Chaodence, le regard masqué par sa crinière sombre. Il le dévisage avec une sorte de curiosité malsaine, se demandant qu'elle partie de peau allait il attaquer en premier, sentir la chair se déchirer sous ses incisives ou encore qu'elle blessure affligerait ses sabots sur le corps à peine guérit des cicatrices du précedent combat. L'étalon ronfle bruyamment en lui affichant son plus beau sourire carnassier. « Tu as pris du ventre lors de ta maternité Chaodence » lance t il pour l'irriter davantage et aiguiser la rage du sabino. Il reste immobile, le poitrail gonflé, cette fois ci il n'attaquera pas le premier.

ROUND 2 !!!