elixir

Il se retourne vers elle d'un air inquiet. Ca va Léïne, je t'ai pas fais mal ? Il apprécie son remerciement un peu timidement en souriant. Il avait du mal à croire qu'il avait pu faire preuve de ce courage.

Non, je t'en remercie énormément, elle se lève en lui souriant, avant de l'enlacer pour le remercier, totalement reconnaissante envers lui. Si j'aurai eu mal, je serai là à tirer la tronche ! Lui dit-elle en rigolant un peu pour détendre l'atmosphère.

A son contact, un frisson lui parcourt l'échine. Tant mieux, j'ai eu peur qu'il t'arrive quelque chose Gêné, il part explorer la pièce où trônait un massif bureau de bois au centre, une étrange chaise à roulettes et une bibliothèque bien remplie. C'était sûrement le territoire du mâle dominant de l'usine Sur le bureau, il passe ses naseaux sur des étranges cigarettes brunes.

L'endroit était plutôt bien entretenu, et aucune machine ne faisait acte de présence. Picasso avait certainement raison, le dominant devait souvenir venir ici vu les objets stockés en nombre un peu partout. Quelques photos des bipèdes étaient au sol, elle pointa son naseau au sol et souffle sur les photos pour retirer la poussière, oh les bipèdes vivaient ici avant !

Il s'approche d'un pas silencieux vers l'ébène, abaissant son encolure vers le sol. En effet, plusieurs photos de bipèdes y étaient éparpillés. Parmi celles-ci, Picasso s'attarde sur une photo d'une famille bipède. Le père siégeait au centre de la famille tel un patriarche à moustache, la femme collée à lui avec un bébé dans les bras. Elle avait les lèvres rouge sang et des cheveux blonds, un peu plus petite que l'homme. Ils avaient l'air heureux, souriaient tous les trois. Il aurait aimé connaître ça, le bonheur d'être trois. Il sent sa gorge se serrer et préfère reporter ses yeux azurs sur Léïne. Tu en as déjà vu en vrai, des bipèdes ?

Léïne n'était pas insensible à ça, elle non plus n'avait pas eu ce privilège d'avoir une famille présente pour elle. Juste entendue parler... et toi ? A vrai pour elle, c'était son mentor qui lui en avait parlé, il lui avait dit que certains avaient un bon fond, et d'autres que c'était le diable incarné.

Jamais. Ils n'ont pas l'air méchants dit-il en regardant à nouveau la photo sur laquelle il s'était attardé, la tête penchée sur un côté. Il ne connaissait rien sur les humains. Qu'est ce qu'on t'a dit sur eux ? Attentif, Pi dresse curieusement ses oreilles vers la jument.

On m'a dit que les bipèdes étaient différents. Certains peuvent être super cool, et concernant les autres, ils sont comme le Diable incarné.. murmure-t-elle en essayant de prendre une autre photo enfouie. Ils n'avaient pas l'air méchants, ceux-là... Léïne se redresse et regarde le pie avec un petit sourire avant de retourner inspecter les murs où plusieurs tableaux et prix étaient dressés fièrement.

Il hoche la tête silencieusement. Lorsqu'elle s'éloigne, il replonge les naseaux dans les photos à la recherche de plus d'informations sur ces mystérieux bipèdes qui l'intriguaient tant.

La salle était certes petite, mais un peu plus intéressante. Pourquoi les bipèdes avaient-ils abandonné les lieux ? Léïne longe les murs, avant de revoir des tags un peu partout et des feuilles avec des écritures dessus qui - pour elle - était indéchiffrable.

Un bruit raisonne soudainement dans toute l'usine, qui fait bondir Pi des quatre membres, comme une sorte de grognement. Les oreilles plaquées contre sa nuque blonde, il se tourne vers Léïne. Je ne pense pas que ce soit un petit animal, cette fois ci

Instinctivement, les oreilles de l'ébène se plaquent contre sa nuque et ses yeux étaient à la recherche de plusieurs issues autour d'eux. Reste près de moi Pi, le bruit ne l'avait pas fait peur, mais c'était l'odeur qui était présente, un peu plus forte à chaque moment. Était-ce un félin ? Étrange, ils n'aiment pas les endroits autrefois animés par des bipèdes.

Il se refugie aussitôt derrière la petite jument ébène, les quatre membres tremblants. Mais qu'est ce qu'on va faire ? Jamais une telle odeur n'avait pénétrée ses naseaux. Son regard balayait la pièce nerveusement.

Elle se redresse un peu plus - pour paraître grande -, afin d'être prête à partir. S'il se pointe, tu galopes le plus vite possible, murmure-t-elle en le regardant droit dans les yeux, avant de reprendre droit devant. Je ferai l'appât mais je m'en sortirai , elle n'était pas sûre de son coup mais si elle prenait de l'avance avec son endurance, c'était fichu pour le félin.

Mais ça va pas la tête je vais pas t'abandonner dit-il solidement campé sur ses membres. La panique s'était emparé de lui, il était incapable de réfléchir intelligemment ni d'être un minimum rationnel. Quelques gouttes de sueurs perlaient son front et humidifiaient son toupet. Il fixait nerveusement la porte du bureau, attendant le moment fatidique.