elixir

Picasso, essaye de te calmer, lui dit-elle calmement en le voyant parfois trembloter, avant d'apercevoir les quelques gouttes tomber de son front. Tu veux l'affronter ? Je serai là, n'ai jamais peur sinon la vie va te manger petit à petit ! Bon, ce n'était pas la meilleure au niveau des mots mais elle voulait voir ce qu'était capable aussi son ami.

Son regard faisait des aller-retours rapides entre les yeux de l'ébène et la porte. Je.. j'en sais rien, je sais pas si.. je sais pas si j'y arriverai Il prend une grande inspiration au milieu de ses inspirations et expirations saccadées. En tout cas je suis certain que je ne te laisserai pas te battre toute seule Léïne.

Tu peux le faire, ça se maîtrise puis respire un bon coup, ça va te détendre, elle lui donna une légère tape sur l'encolure en souriant pour essayer de le rassurer. Ses yeux étaient à la recherche d'une seconde porte, mais grâce au coup de vent, un vêtement tombe au sol et laisse à la vue une porte donnant sur une partie extérieure du bâtiment toujours clôturé. Regarde, par ici ! Elle s'avance vers celle-ci, tapant à plusieurs reprises pour la faire tomber.

Il ne lui faut qu'une seconde pour bondir contre la porte et la faire tomber, entrainant la jument à l'extérieur. Cette porte donnait accès à une petite cour extérieure bordée par des murets, où la nature avait repris ses droits en y exposant une végétation luxuriante. Par ici Léïne, sortons ! Il l'entraine vers un muret d'environ un mètre, sûrement le moins haut de tous.

Pas une, ni deux, l'étalon avait fait tomber la porte et le voilà parti. Léine le suit à la trace, cherchant à se dissimuler mais l'odeur rester toujours forte. Il faut qu'on bloque l'accès par un truc , la végétation n'allait pas arrêter le prédateur.

Elle n'avait pas tort. Pi regarde tout autour de lui à la recherche qu'un quelconque objet qui pourrait bloquer l'issu. Dans un coin de la cour, un amas de pierres semblait avoir été déposé par les bipèdes. Le temps qu'on construise un mur il nous aura déjà dévoré

Les voilà bloqué encore de nouveau, c'était un vrai labyrinthe cette usine. Oui, et même digéré dix minutes après. L'ébène cherche alors dans la petite cour quelque chose d'utile, quelque chose qui pourrait bluffer le félin, du style l'accès est bloqué. Tu penses que si on met quelques cailloux, et des planches, ça peut suffire ?

J'en doute, mais on peut toujours tenter et s'enfuir au galop Il s'empresse de déplacer les premières planches à l'aide de ses dents, les emmenant à pas de loup vers la porte désormais inexistante.

Exécutant son propre ordre, elle s'approche des quelques planches, et met quelques cailloux par ci et par là avant de revenir aux côtés du pie. J'pense que ça peut-être une bonne idée

Une fois le barrage dressé, Pi recule de quelques pas et attend quelques secondes, afin de constater qu'il tenait bien en place. Fuyons maintenant ! D'un brusque mouvement d'encolure, il invite la jument à le suivre. Il saute le petit muret et l'attend impatiemment de l'autre côté.

Observant peu fièrement leur barrage, elle prié pour que cela retienne le félin qui était - certainement - à leurs poursuites et saute le muret à son tour pour rejoindre son ami derrière. L'ébène prit un pas cadencé, essayant de s'éloigner le plus possible de l'endroit, invitant Pi à faire de même.

Couvrant de larges foulées d'un galop effréné, il rattrape rapidement la petite jument et l'invite à le suivre à une allure similaire. Il se retourne pour lui lancer des regards inquiets : et si leur barrage de fortune ne résistait pas au potentiel fauve affamé ? Il fallait fuir cette usine, et vite.

je suis sur téléphone

La chance était de leur côté pour le moment et l’ébène espérait que celle-ci allait durer. L’usine était loin désormais et Lénine décide de s’arrêter. Je pense qu’on est bien là ? Pour elle, cela suffisait la distance entre eux et l’usine, et plongent ses yeux dans ceux du pie.

Il regarde tout autour de lui, expirant bruyamment. Il pouvait enfin souffler. Je pense oui. Restons tout de même aux aguets. Cette folle aventure l'avait exténué, il ferme les yeux quelques secondes. Lorsqu'il les ouvre de nouveau, il fait quelques pas vers la jument et la bouscule, de nouveau d'humeur taquine. Et bah dis donc, c'était pas de la tarte

Ouais, c'est sûr mais c'était cool ! ! Elle lui sourit et le bouscule à son tour par petite vengeance. C'était une rude journée périlleuse, mais c'était ce genre de jour que l'ébène aimait, les jours où on pouvait prendre réellement goût à la vie. Mais je t'ai entraîné dans mes bêtises, ça aurait pu valoir ta vie...