Incarne un cheval sauvage et vis ta vie.
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| | | Darkness. |  |
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| Auteur | Message |
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InvitéInvité
|  Mer 22 Avr 2009 - 22:05 | |
| Et les mots claquèrent dans l'air comme un coup de revolver. Elle le voulait, elle en avait besoin, il devait partir. Maintenant, pas demain. Pour toujours, il n'allait pas faire un tour pour revenir ensuite, le sourire aux lèvres. Il n'y aurait de retour, pas un aurevoir mais un adieu. Adieu le goût de miel de ses lèvres, l'odeur envoutante de ses crins et la douceur innocente de sa peau. Il avait cru qu'il pouvait profiter encore un peu, oublier juste une minute, une heure, une nuit mais il savait maintenant. Chaque seconde qu'il restait à ses côtés, il enfonçait un peu plus la flèche dans son corps et le venin se répandait et se répandait encore. Il la tuait à petit feu et il mourait avec elle. Il colla une dernière fois ses lèvres contre sa joue et s'imprégna de son odeur, mémorisant chaque détail de sa petite grise. Les quelques mots murmurés lui échappèrent avant qu'il puisse les arrêter: " Seulement cette nuit.. " Mais non, il n'empirait pas les choses. Ils n'auraient même pas eu l'occasion de parler de ce truc qu'il y avait entre eux, tout était du non-dit. Il se détacha d'elle, avec l'assurance d'un aimant qu'on aurait détacher d'un autre, et puis il se leva et chercha ses yeux des siens. Il aurait voulu dire quelque chose mais il était comme paralysé, il faut croire que le coup de revolver était mal passé. |
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InvitéInvité
| | Jeu 23 Avr 2009 - 15:16 | |
| Quand il se leva et s'arracha à elle, Weeny eut l'impression qu'on ôtait presque une partie d'elle-même. Pourquoi tout devait-il être si difficile ? Pourquoi ne pouvait-on pas tout simplement laisser libre court à ses sentiments ? Car oui, chaque minute qui passait ne faisait que renforcer ce que la grise ressentait pour l'étalon noir, et c'était quelque chose qui était loin d'être banal, quelque chose de beaucoup trop fort. Cela s'insinuait peu à peu en elle, faisait tranquillement son nid dans son ventre en étendant ses ramifications dans son corps sans se préoccuper du reste. Alors, pour lutter contre ce délicieux poison, la grise avait décidé de fermer les yeux et de se murer dans une carapace invisible. Elle devait faire en sorte que tout ne dérape pas, que ça n'aille pas trop loin.
" Et après ..? " souffla-t-elle en se levant à son tour, la pluie dessinant des larmes sur son visage. Oui, et après cette nuit, que feront-ils ? Elle ne voulait pas prendre le risque de s'enchaîner à lui tout en sachant pertinemment qu'il n'y aurait aucune suite. Ce serait courir à sa perte et se détruire. Clopinant, elle le rejoignit et tendit l'encolure pour appliquer ses naseaux contre les siens. C'était un geste dont elle n'arrivait plus à se passer, surtout pas dans des moments comme celui-ci. " Vraiment, tu devrais y aller. " |
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InvitéInvité
| | Ven 24 Avr 2009 - 19:27 | |
| Son cœur se serra au point qu'il se sentit étouffer, par la peine, le regret, l'espoir, et il déglutit difficilement, laissant ses yeux l'admirer pour la dernière fois. Il partait, il quittait cet instant de paradis pour un cœur qui le haïssait à présent, et il crut vomir pendant une fraction de seconde. La haine, la colère, et les pleurs l'attendaient et pourtant il abandonnait Weeny, ici. Pourquoi la vie devait-elle être si cruelle ? Peut-être qu'elle trouverait le bonheur qu'elle méritait avec cet étalon qui lui avait fait un gosse, il l'espérait mais n'y croyait guère.. les histoires qui finissent bien, finissent toujours mal. Il sentit ses doux naseaux contre les siens et il y insuffla un peu de réconfort et de tendresse et puis il ferma les yeux, pour trouver le courage de partir quelque part en lui. " Je ne voulais pas ça.. ", murmura-t-il, ne s'attardant pas sur les 'tu vas me manquer', ils savaient tous les deux à quoi s'en tenir. Et voilà Roméo qui repartait là où il devait être, pas de poisons ni de suicides, juste une ombre sombre qui disparaissait dans la nuit, le souffle du vent comme seule compagnie. Il était parti, un fantôme errant dans le Desert, sa souffrance prenant la forme de deux silhouettes grises. |
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InvitéInvité
| | Ven 24 Avr 2009 - 20:40 | |
| Et ce fut la fin, triste fin, douloureuse fin, encore pire que celle du livre. Même s'il avait voulu, Shakespeare n'aurait pas pu inventer une chute plus cruelle à son histoire. Sauf que, dans le cas présent, il ne s'agissait plus de fiction mais de réalité.. Réalité que Weeny se prit d'ailleurs en pleine face, comme elle l'avait tant redouté. Sans attendre de voir disparaître la silhouette de Vegas, elle se retira donc lentement dans le Désert, se sentant creuse et complètement anesthésiée. [ FIN x_x ] |
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