blame it on a boy --

Elle grimaça à ses paroles, la tête enfouie dans les crins de son ami. < Ne dis pas ça... Je... Quand quelqu'un te fais ça, tu lui en veux, c'est normal, mais... Il reviendra un jour ou l'autre, je... Je l'ai fait, moi. > Sa voix s'étrangla un peu à la pensée de sa rencontre avec l'autre fils de Jinn. Edge. Avec cette Phyllis. Magnifique, merveilleux.
Elle était sûre que ça allait s'arranger. Voir Chuck ainsi la rendait atrocement triste, et elle se serra plus fort contre lui, tentant de l'apaiser.

Pfiou, sa tirade venait du coeur, j'avais les larmes aux yeux

Il n'arrivait pas à la croire. Non, personne ne pouvait lui pardonner ça, personne. Au point où il en était, il ne voyait plus aucune limite face à lui, plus rien d'autre qu'une infinité de possibilités sans aucune finalité. Rien ne l'attendait au bout du chemin, il le savait. Il en avait eu un aperçu. Il se dégagea. Il n'avait besoin de personne, il ne voulait plus personne à ses côtés. « Ce que j'ai fait est impardonnable, Texas. Le pire.. c'est que je le ferais à nouveau. Je n'ai plus personne à perdre à présent. », déclara-t-il d'une voix vide en fixant le ventre de la jument. Elle avait tant de choses, elle. Tant de choses qu'il se refusait d'avoir. Et l'enfant de Dune.. son enfant... Lui, père ? C'était la pire chose qui pouvait arriver à ce gosse.

With no loving in our souls, and no money in our coats
You can't say we're satisfied
But you can't say we've never tried
https://www.youtube.com/watch?v=JMkFjYRWM4M

Elle le retint par les crins, écoeurée par cette défaite qu'il avouait, à elle et à lui-même. Il y avait encore des gens le long de la route, et des choses, des valeurs pour lesquelles on vivait, telles que l'amitié, ou le courage. C'était des choses dont on ne distinguait pas très bien les contours, mais quand on était au bord du gouffre, ces choses là vous jaillissaient à la figure et vous maintenaient en vie. < Ce n'est pas impardonnable... Je te le promets, ça ne l'est pas ! Et tu ne pourras pas le refaire. Tu le penses, tu le crois, tu le sens, mais c'est impossible. Le choc est si fort que le renouveler est mortel. Il y aura toujours des gens pour te soutenir, des choses pour lesquelles tu devras rester en vie, ne serait-ce que pour quelques broutilles ! Tu comprends ça ? >

Son discours ne parvint pas à franchir le mur impénétrable qu'avait construit l'étalon autour de lui. Ses mots ne purent que ricocher contre son entêtement ou tombèrent dans l'abime de son désespoir. Il reprit sévèrement. « Si ça l'est. Et je n'ai aucune attention d'attendre un pardon qui n'existe pas. Et puis j'men fous. Ne va pas croire que j'ai l'intention de me foutre en l'air, sûrement pas ! Y a rien de jouissif qui m'attend là-bas, crois moi. J'en ai des choses qui me tiennent en vie. Je sais me faire plaisir et j'ai bien l'intention d'en profiter, et sans aucune attache. » Il lui offrit un sourire qui sonnait faux par sa noirceur. He shouldn't have cared, and he'll never do it again. (en français, ça existe pas pareil èé )

Elle le retint plus fortement, se cramponnant à la crinière soyeuse de son ami. < Arrête, tu dis que tu t'en fous, tu parles. T'as vu comme tu t'en veux ? Pourquoi tu serais là, à m'en parler, si tu t'en foutais réellement, hein ? Et qu'est-ce que tu vas faire pour en profiter ? Tu peux pas profiter de quelque chose si tu as quelque chose d'autre qui plane au-dessus de toi, et qui t'envahit dès que tu penses un peu à toi. > Elle fut plus peinée qu'autre chose à ce sourire, tellement ses yeux laissaient deviner à quel point il était désespéré.
C'est beau comme phrase

Chuck lui lançait des regards exaspérés, sans tenter de s'éloigner plus. Elle était bien accrochée et il n'avait pas l'intention de la traîner derrière lui. « Je ne penserais pas à moi. Je pense plus, d'accord ? C'est pas comme si je pensais beaucoup avant de toute manière. » lâcha-t-il, sarcastique. « Allez va-t-en Texas, va rejoindre ton mec parfait ! Crois moi, un mec comme ça n'existe pas, il doit en cacher des choses. Toi aussi, tu finiras par pleurer. Toi aussi, tu finiras par laisser tomber tout ça. Et si non, alors c'est juste que t'es plus bête que les autres. » Perdu dans un cercle destructeur et sans fin, il ravageait tout le monde autour de lui.

Elle lâcha ses crins, déçue et stupéfaite qu'il se retourne ainsi contre elle. Elle aurait dû s'y attendre, mais elle avait toujours du mal à imaginer Chuck médire ainsi. < Tu crois qu'il me cache des choses ? T'as raison ! T'as tellement raison que je me retrouve avec un autre gosse à élever, parce que celle qu'il a choisie est pas foutue de le faire ! Tu crois que j'ai pas suffisamment pleuré ? Que j'en aie pas marre moi aussi ? Ca n'empêche que ça ne satisfaira personne de te voir tout abandonner comme ça ! Ton orgueil a disparu à ce point ? Tu penses que ça vaut mieux de se rouler dans la boue en pleurant sur son sort ? > Elle s'arrêta, hors d'haleine, ses yeux lançant des éclairs. Elle s'en voulait pour les paroles qu'elle venait de prononcer, mais elles étaient nécessaire. D'autant plus que ces mots l'aidaient, elle aussi. Le fait de les dire à voix haute affirmait sa conviction qu'il ne fallait pas abandonner.

Hihi c'est pas trop cool comme scène ? Je kiffe.

Enfin libéré, il s'écarta d'elle, les muscles bandés. Son regard percuta le sien, sauvage. Ce qu'elle lui dit ne fit que confirmer ses intentions. Ne jamais s'attacher. Plus jamais. Même Texas, la si amoureuse Texas, si apparemment heureuse, n'était pas épargnée par les tromperies et les mensonges. Qu'avait-il à lui offrir si ce n'était de nouvelles déceptions. Rien. Il n'était qu'une grosse déception. « Eh bien si tu te satisfais là-dedans, tant mieux. Tu l'as choisis. Toi aussi tu l'as blessé ton Jinn, toi aussi tu lui as menti. Ça ne changera jamais, c'est toujours la même chose. » Il se retourna vers le bas de la montagne, observant un instant l'immensité devant lui. Cet endroit était si étrange. Une montagne enneigée au milieu de la cambrousse. Il rajouta d'un ton acide sans la regarder. « Tu ne comprends rien. Je n'ai pas l'intention de pleurer. Au contraire, j'ai décidé de profiter des choses agréables. Je te laisse les emmerdes. »

Siii j'aime trop Ca fait querelle de couple sans l'être hinhin

Elle grimaça en entendant le noir lui envoyer en pleine tête ce qu'elle avait toujours atténué dans un coin de son cerveau. Mais finalement, ça ne la gênait pas. Tout plutôt que de se voiler la face, comme elle l'avait fait jusqu'à présent. Elle pouvait compter sur si peu de gens, et Chuck qui décidait lui aussi de l'abandonner. Que des lâches. Elle eut envie d'évoquer Léo, mais réffréna ses paroles, consciente que c'était bas. < Non, je suis pas satisfaite, tu me connais. J'essaie d'arranger les choses comme je peux, mais j'en ai marre de me laisser faire. Ca marche pas ? Tant pis. J'ai pas l'intention d'être celle qui se traîne misérablement toute sa vie et crève dans un fossé, oubliée de tous. > Elle le fixa durement, s'obligeant à rester droite et fière. Farouche. < Et tu profiteras comment, tout seul ? Hein ? Sans amis, sans personne sur qui compter ? >

(Hihihi ! Ils ont une relation stylée TKT )

We could have had it all
Il pivota à nouveau vers elle, ses gestes vifs et nerveux. Le défi dans ses prunelles noires était visible. « Parce que t'as pas l'impression de te traîner déjà ? Tu traînes autant de boulets que tu as de personnes dans ta vie. Combien de fois devrais-je te voir pleurer contre moi avant que tu comprennes ? » Il souffla une longue expiration, incertain de quelles étaient ses intentions. Il n'avait pas à gâcher sa vie non plus. C'était bien la seule amie qui lui restait, et il commençait déjà à la faire souffrir. Il n'avait pas le choix, il devait s'échapper, l'épargner elle aussi avant qu'il ne soit trop tard. « Laisse tomber. Je n'ai besoin de personne, j'ai très bien survécu avant. Toi, tu mérites d'avoir des gens sur qui compter et qui peuvent compter sur toi. » Il s'avança vers elle, l'encolure à moitié tendue devant lui, comme s'il voulait l'enlacer une dernière fois, mais il sembla se raviser et fit quelques pas de côté qui l'éloignèrent un peu plus de Texas.

Trop :lèche:

The winner takes it all
Elle le soutint son regard, les yeux allumés par une flamme chaude. < Non, ce ne sont pas des boulets, au contraire, ils me font avancer. T'auras l'impression d'avancer tout seul, sans personne, mais en fait, tu marcheras à reculons, en ayant l'impression d'avoir la meilleure vie possible. > Elle souffla fort, partagée entre l'envie de bien l'engueuler pour lui remettre les idées en place et abandonner pour tenter de rester à ses côtés. Elle ne voulait pas qu'il parte, car il lui semblait qu'une fois parti, il serait alors complètement perdu. Elle secoua la tête, chassant ces paroles d'un coup de tête impatient. < J'en ai déjà, laisse-les là où ils sont, s'il-te-plaît. Toi, c'est maintenant que t'en as besoin. > Elle lui lança un regard intense, lui dévoilant d'un coup toute l'affection qu'elle avait pour lui, comme une flèche d'affection, en plein dans ses prunelles froides.

Once upon a time there was a jerk.
« Ne me dis pas ce dont j'ai besoin ! », cria-t-il, en colère. Comme dégoûté, Chuck détourna rapidement ses yeux des siens. Il ne voulait pas de son affection. Il n'en avait pas besoin, il ne la méritait pas. Balançant ses crins noirs devant ses yeux, il se cabra à demi pour retomber sur son côté gauche, prêt à redescendre la montagne. « Je t'ai dit que je ne voulais plus me faire chier alors si t'es pas capable de ne pas t'attacher, ça ne sert à rien que l'on traîne ensemble. »

Elle grimaça, sentant des larmes de colère et de frustration monter à ses yeux. De tristesse aussi, peut-être. Quelques-unes s'échappèrent de ses paupières mais elle les dissimula tant bien que mal. < Reste, s'il-te-plaît ! J'ai pas envie que tu partes. > Elle détourna les yeux. < Oui, je suis pas capable de pas m'attacher, mais ça me regarde, je veux juste pas qu'on ne traîne plus ensemble. Même si tu t'en fous de ce que je pense de toi, reste ! > Cette phrase finit crescendo, comme un cri mêlant désespoir et tristesse.

Sorry =o

L'étalon noir soupira, mais l'attendit tout de même, sans se retourner. « D'accord. Tu es prévenue au moins. » Il rajouta plus faiblement: « Léo ne l'était pas. » Et puis, s'il voulait profiter de la vie, Texas lui avait déjà prouvé qu'elle en était capable.

Pas grave : )
Elle sourit, toujours tendue. " Je le suis depuis un moment déjà, bien avant que tu t'en charge, " Dit-elle doucement. Dès qu'elle avait connu Chuck, elle s'était inconsciemment préparée à le retenir. Comme s'il était trop insaisissable pour elle, trop volatile. Elle se mit à son niveau, prenant un pas agréable. Son murmure lui fit froncer les sourcils, mais elle ne fit pas de commentaire et chercha juste le regard du noir, intriguée par ce qu'elle pourrait y lire.