Errer sans destination.

Il observa en silence son air triste, qui au fond l'ému à son tour. Elle était touchante, et terriblement accablée. Il garda un moment le silence, prenant très au sérieux sa demande. Son idée mûri ; il mit du temps à répondre car une promesse était à son goût définitive.

« Je le ferai, je te le promets. » Qu'importe les obstacles, il l'emmènerait un jour, il n'avait qu'une parole.

Il voulu lui répondre ai confiance à la tête qu'elle fit à sa promesse. Mais elle s'était de nouveau intéressée aux pierres. Il la regarda, sans sourire, calmement. Son regard glissa sur une lueur verte tout près d'elle, alors il s'approcha, pointant de ses naseaux les cristaux magnifiques et intenses qui brillaient à la lumière :

« Ce sont des Péridots ici. » reconnu t-il, ravi qui les instructions d'un vieil ami, lui serve aujourd'hui.

Il sourit doucement, sans se moquer. En réalité son air gêné était tout simplement ravissant, cela lui allait bien. Ses yeux ambrés la scrutèrent délicatement, avant qu'il ne prétexte une idée pour pouvoir la revoir, un jour.

« Je t'apprendrai à les reconnaître, si tu veux. »

La cavité était grande, mais pas gigantesque non plus. Mönn se rendit rapidement compte qu'ils en avaient faire le principal tour. Il regarda autour de lui, avant de se promener dans les derniers dédales, nostalgique.

Il s'arrêta, l'endroit était reposant et lui donnait une envie folle de s'y poser et de ne plus penser à rien. Il se trouva un coin où la vue restait magique, et se coucha, simplement; ses yeux ambrés observant sa compagne de promenade.

Il lui adressa un sourire, franc, agréable. Ce geste de confiance l'avait quelque peu touché, mais il tâcha de ne rien laisser paraitre. Ses naseaux effleurèrent la roche humide devant lui, glissant sur de lisses cristaux nacrés. Son museau vagabondait doucement non loin de Lunaio, innocent.

Il y avait quelque chose chez elle qu'il voulait protéger, il ne savait quoi. Il songeait simplement que cela lui faisait du bien, et craignant sur un peu trop d'évoquer un mauvais souvenir par mégarde, il conservait le silence. En même temps, cela faisait du bien parfois, de profiter d'une compagnie sans avoir à tergiverser sur milles et unes conversations.
Il continua doucement d'effleurer la roche, quand ses naseaux s'en allèrent quérir un secteur plus éloigné, et qu'il coucha son encolure et sa tête sur le sol, prêt à faire une sieste devant tant de sérénité.

Les mots de Lunaio ne le laissèrent pas indifférent. Profite? Sa liberté n'était pas qu'une chance acquise, c'était un choix. C'était ainsi qu'il décidait de vivre sa vie. Il redressa l'encolure, son regard ambré fixant ceux de Lunaio.

« ...n'arrête jamais de combattre pour la tienne. » dit-il dans un murmure.